À Michel Legrand et Frida Boccara
Ils tournent et tournent les moulins de mon cœur
Apportant vie à mon esprit et mes organes
Oh c’est comme un orchestre andalou ou tzigane
Qui fait danser chanter une tiède liqueur
Déversant ses saveurs d’un air un peu moqueur
Et espiègle dans le sang charme de Morgane
Ou de toute autre fée Ô toi la salangane
Qui m’as emporté loin des affreuses rancœurs
Que tes frêles ailes me semblent douces saintes
Toi l’infatigable voyageuse bien ceinte
De plumes divines et d’air chaud et brûlant
Je te vois tourner et tourner dans les hauts cieux
Telle une nuée de sable pulvérulent
Charriant un cerf-volant abîmé mais gracieux