Je ne veux plus porter de chaussures sabots
Mocassins et autres monstrueux godillots
À l’air suranné ou du moins assez vieillot
J’ai l’impression d’avoir les pieds et l’esprit bots
Je ne voudrais marcher que comme un fol Rimbaud
Sur de l’herbe verte et éviter le billot
De la conformité Dans mon sang un caillot
Se forme en y pensant tel un vaurien ribaud
Que j’aimerais pouvoir arpenter les bois nu
Être un chevreuil ou un loup Un vieillard chenu
Voilà ce que je suis devenu aujourd’hui
Regrettant de n’avoir oh jamais rien osé
Oui perclus de regrets et de honte je suis
Par le poids du monde et des regards écrasé