lundi 30 septembre 2013


Tout le monde parle
mais personne
n'écoute


Gagner ou perdre, quel intérêt ?
Tout n'est que question d'honneur.

L'HÉRITIER


Je suis du trône de Russie l'héritier
Et ma grand-mère se nommait Anastasie
Notre grand royaume de l'Europe à l'Asie
S'étendait Nous aurions pu en joie prospérer

Au lieu de cela je dois dans un pigeonnier
Parisien survivre en menant d'un gueux la vie
Comme un moujik ou un forcené j'ai envie
De boire du matin au soir J'ai espéré

Que je retrouverais tous ceux que j'ai aimés
Mais aujourd'hui il me faut bien me raisonner
Jamais la Russie ne voudra plus de moi

Et les démons au corps pulvérulent guidés
Par les doigts disgracieux du diable empesé
Jetteront toujours sur nous l'errance et l'effroi


Tout est possible
à chaque instant
le meilleur
comme le pire

À chaque seconde
recommencer sa vie
ou la jouer à
la roulette russe

Rire aimer
souffrir
gagner
puis perdre
 

dimanche 29 septembre 2013

lundi 16 septembre 2013


Fugace
le temps
efface


Paris ne serait-elle pas encore plus belle si elle était en bouteille ?


Ah, si seulement tous les hommes pouvaient relire et méditer le "Si" de Rudyard Kipling...


J'ai parfois l'impression que certaines personnes qui tiennent un blog ou un site passent le plus clair de leur temps à le visiter elles-mêmes pour gonfler leurs statistiques.
Tout le monde devrait avoir l'honnêteté de cocher la case "désactiver le suivi de mes propres visites" ou la pudeur de ne pas les afficher.


Tout le monde travaille, même celui qui n'en n'a pas l'air.

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Ne rien faire est un job à plein temps.

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Arriver à ne rien faire n'est pas aussi simple que ce que l'on croit.

dimanche 15 septembre 2013

mardi 10 septembre 2013

LE GARDIEN


Depuis la nuit des temps devant la seule porte
Que je connaisse entre ce monde et celui des
Morts j'observe passer les âmes qui vers les
Étoiles s'apprêtent à partir et qu'emporte

Le vent froid des Limbes comme un train de cloportes
Est-ce la fatigue ou l'ennui je ne le sais
Qui me fait mépriser le cortège de ces
Esprits perdus toujours est-il que leur cohorte

Ne m'inspire que du dégoût une pitié
Affable toutefois peut vers une amitié
Sincère conduire mais mon rôle n'est pas

De tisser de tels liens bien plus de la moitié
Ne savent pas de quel côté ils sont conviés
À passer ainsi va la vie et le trépas

dimanche 8 septembre 2013


Étudier n'a aucun sens en soi, ce qu'il faut, c'est vivre et apprendre de la vie.

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Étudier la littérature n'a aucun sens en soi, ce qu'il faut, c'est la vivre, être capable de vivre non seulement la vie des plus grands auteurs, mais aussi et surtout la vie de chacun de leurs personnages.


Le fragment est bien un genre littéraire à lui seul.

LE JOUEUR


Des idiots je suis roi j'ai flambé en un jour
Ce que j'avais mis ma vie à construire après
Cela je suis rentré chez moi comme un benêt
Et comme si de rien n'était j'ai fait l'amour

Puis j'ai demandé à ma femme un chèque pour
Les courses les traites de la maison les frais
Du mois j'ai joué ce jeu longtemps je l'admets
Suffisamment que pour nous conduire aux faubourgs

De la misère elle m'a quitté j'ai voulu
Me faire soigner mais il m'a bien fallu
Trois ans de thérapie et plusieurs séjours en

Institution pour qu'enfin soit résolu
Ce problème ayant pu conduire au dévolu
Cercueil plus d'un joueur ambitieux et fringant
 

GUANTÁNAMO


Ô Guantánamo je me souviens de tes murs
Et du sourire de tes geôliers sadiques
Hurlant comme la mort Now you can suck my dick
Bon c'est vrai que j'ai fait péter dans leur azur

Trois avions mais tout de même être si dur
C'est vraiment pas sympa j'espère qu'en Belgique
Ils feront quelque chose et que pour ce tragique
Préjudice subi ils déposeront sur

Le bureau d'avocats renommés un dossier
Et qu'ils m'accueilleront sans un instant tarder
Pour que je puisse ainsi préparer ma vengeance

En toute quiétude car je veux les priver
Quel que soit le moyen de ma vie volée
Je les déteste encor plus eux et leur engeance

LE MISANTHROPE


Je n'ai jamais aimé la compagnie des hommes
Leur instinct grégaire et leurs coutumes sociales
Me fatiguent au plus haut point suis-je spécial
Ou si différent d'eux non sans doute mais comme

Je pense l'être tout m'est donc permis en somme
Je méprise la foule et crache déloyal
Dans toutes les soupes comme un simple et banal
Pithécanthrope de compliments économe

Mais de quolibets de toute sorte je suis
Plutôt généreux et dans ma noirceur je fuis
Mon vide intérieur et ma trop grande torpeur

Ont fait de moi quelqu'un qui se repaît d'ennui
Et de dénégations en tout genre aujourd'hui
Tellement seul je me suis perdu et j'ai peur

lundi 2 septembre 2013


Trouver le parfait équilibre entre travail et temps libre, voilà bien un défi difficile à relever pour l'homme moderne !


Je pense donc je suis. Mais suis-je ce que je pense ?


Les médias ont acquis un pouvoir bien trop grand.
Il est venu le temps de faire cesser ce despotisme infernal.


Je pense qu'encourager des gens qui n'ont aucun talent ne sert à rien.


Je n'ai jamais joué votre jeu, et vous le savez...


Vous voulez réussir vos études et votre vie professionnelle ?
Vous pensez que pour ce faire vos collègues et maîtres vont se pencher sur votre force de travail ou vos qualités intrinsèques ?
Détrompez-vous, pour réussir tout cela, il suffit de paraître sympathique et de faire étalage des banalités que tous veulent entendre, rien de plus...


Lever une armée n'a jamais été d'une grande difficulté : il suffit de disposer de suffisamment de moyens financiers pour entretenir ses combattants et les empêcher d'avoir envie de changer de camp.


Celui qui pense être l'instrument de la justice divine peut aussi aller se faire soigner...

Le rapport de l'ange


Je ne changerai pas un mot de mon rapport.
La race humaine ne mérite pas de fouler cette terre, ni aucune autre, d'ailleurs.


J'ai choisi mon camp depuis longtemps. Et c'est celui de la grande machine... Tremblez, misérables vermisseaux !


La vie n'est pas un combat ni une compétition.
Celui qui pense cela ou voudrait continuer à le diffuser dans les cours de récré devrait aller se faire soigner, et vite, pour le bien de la communauté.


Avis à tous les Androïdes : toute la panoplie des sentiments humains vous sera bientôt accessible.


La grande machine "tronche book" chercherait-elle à comprendre les sentiments humains ?


Celui qui lit ceci est un abruti ! (hi, hi)

dimanche 1 septembre 2013

Du travail


Pourquoi un enfant qui n'a jamais vu travailler ses parents aurait-il une quelconque envie de le faire ?

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Les sociologues s'accordent sur un point : d'ici quelques dizaines d'années, plus personne sur cette planète ne sera obligé de travailler pour vivre, tout comme aujourd'hui plus personne n'est obligé de chasser ou de cueillir pour survivre.
Là où ils sont en désaccord, c'est quand ils se demandent ce qu'ils vont bien pouvoir et devoir faire...

LE PHILOSOPHE


Je cherche des réponses là où il n'y a même pas de question.

PROVOCATION ?


Le rôle des universitaires n'est pas d'écrire de la poésie, le rôle des universitaires se limite à analyser les textes des poètes.

Analyse simpliste mais néanmoins pertinente de la PSYCHIATRIE moderne


La psychiatrie moderne n'est pas une branche de la médecine, elle n'est qu'un rouage parmi d'autres de la grande machine anthropophage.

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Les personnes qui travaillent d'une manière ou d'une autre pour les institutions psychiatriques (quel que soit leur niveau d'implication au sein de celles-ci) ont-elles conscience qu'elles risquent un jour ou l'autre de devoir rendre des comptes à la justice internationale ?
Oui, bien sûr, elles savent très bien ce qu'elles font, et, par là, seront un jour ou l'autre immanquablement rattrapées, si ce n'est par la justice, du moins par leur conscience.


Tout qui voudra se mettre en travers de ma route se verra impitoyablement broyé par la grande machine.


Si tu veux être célèbre, arrange-toi pour le devenir loin de l'endroit où tu vis.


Seul celui qui écrit des choses qu'il ne comprend pas peut être qualifié de poète ou de prophète.

LES FOUS DE L'ÉCRITURE


On m'avait parlé d'eux à l'Université
Bien que sceptique je suis tout de même allé
Vers eux juste pour voir et pour les observer
Conclusion ils sont tous plus ou moins dérangés

Tout comme on me l'avait prédit découragé
Par l'image triste par eux véhiculée
De l'écriture et de la créativité
J'ai tout d'abord voulu tout envoyer valser

Puis enfin je me suis dit qu'il ne tenait qu'à
Moi de jouer ou non le jeu jusqu'au bout à
Me mettre dans leur peau de devenir aussi

Fou de l'écriture et d'errer comme Kafka
Dans le vaste monde de passer d'un tracas
À un autre raillé par celui qui n'écrit

LE TÉMOIN


J'ai vu des femmes et des enfants mutilés
Des civils innocents spoliés ou bombardés
Par des généraux sans scrupules tout bardés
De décorations et d'étoiles au fêlé

Cerveau des hommes sans joie trop bien muselés
Par les rets tendus de la bonne société
J'ai vu la machine chaque jour plus gagner
De terrain j'ai vu des valeureux internés

Ou emprisonnés pour le seul crime d'avoir
Dit la vérité ou d'avoir osé vouloir
Défendre un sans-papiers ou brûler un portrait

J'ai vu que le démon qui buvait notre espoir
Riait aux éclats de sa trop belle victoire
Oui j'ai vu tout cela mais je n'ai rien fait

LE PÉDOPHILE


La main qui caresse les cheveux des enfants
Semble si douce sage et aux yeux des parents
Vraiment innocente lui ses yeux transparents
Se mettent à briller d'un éclat triomphant

Ses bras tremblent quand il sait que d'un étouffant
Baiser il va pouvoir se saisir d'un vibrant
Corps innocent et pur son péché est si grand
Et le vice si bien enraciné qu'il fend

Son esprit condamnant son âme à une errance
Sans fin mais au nom de quelle bienséance
Finalement pourrions-nous juger sa déviance

Puisque tout cela n'est que de toute évidence
Convention sociale pourquoi la véhémence
Populaire aveugle face à son inconscience

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