lundi 28 mai 2012

L'OBSERVATEUR



Un jour ils m'ont appelé

Ils m'ont tout fait quitter

Pour que je sois leur témoin

J'ai dépassé malgré moi ce rôle de témoin

De témoin je suis devenu acteur

Et c'est là ma seule erreur

Je ne pouvais pas savoir

Je pensais que...

Je suis allé trop loin

Ils ont sous-estimé

La puissance de l'esprit

Qui m'habite

Voilà leur seule erreur

Je pensais être libre

Eux aussi...



Il est étrange, et pour le moins malsain, vous en conviendrez, que de nombreux poètes ou artistes passent plus de temps à critiquer ou dénigrer leurs collègues que de travailler à leur œuvre.

mercredi 23 mai 2012


Je pense que cela a déjà été dit, mais la seule chose qui soit permanente ici-bas, c'est l'impermanence.

mardi 22 mai 2012

LE TESTAMENT



Je lègue à l'humanité mes mots à la con
Ceux qui me donnent l'illusion d'exister


vendredi 18 mai 2012


Tous les hommes sont fous, sans exception ; vous qui lisez ces lignes, moi qui les écris, ainsi que tous ceux qui n'en entendront jamais parler...

vendredi 11 mai 2012

LA VIEILLE


Il faut la voir, la vieille, qui radote toute la journée dans son fauteuil, et que plus personne n'écoute...
Tout le monde n'attend qu'une chose : c'est qu'elle crève, pour pouvoir vider ses armoires, et surtout ses comptes bancaires... Et depuis hier, on rigole bien dans la petite famille bourgeoise modèle : son médecin a enfin cédé. Il a accepté de signer le rapport qui va l'envoyer définitivement dans un home pourri aux mûrs blafards et gris. Il faut bien avouer, tout de même, à sa décharge, qu'après un long et pénible entretien il lui a posé la question fatidique, celle qui dans tous les manuels de neurologie moderne permet de prouver indubitablement qu'une personne est atteinte de la maladie du pote Alois, et qu'elle a été bien incapable de répondre : quelle est la capitale du Swaziland ?
Adieu, la vieille ! On viendra te voir pour Noël. Enfin, s'il ne fait pas trop froid...

(Toute ressemblances avec des situations vécues par certaines personnes âgées serait évidemment purement fortuite...)

DÉSABUSÉ



J'ai vu dans les nuages
un serpent gigantesque
étendre ses squames scrofuleuses

Et ouvrir en grand
sa gueule démesurée
pour engloutir ce monde

Et je vous promets
que je n'ai pas versé
une seule larme !



Le rôle de l'écrivain est d'écrire, encore et encore...
Mais certainement pas d'aller faire le guignol de cocktail en cocktail ou de plateau de télévision en plateau de télévision...

Absurde


Il faut bien l'avouer, le théâtre de l'absurde, c'est vraiment n'importe quoi...

lundi 7 mai 2012

Poésie avant-gardiste (essai de déstructuration ultime du langage et de ses composantes)



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ssfkkisdfhkds jdz isdz k sqdfk sizpp




La violence est partout

implacable et silencieuse

elle attend sûre d'elle

son heure l'heure où

elle nous brisera

l'échine



La vie n'a pas de sens
si je suis loin de toi
si tu es loin de moi
si je suis dans tes bras
ou pas
la vie n'a pas de sens
où qu'on soit
quoi que l'on fasse
la vie n'a pas de sens
à gauche
à droite
en haut
en bas
devant toi
ou derrière toi
la vie n'a pas de sens


Si une brique n'existe pas, alors le mur qui est censé en être constitué ne peut pas exister non plus.

jeudi 3 mai 2012


C'est dans la solitude, et dans la solitude seulement, que peuvent se former l'esprit des grands hommes.

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