dimanche 9 février 2025

LA PALETTE DES SENTIMENTS


Cette immense peine qui par moments saisit
Ta gorge ces larmes qui viennent du cœur
Perler aux paupières tout comme le bonheur
Le plus parfait pouvant te pétrifier transi

Sont des émotions que nul ne vraiment choisit
Et ne peut feindre Seuls les plus brillants acteurs
Connaissant leurs gammes sombres usurpateurs
Sont capables d’avec leur teint pâle ou rosi

Nous tromper maquillage évanescent de leur
Turpitude profonde ingrats ensorceleurs
Masqués insensibles presque surnaturels

N’entre pas en leur jeu car c’est plus que trahir
Jouer au plus malin c’est au final choisir
Le camp du grand Satan et de ses ménestrels

mardi 4 février 2025

SEUL


Quoi que l’on ait fait en cet univers c’est seul
Que l’on s’élève vers le royaume de Dieu
Il faut abandonner tout ses plus amis vieux
Comme sa fortune faire de son linceul

Un beau costume de son cercueil en tilleul
Un palais d’or et de feu de ses fiers yeux
De simples opales Les plus hauts montagneux
Sommets se franchissent c’est ainsi vraiment seul

Ne te retourne pas un monde traversé
Se doit d’être oublié les mains qui t’ont bercé
Tout autant Une simple hésitation et tu

Es perdu retombant au fond de la vallée
Reprenant encore et encore la mêlée
En sachant cela tu connais grande vertu

dimanche 26 janvier 2025

EMPÉDOCLE


À Friedrich Hölderlin

Empédocle toi qui plongeas dans le volcan
Non pour y mourir mais pour avec la nature
T’unir que dirais-tu ce jour des aventures
Que tu vécus il y a de cela longtemps

Toi qui t’habillais comme un roi ou un charmant
Prince méprisant les gueux et les créatures
N’étant des humains que viles caricatures
Tu connaissais déjà bien les quatre éléments

Tu ne récoltas que l’exil pour tes travaux
Mais tu offris à la Sicile renouveau
Et de la tyrannie le refus clair et net

Poète brillant seuls quelques chants nous parvinrent
Mais assez pour placer ta fort belle planète
Sur les cartes qu’entre leurs deux mains certains tinrent

LE BHAKTI-YOGĪ


À Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupāda

Voici celui qui est le plus proche de Toi
Ô Seigneur Suprême et celui que Tu chéris
Assurément le plus Sur le chemin fleuri
En permanence il se trouve Grande est sa foi

Si grande que rien ne peut l’écarter des lois
Et de Ton amour En Toi il s’épanouit
Mettant ses sens à Ton service En joie il rit
Sachant que Ta raison le guide vers l’exploit

La vie la mort il les a vaincues dominées
Depuis un fort long temps Le néant destinée
Fatale et finale pour les faux érudits

A lui aussi baissé les armes face à Ton
Vrai visage celui que seuls les plus hardis
Peuvent contempler sans brûler comme un triton

LA VOCATION FANTAISISTE


Un jour l’ange apparut et me dit Assieds-toi
Et écris Grand malheur t’attend si tu refuses
De transcrire mes mots afin que tu diffuses
Ma voix forte dans le monde assez peu courtois

Je restai fort longtemps face à cela pantois
Que répondre en effet à cette étrange muse
Venant perturber ma tranquillité confuse
Du moment simplement heureux d’avoir un toit

Je dus donc me résoudre à prendre toge et plume
À notifier dans des carnets sans amertume
Les paroles de mon visiteur glorieux

Emmuré au château de la création
Me voici à œuvrer sur de mélodieux
Projets méritant bien un peu d’attention

JÉZABEL


Ô Jézabel tu ne t’attendais certes pas
À ainsi achever ton existence infâme
Pour rappel les chiens dévorèrent ton âme
Et ton corps Tu offris à Achab tes appas

Ce qui le corrompit Fournissant des repas
Aux pires des démons tu reçus tant de blâmes
Que ton sort fut jeté très tôt vrai mélodrame
Passionnant encor de nos jours tes avocats

Tu fus sans conteste l’une des plus cruelles
Reines de l’Histoire détournant les fidèles
Faisant mettre à mort les plus honnêtes des gens

Pour le prix d’une vigne ou de biens sans valeur
Crachant au visage des devins du Seigneur
Déifiant luxure vice blasphème argent

LES SYLPHES


Ô vous enfants de l’air qui dans les bois dansez
Semblant sortis tout droit d’un rêve impétueux
J’aime à sentir votre souffle tempétueux
Et ce cœur violent dans vos pas cadencés

Quand par surprise vous me décontenancez
Par une facétie un tour affectueux
Je songe avec délice aux banquets fastueux
Que vous offrez parfois aux humains élancés

Votre peau si claire et si douce à caresser
Pourrait faire penser à des amours blessés
Exsangues déprimés mais votre joie est grande

En vérité car vous êtes très dévoués
Au Seigneur suprême votre vie n’est qu’offrande
Sacrifice divin il faut bien l’avouer

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