À Sully Prudhomme et Gabriel Fauré
Mais où partent donc les majestueux vaisseaux
Vers quels horizons vont-ils en quittant le port
La houle qui les berce est-elle un réconfort
Pour celles et ceux qui vieillards ou jouvenceaux
Dorment nonchalamment en leurs flancs vermisseaux
Indécelables Ont-ils un bon passeport
Ou clandestins sont-ils fuyant prison ou fort
Qui peut le savoir ils ne laissent qu’un faisceau
D’ondes dans la mer pour preuve de leur passage
Disparaissant aussi prestement qu’un nuage
Par grand vent Ainsi va la vie faisant pleurer
Les pères les mères et les petits enfants
Qui pareillement se font bien avoir leurrer
Par l’éclat d’un soleil aveuglant triomphant