À Léon Tolstoï
I Guerre
Il n’y a rien de pire que les conflits
Armés entre nations et les frères de sang
Mais ils sont paraît-il nécessaires car sans
Eux l’ordre du monde se verrait apâli
C’est la volonté des dieux très fort impoli
Serait de la remettre en question grimaçant
De dégoût et de peur Regarde connaissant
Ainsi les injonctions jusques à l’hallali
Rends-en compte dans tes récits gardant les noms
Des combattants bien plus que le son des canons
Pour l’éternité le mérite se devant
D’être récompensé et d’entrer dans l’Histoire
Où il n’y a que deux choix la mort ou la gloire
Opte plutôt pour le second évidemment
II Paix
Nous ne glorifions pas assez les instants
De paix en nos cœurs et en dehors C’est plus tard
Quand les batailles se sont tues que ces nectars
Peuvent être appréciés en silence en chantant
Le jeu les vices les filles sont pour un temps
Tentants mais ils lassent vite les avatars
Que nous sommes Emplis-toi de joie à l’instar
Des petits enfants qui savent rester constants
Dans leur bonheur et leur insouciance et n’attends
Pas le lendemain pour les moments importants
Vivre et savourer sans penser aux tristes guerres
Qui un jour ou l’autre viendront sans aucun doute
Percuter ta mémoire et jeter sur les routes
Des peuples entiers comme ce fut naguère