Ô vous enfants de l’air qui dans les bois dansez
Semblant sortis tout droit d’un rêve impétueux
J’aime à sentir votre souffle tempétueux
Et ce cœur violent dans vos pas cadencés
Quand par surprise vous me décontenancez
Par une facétie un tour affectueux
Je songe avec délice aux banquets fastueux
Que vous offrez parfois aux humains élancés
Votre peau si claire et si douce à caresser
Pourrait faire penser à des amours blessés
Exsangues déprimés mais votre joie est grande
En vérité car vous êtes très dévoués
Au Seigneur suprême votre vie n’est qu’offrande
Sacrifice divin il faut bien l’avouer