vendredi 21 décembre 2012

lundi 17 décembre 2012

vendredi 7 décembre 2012

LE PRINCE DES TÉNÈBRES




À force d'être invoqué
l'Ange de Lumière
le grand Lucifer lui-même
m'est enfin apparu

Il m'a légué
ses pouvoirs et ses royaumes
parce que m'a-t-il
susurré à l'oreille

Il me trouvait seul digne
et qu'il était surtout trop las
que pour continuer
à gérer tout cela

Il m'a fait écrire et écrire
encore jusques à ce que
le texte de la Nouvelle
Alliance soit à son goût

Je me suis ainsi réveillé
un beau matin
avec un stock
de six milliards

D'exemplaires à écouler
trois jours plus tard
tous mes hangars
furent vidés

Le diable sourit
me fit un clin d’œil
et s'évanouit
dans un nuage

sulfureux


lundi 3 décembre 2012


Rêver et créer
resteront
toujours
les actions
les plus importantes
que nous aurons
à accomplir
ici-bas


La neige tombe
sur l'océan
de ma mémoire
 

mercredi 28 novembre 2012


La fulgurance d'une idée qui nous traverse comme par erreur peut transformer non seulement notre être le plus profond, mais aussi la vie de millions d'êtres qui nous entourent.

Créer est vital


L'acte créatif s'accompagne d'une joie profonde, qui semble être la récompense de celui-ci.
Lorsque ce même acte se trouve absent ou muselé de quelque manière que ce soit, c'est l'inverse, un mal-être tout aussi profond qui s'installe.


Écrire, pour laisser luire la lueur.


Faut-il se déchirer pour s'élever ?


Pourquoi s'obstiner à vouloir jouer à celui ou celle qui est le plus fort ?


Qu'ils sont rares et à chérir
ces instants où l'Ange
guide vos pas et vos mains

Humilité


Plus on s'élève, et plus la tendance à mépriser ceux qui se trouvent dans des états antérieurement traversés est grande.


Une table
une chaise
une feuille de papier
un crayon
deux tomates
et un kilo de riz
voilà la recette
d'un poème
inédit


Liège est la ville où je vis,
Bruxelles la capitale d'un pays
et d'un continent que je chéris


La poésie n'est pas un hobby, une activité à laquelle on s'adonne pour passer le temps.
La poésie est l'expression, l'incarnation même de ce souffle qui nous habite et qui nous maintient en vie.


À celles que je n'oublierai jamais.


Un livre ouvert
quelques mots
qui se dévoilent
au hasard
des pages


De tout temps, le Poète a été considéré comme un médiateur entre les hommes et les dieux.
S'il est aujourd'hui raillé ou méprisé par certains, cela ne le rend que plus grand encore.


Deux enfants se tiennent par la main
On leur a tant parlé de l'amour
Ils ne savent pas ce que c'est
Leurs regards se croisent
c'est l'abandon


J'ai pu voir dans ses yeux
toute la douleur
et tous les tourments
de l'existence


La moire de tes yeux
L'onde de tes cheveux

lundi 26 novembre 2012


Ailleurs là-bas au loin
j'ai vu...


Détruire sa vie
pour le seul plaisir
d'avoir tout
à reconstruire


J'ai retiré ma montre
le temps s'est arrêté


Elle a mis dans sa valise
une brosse à dents
et une culotte grise

jeudi 22 novembre 2012


La Poésie réside dans l'Instant, expression ultime de l'Éternité.

mercredi 21 novembre 2012


Pour écrire un livre, il faut être capable d'en brûler des millions.

Le principe de non-être


 
***

Si quelque chose n'existe pas, cette même chose ne peut donc pas, par nature ou essence, disparaître.

***

Je n'existe pas.
Quelque chose qui n'existe pas ne peut pas disparaître.
Je suis éternel.

***

Celui qui comprendra qu'il n'existe pas sera éternel.

***

Plonger dans le non-être libère de la souffrance.

***

L'angoisse existentielle n'a pas de prise sur un être qui a atteint l'état de non-être.

***

Accueillir chaque pensée, chaque sentiment, chaque émotion avec équanimité, voilà un des privilèges de celui qui sait qu'il n'existe pas.

***

Si l'on n'existe pas, l'on ne peut pas, par définition, souffrir non plus.
Une chose ou un être qui n'existe pas ne peut pas disparaître ou mourir.
Comprendre cela, c'est entr'ouvrir quelque peu les battants de la porte de l'éternelle félicité.

***

Celui qui existe peut douter de la nature éternelle de son moi propre.
Celui qui n'existe pas, non...

***

Hermétisme


Elle est la source originelle de toute chose.
Et pourtant, boire de son eau nous anéantit...

vendredi 16 novembre 2012


En voyage vers nulle part...


La poésie est affaire de gens nobles et sages.

PULSIONS morbides et érotiques



C'est comme un rêve
qui déchire le silence
de la nuit

Je me réveille en sueur
sans l'objet de tous
mes fantasmes

Incontrôlable
le désir
est là

J'espère trouver
dans les rues endormies
un exutoire

Mais tout cela
n'est qu'illusoire
la chaleur d'un corps

Jamais ne remplace
ceux que l'on a perdus
dans le brouillard

On songe alors
à la mort
comme on songe

À une porte de sortie
honorable
quelque chose

Au fond de nous
nous empêche pourtant
de franchir le pas

C'est au cours
d'un de ces délires
nocturnes

Que j'ai croisé
l'Ange des Ténèbres
qui m'a légué

tous ses pouvoirs


jeudi 15 novembre 2012

mardi 13 novembre 2012



Je ne suis
rien
sans toi

Quand je ferme
les yeux
je te vois

Et rien que pour ça
je te dis
merci



Écrivains et poètes ne sont pas des concurrents, et encore moins des ennemis.
Il serait donc temps que cessent enfin les mesquineries et les querelles d'esprit tout aussi ridicules qu'inutiles.
Nous sommes tous engagés sur le même chemin, le chemin de la création, et cela, ne l'oublions pas...

lundi 5 novembre 2012

Juste bon à être écrasé



Je pense à cet argent que l'on amasse
pour engraisser des coffres ou des banquiers
à cette fatigue qui nous assaille
après de trop longues heures de travail

À tous ces rêves qu'on sacrifie
pour faire bonne figure
dans la famille au boulot dans les
rues du quartier ou d'un peu plus loin

J'y pense surtout quand mes poches sont vides
quand mon ventre crie famine
quand mes chaussures commencent à prendre l'eau
quand les huissiers frappent à ma porte

Alors je me dis que j'ai vraiment été con
de ne pas jouer comme tous les autres
au grand jeu des masques et des apparences
que je l'aurais aussi ma maison

Que je ne serais pas obligé de me les geler
sous un pont ou de dormir sur un banc
quand il fait bon qu'on ne me regarderait
pas comme un chien ou un cafard

Juste bon à être écrasé



L'oreille collée
au transistor
de l'Univers

J'écoute
la musique
des sphères

Danser
devant
mes yeux

LA MÈRE DU MONDE



Il faisait froid, très froid...

Tout, autour de moi, n'était qu'une immensité déserte, une mer de glace impénétrable s'étendant à perte de vue, et dans laquelle aucune forme de vie n'était possible, du moins pour un de nos semblables.

Il fallait trouver une solution, et vite ! Dans cet environnement hostile, sans nourriture, mes chances de survie étaient minces, quelques heures tout au plus.
Je devais absolument retrouver l'astronef. Maudit sustentateur hyperbolique ! S'il n'avait pas été complètement déréglé, jamais je n'aurais percuté l'astéroïde XB-1947, et jamais je ne me serais trouvé dans cette situation...

Mes poumons commençaient à geler, et je m'effondrai. J'allais mourir, je le savais, et l'angoisse était à son paroxysme.
C'est alors que le miracle se produisit. Je revois encore son sourire attendri, ses yeux d'un bleu argenté, et ses longs cheveux blancs flottant dans le néant.
Elle embrassa mon front, agita et retourna un petit sablier qu'elle portait autour du cou, et je me retrouvai dix minutes avant l'impact...


lundi 29 octobre 2012


Nos vies sont comme
les pages d'un livre
que le vent s'amuse
à tourmenter


Elle descend
tout doucement
ses autoportants
dévoilant
en passant
ses sentiments

Brigitte



Berceuse de mes nuits je
Rêve d'un amour
Immortel auprès de
Gaïa notre mère
Insouciante de nos ébats
Tu es pour moi
Tout mon espoir toute mon
Espérance ma raison de vivre


jeudi 25 octobre 2012


Écrire aujourd'hui
pour ne plus jamais
avoir à le faire
demain


Mon bonheur
repose
au sein
d'une chambre
minuscule

que je ne veux plus
quitter
pour pouvoir observer
en paix le monde
qui s'agite

au travers
de ses fenêtres


Assis sur le rebord du monde
le Gardien des Temps
passe ses heures
à remplir
des pages et des pages
à la fois
pour se souvenir et oublier


Ô Dieu des Poètes
Garde-nous humbles

mercredi 24 octobre 2012


Le Poète, par la force de son esprit et celle de la puissance créatrice qui l'habite, agit directement sur le monde.

Serai-je alors assez sage ?



Tout mon être
se consume
d'amour

Être loin d'elle
m'est
insupportable

Je voudrais
la couvrir
de chaînes

Pour que jamais
au loin
elle ne s'envole

Mais c'est mon propre
cœur
qu'ainsi j'enchaîne

Au déferlement
de la mer
de mes sentiments

Je sais qu'un jour
elle souhaitera
reprendre sa liberté

Mais serai-je alors
assez sage
que pour la lui accorder ?


lundi 22 octobre 2012


Avant même le Verbe était la Poésie...
La Poésie originelle, brute, n'était ni mots, ni musique, ni laideur, ni beauté...
Elle était, tout simplement...


Seul l'artiste
connaît
la valeur
de ses œuvres

vendredi 19 octobre 2012

LE DAMNÉ



Cela fait bien longtemps
que je ne reconnais
plus les gens

Je vis dans un brouillard
entouré d'ombres
qui me sourient

Le temps qui passe
n'a aucune prise
sur moi

Ma vie est
un manège
qui tourne sans fin

Je vis et revis
inlassablement
les mêmes vicissitudes

Je ne trouve
de repos
nulle part

Même au sein
des couches
les plus moelleuses

Mourir
tout comme aimer
m'est interdit

Mes jours
et mes nuits
sont interminables

La peur et l'angoisse
nouent ma poitrine
à chaque instant

Je mange sans goût
je bois sans soif
sorte de Tantale moderne

Être insignifiant
perdu au milieu
des insignifiants

Je marche sans but
dans des villes
fantomatiques ou surpeuplées

J'arpente les mers
gravis les montagnes
chevauche les continents

Où que je sois
je suis seul
sans savoir pourquoi

Quelles atrocités
ai-je bien pu
commettre

Pour être ainsi
condamné
même le sort

De Prométhée
sur son rocher
me semble enviable

J'espère
un Héraclès
pour chasser

L'aigle assoiffé
qui me tourmente
et briser mes chaînes

En attendant
la course folle
continue

Et m'emporte
vers de nouvelles
souffrances


mercredi 17 octobre 2012


À trop s'aimer
on finit souvent
par se déchirer


Nous avons fait un long chemin pour parvenir où nous sommes.
Mais nous avons la fâcheuse tendance à oublier qu'il nous reste un chemin tout aussi long à parcourir...

mardi 16 octobre 2012

La Dame du Bois



Elle est venue
vers moi
la Dame
du Bois

Elle a pris
mes lèvres
et guéri
mon âme

d'une trop longue
tristesse

Dryade logeant
au sein d'un bouleau
ou d'un peuplier

Elle s'est donnée sans compter
et vers la vie m'a emporté


lundi 15 octobre 2012


Le plus grand secret de la poésie se trouve captif et reclus en l'écrin du silence.


J'ai brisé tous les charmes tous les envoûtements
tout ce qui nous empêche d'être totalement vivant

ces nuages de fumées qui nous entourent
ceux qui nous disent à chacun son tour

ceux qui pensent qu'il n'y a pas d'amour
au fond des yeux des femmes qui se donnent

pleinement sans compter
et s'en vont au petit matin
sans le moindre chagrin

Je sais que tu es là
quelque part
au fond de mon cœur

Tu m'accompagnes où que j'aille
tu es mon feu ma chaleur


Lire
Écrire
Vivre
Aimer
Agir
Contempler
Dieu
L'éternité
Le silence
L'absolu
L'immensité
des sphères
Les espaces clos
Les nuages
et le soleil
la pluie de novembre
et les feuilles d'automne


vendredi 12 octobre 2012


Je pense que...
Ne serait-ce point là
le début
de
la folie ?


Fuis les honneurs
comme la peste
ils ne sont que
le début du malheur

jeudi 11 octobre 2012


Le silence perce la nuit
de son cri
déchirant


Mes mots ne sont pas les miens
Mon corps n'est pas le mien
Je n'existe pas
Et pourtant
Je suis là


Le poète
se doit
d'être
patient

Et ne devrait
prendre la plume
que lorsque
les Puissances Invisibles
le lui ordonnent


Je me souviens
d'un oiseau blanc
qui illuminait
la Nuit


Du plus profond
de la nuit
une voix s'élève

Ce n'est pas 
la mienne
ni la vôtre

C'est celle
du
Poète

Juge
éternel
s'il en est


Le poète
se dresse
au sommet
d'une falaise

Il est
le gardien
entre
deux mondes

Il chante
dans l'obscurité
pour nos âmes
sauver

D'une chute
inévitable
due
à nos péchés

C'est lui
et lui seul
qui sonde
l'insondable

Sa voix
est celle 
des anges
et des sages

Des fous
et des démons
qui veulent nous
voir sombrer

Il est témoin
et quand il parle
même le ciel
tremble

Car dans sa gorge
ce n'est pas
un simple individu
qui s'agite

Mais l'ensemble
des Juges
ceux de la Terre
et des Enfers

lundi 8 octobre 2012


Il est des histoires qui se terminent avant même que d'avoir commencé.

lundi 1 octobre 2012

L'INGÉNIEUR



En cette fin d'après-midi, alors que je me prélassais et prenais le soleil sur un banc dans un parc à Ostende, j'ai été abordé par un vieux SDF.
(J'aime bien côtoyer les pouilleux. Pas trop souvent, bien sûr, mais de temps en temps...)
Comme d'habitude, il a commencé à me raconter sa vie. Il a d'abord sorti de la poche de sa chemise défraîchie une vieille photo jaunie qu'il porte toujours sur son cœur ; il m'a montré avec fierté le visage illuminé qu'il arborait à un peu plus de vingt ans lors de la remise des diplômes.
INGÉNIEUR ! Il se voyait déjà au bord de la piscine de sa villa, ou encore au volant d'une luxueuse voiture de sport... Comme il avait déchanté, me raconta-t-il, lorsqu'il reçut sa première fiche de paye, ou lorsqu'il découvrit le bureau miteux dans lequel il allait devoir passer près de vingt années...
L'anecdote la plus amusante dont il me fit part fut la manière dont il débarqua sur son premier lieu de stage, non loin du canal de Panama : vêtu d'un costume rouge carmin et chaussé de mocassins vernis blancs et noirs, tout en s'écriant : "Oh, mon Dieu ! Mais il y a plein de boue ici !", ce qui fit bien rire tous les ouvriers présents... Ce n'est qu'au soir qu'on le retrouva ; il s'était caché dans les toilettes pour pleurer... C'est le contremaître qui réussit à l'en extraire en lu susurrant un subtil : "Allez, fils, on est tous passés par là !"
Après cette expérience décevante et peu concluante, il décida de se spécialiser dans l’ingénierie aéronautique.
Il fut rapidement engagé par un célèbre avionneur américain. Tout ce passa pour le mieux pendant quinze ans : il s'était marié avec une immigrée polonaise, et était sur le point de régler les dernières traites de leur superbe appartement de 38 m². Jusqu'au jour où 3 avions de compagnies différentes qui employaient le B-749 s'écrasèrent en moins de deux semaines, sans aucune raison apparente, emportant avec eux pas moins de six cents vies humaines. Tous les B-749 sillonnant les cieux du monde entier (on en comptait pas moins de 840 000) furent interdits de vol jusqu'à nouvel ordre.
L'enquête dura plus de cinq ans avant que l'on ne trouve ce qui avait causé ce drame. L'analyse des boîtes noires n'apporta aucun éclaircissement... Des centaines de spécialistes furent engagés pour examiner à la main les décombres rassemblés dans d'immenses hangars prévus à cet effet.
On finit par découvrir que la cause de ces trois accidents était un petit vérin hydraulique qui s'était rompu et avait endommagé un des réservoirs principaux qui était situé dans l'aile droite de chacun de ces avions.
À partir de là, la filière fut vite remontée, et, par un beau matin ensoleillé, des policiers fédéraux se saisirent de tous les documents et du matériel informatique se trouvant dans le bureau de notre malheureux infortuné... C'était lui, en effet, qui avait été chargé, à l'époque, du développement et de vérifier les calculs des tests de résistance de cette pièce minuscule.
- Ils leur fallait un coupable, et ce fut moi, vous comprenez ?
- Oui, je comprends qu'il soit difficile d'être considéré comme le bouc émissaire de toute cette affaire.
- Oh non, Monsieur, le plus dur dans cette affaire, me dit-il en sanglotant, c'est d'avoir envoyé à l'homologation ces foutus calculs une semaine plus tôt pour pouvoir partir en vacances dans le Montana...
Sur ce, il s'enfuit en courant...


jeudi 27 septembre 2012

J'ai déjà oublié ton nom



Tu avais les yeux bleus ou verts
Les cheveux blonds ou noirs

Tu dansais nue tous les samedis dans un cabaret
Ou tu les passais dans un vieux cinéma muet

Je t'aimais si fort, toi aussi ou peut-être pas

Nous nous sommes vus une nuit
À moins que ce ne soit toute une vie

Quoi qu'il en soit, j'ai déjà oublié ton nom...


mardi 25 septembre 2012

ANGOISSE ?



à contre-courant
contre la course
du temps

il faut savoir souffrir
si l'on veut écrire
sa légende

l'angoisse et le désespoir
qui nous assaillent
et nous déchirent

lorsque l'on s'éveille
sont des forces puissantes
pour celui qui survit



Il est en mon cœur
un combat
qui ne connaît pas de fin
 

Mon cœur est un volcan
qui se déchire
et explose sans fin


- Mon Dieu, comme tu as l'air fatigué !
- Mais la vie est fatigante...
- Ça c'est bien vrai...

dimanche 16 septembre 2012


C'est dans les Enfers
qu'Orphée
s'est réveillé

Et il s'y est plu
semble-t-il
 

Il n'est de plus grand
malheur
que d'aimer
en se sachant
mal
accompagné

HIBERNATION



On est tous des paumés
on a tous le même vide
qui nous arrache le bide
cette sensation de n'pas être aimé

Cette solitude qui nous prend
au cœur de la nuit
qui nous réveille en sanglots
dans le matin gris

On finit par s'y habituer
et on trouve ça normal
de n'plus voir personne
qui nous sourie


samedi 15 septembre 2012


- Monsieur le Juge...
- Oui ?
- Nous avons enfin la preuve formelle qu'il est fou : nous allons donc pouvoir le faire interner !
- Ah, très bien... Dites-moi ?
- Et bien, vous n'êtes pas censé avoir oublié de nous avoir demandé de le mettre sur écoute...
- Non, bien sûr... Et qu'est-ce que cela a donné ?
- Et bien, nous avons enregistré une conversation où...
- Oui ?
- ... où il disait qu'il pensait avoir été mis sur écoute. Ce qui est une preuve manifeste de sa folie, comme tout psychiatre vous l'attestera !
- [long soupir...]

jeudi 13 septembre 2012


Il n'est de plus grande folie que de vouloir prouver que l'on n'est pas fou.

vendredi 7 septembre 2012

SYMPATHY FOR THE DEVIL


J'éprouve une tendresse particulière
pour ces êtres qui sont prêts à vendre
leur âme ou leur corps
pour une montre en or
ou un bonbon à la fraise


L'art abstrait est la seule forme d'expression capable de se rapprocher de la vision que l'Ange a de notre monde.

lundi 27 août 2012


La poésie est le langage des dieux.
Ce qui ne veut pas dire que le poète en soit un, mais qu'il est tout simplement un de leurs instruments.

jeudi 23 août 2012


C'est au bout de la nuit
que naît
la
poésie


Tu tenais mon cœur entre tes doigts
Tout mon être était à toi
Trop sûre de ton pouvoir sur moi
Tu n'as pas vu que tu me perdais



"La souffrance enfante les songes"
 Louis Aragon


C'était un soir d'octobre
comme nous en avions connu tant

Je t'ai embrassée
comme à l'accoutumée
tu dormais déjà
pensai-je
j'ai trouvé que tu avais un peu froid
je t'ai donc entourée de mes bras
pour te réchauffer
et me suis assoupi

Ce n'est qu'au petit matin
quand j'ai découvert
mon visage
dans tes yeux vitreux
que j'ai compris
que mon enfer
commençait



Libre comme l'air tu te crois être
tu traces des mots du bout de ton pinceau
mais tu courberas le dos
toi-z-aussi


Le monde des esclaves et celui des hommes libres sont deux mondes totalement différents, avec des règles, des lois et des codes tout aussi différents.
Voilà pourquoi hommes libres et esclaves ne pourront jamais se comprendre...


Sur la toile
le peintre
jette
mille couleurs

La folie
qui l'habite
porte pour certains
le nom de génie

samedi 18 août 2012

lundi 6 août 2012

dimanche 5 août 2012

samedi 14 juillet 2012


Le travail n'est noble que s'il est désintéressé.


Les esclaves modernes semblent n'avoir qu'une seule satisfaction dans l'existence : s'assurer que leur voisin de palier se trouve dans une situation tout aussi désespérée et insensée qu'eux...

ORPHISME



Ce soir une nouvelle vie commence
L'Ange de la Mort a terminé son labeur
Quotidien
Il a clos du bout des doigts
Les paupières de l'être tant aimé
Qu'il accompagnait
Il a enveloppé son âme
Qui errait depuis trop longtemps
De ses douces et noires ailes

Des larmes coulent
Au long des joues
Du cadavre
Qui s'évapore
Instantanément
Illusion putrescente
Réceptacle impénitent
De la douleur coutumière
De cet esprit égaré

Combien de temps cela a-t-il duré ?
Une seconde une heure l'éternité ?
Aucune importance
Le temps lui-même
N'est plus


(publié dans le n° 43 des Chemins de Traverse - décembre 2013)

jeudi 12 juillet 2012


Un ciel plombé
une mouette grisée
une mer d'opale


Le poète, même s'il n'en a pas l'air, travaille 24 heures sur 24, et bien plus...


Les mots passent
le vent souffle
les souvenirs dansent


L'éternité
est une
nuit
sensuelle
et poétique


La poésie
est une
nuit
éternelle


Le vent souffle
dans mes cheveux
la ramure des arbres
tremble

dimanche 8 juillet 2012

dimanche 1 juillet 2012

LE SABLIER



Le temps qui passe file s'égrène et nous ronge
glisse sur les parois fines du sablier

Une mouche qui semble l'ignorer se pose
sur celui-ci en me regardant fixement

Je l'envie inconsciemment et songe à la mort
qui m'attend lorsque chaque grain sera tombé

Je retourne le sablier en soupirant ;
la mouche effrayée s'envole à tire-d'aile...


Publié dans le numéro 320 des "Élytres du Hanneton"

Je rêvais d'être poète ;
je n'ai donc jamais écrit que du vent.
 

La poésie est comme le vent, fugace et insaisissable.

L'ogre du Sart-Tilman



J'ai creusé
ce matin
une tombe
pour un
petit être
sans vie
une vie
que j'avais
prise...


mercredi 27 juin 2012


La société dans laquelle nous évoluons peut-elle simplement se schématiser en un triste ensemble de milieux cloisonnés, imperméables les uns aux autres, chacun de ces milieux étant structuré de manière pyramidale ?



Les machines ont-elles gagné la guerre ?
La réponse est oui, indéniablement.
Il faut donc s'adapter ou disparaître...

(Déclaration du président de la Ligue Humaine, datée du...)



La peur est mère de toutes les souffrances.


Qu'ils sont nombreux, les chemins qui mènent à la folie...
Je vais simplement tenter ici de vous en conter le mien.

FAUST impression



La nuit était noire.
Un murmure imperceptible me fit sortir du lit.
Je descendis d'un pas feutré les escaliers... Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au milieu du salon un feu sans chaleur, qui semblait enveloppé d'une aura céruléenne.
Une étincelle, une odeur de soufre, et Il m'apparut, Lui, le Diable que j'avais tant prié, tant invoqué...
J'allais enfin savoir, tout savoir...



Dans un corps
qui se meurt
un esprit
lutte


Créer est un acte d'éternité.


Au hasard d'une rime, un univers...


Seul l'homme universel est digne d'intérêt.


Le poète est l'âme du monde.

***

L'âme du monde se niche en l'esprit du poète.


- Je n'arrive pas à déterminer si tu es courageux, ou alors complètement inconscient.
De toute manière, l'un ne va pas sans l'autre...

lundi 25 juin 2012


***

Les mots insaisissables

***

Born to Dream

***

Le chant du cristal

***


Il n'est d'amour sans orages
Comme de ciel sans nuages


J'éprouve, je l'avoue, une tendresse particulière pour les gens qui passent leur vie à analyser des textes qu'ils n'ont pas écrits... Voire qu'ils n'ont même pas lus ! (Mais là, c'est encore autre chose...)

dimanche 17 juin 2012


Comme le dit si bien mon boucher : "J'ai plus d'un tournedos dans mon sac !"
  

dimanche 10 juin 2012


J'ai embrassé un fantôme
il a rougi
ce n'en était pas un

vendredi 8 juin 2012


Publier n'est rien, encore faut-il vendre...


Le seul amour de ma vie
le seul que j'aie choisi
c'est la poésie

lundi 28 mai 2012

L'OBSERVATEUR



Un jour ils m'ont appelé

Ils m'ont tout fait quitter

Pour que je sois leur témoin

J'ai dépassé malgré moi ce rôle de témoin

De témoin je suis devenu acteur

Et c'est là ma seule erreur

Je ne pouvais pas savoir

Je pensais que...

Je suis allé trop loin

Ils ont sous-estimé

La puissance de l'esprit

Qui m'habite

Voilà leur seule erreur

Je pensais être libre

Eux aussi...



Il est étrange, et pour le moins malsain, vous en conviendrez, que de nombreux poètes ou artistes passent plus de temps à critiquer ou dénigrer leurs collègues que de travailler à leur œuvre.

mercredi 23 mai 2012


Je pense que cela a déjà été dit, mais la seule chose qui soit permanente ici-bas, c'est l'impermanence.

mardi 22 mai 2012

LE TESTAMENT



Je lègue à l'humanité mes mots à la con
Ceux qui me donnent l'illusion d'exister


vendredi 18 mai 2012


Tous les hommes sont fous, sans exception ; vous qui lisez ces lignes, moi qui les écris, ainsi que tous ceux qui n'en entendront jamais parler...

vendredi 11 mai 2012

LA VIEILLE


Il faut la voir, la vieille, qui radote toute la journée dans son fauteuil, et que plus personne n'écoute...
Tout le monde n'attend qu'une chose : c'est qu'elle crève, pour pouvoir vider ses armoires, et surtout ses comptes bancaires... Et depuis hier, on rigole bien dans la petite famille bourgeoise modèle : son médecin a enfin cédé. Il a accepté de signer le rapport qui va l'envoyer définitivement dans un home pourri aux mûrs blafards et gris. Il faut bien avouer, tout de même, à sa décharge, qu'après un long et pénible entretien il lui a posé la question fatidique, celle qui dans tous les manuels de neurologie moderne permet de prouver indubitablement qu'une personne est atteinte de la maladie du pote Alois, et qu'elle a été bien incapable de répondre : quelle est la capitale du Swaziland ?
Adieu, la vieille ! On viendra te voir pour Noël. Enfin, s'il ne fait pas trop froid...

(Toute ressemblances avec des situations vécues par certaines personnes âgées serait évidemment purement fortuite...)

DÉSABUSÉ



J'ai vu dans les nuages
un serpent gigantesque
étendre ses squames scrofuleuses

Et ouvrir en grand
sa gueule démesurée
pour engloutir ce monde

Et je vous promets
que je n'ai pas versé
une seule larme !



Le rôle de l'écrivain est d'écrire, encore et encore...
Mais certainement pas d'aller faire le guignol de cocktail en cocktail ou de plateau de télévision en plateau de télévision...

Absurde


Il faut bien l'avouer, le théâtre de l'absurde, c'est vraiment n'importe quoi...

lundi 7 mai 2012

Poésie avant-gardiste (essai de déstructuration ultime du langage et de ses composantes)



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ksdivkjdfsllfdj ldfsjlldxf lkldsf iflmp

tdsosdbcgdsuqhcvgfdglsdlxfvj dmfo
dskfhcvkbjs dcfdsfxckldfk dsfk imfo

sqdfbhjusqkjwxcvkibwckk sqkjklw
qdskklscfjfbkkkdkjgrs ezrdskldklw

szdjkjsdsqdcfafnxwval sdj zdkflzpp
ssfkkisdfhkds jdz isdz k sqdfk sizpp




La violence est partout

implacable et silencieuse

elle attend sûre d'elle

son heure l'heure où

elle nous brisera

l'échine



La vie n'a pas de sens
si je suis loin de toi
si tu es loin de moi
si je suis dans tes bras
ou pas
la vie n'a pas de sens
où qu'on soit
quoi que l'on fasse
la vie n'a pas de sens
à gauche
à droite
en haut
en bas
devant toi
ou derrière toi
la vie n'a pas de sens


Si une brique n'existe pas, alors le mur qui est censé en être constitué ne peut pas exister non plus.

jeudi 3 mai 2012


C'est dans la solitude, et dans la solitude seulement, que peuvent se former l'esprit des grands hommes.

mardi 24 avril 2012


Du papier
De l'encre
Un horizon


Des habits rougeoyant
qui se fondent
dans la douceur
d'un soleil couchant


Mais que faire donc
de ces pages
qui encombrent
ma mémoire ?


La naissance
comme la mort
n'est que douleur

Entre les deux
encore
de la douleur


Que j'aime à sentir ta douce peau sous mes doigts ;
Oui, un jour, peut-être, nous serons toi et moi...


Que ne donnerais-je
Pour vivre encore
Des moments
Hors du temps

L'Annonciation









dimanche 22 avril 2012

vendredi 20 avril 2012


J'en ai assez
de croiser
des poètes
au regard
éteint

À cause
de cris
muselés
au nom
d'une quelconque
bienséance

Lors des premières
heures
de l'enfance

DAEMON



J'ai une œuvre à créer
Un destin à accomplir
Une vie à combler

Tout ce qui se mettra
En travers de ma route
Sera irrémédiablement

Broyé



Seul le fou peut se permettre de dire ce que d'autres n'ont même pas le droit de penser...

jeudi 19 avril 2012


Comme chaque être humain, je suis une grosse tumeur de plus ou moins 90 kilos.

lundi 16 avril 2012


Qu'il est doux de voir son nom imprimé au bas d'une page, pense le jeune poète insouciant...


J'irai puiser
l'inaccessible
dans tes yeux

mercredi 11 avril 2012


Je suis dans l'antichambre de la mort
Je n'ai plus d'âme ni de corps

mardi 10 avril 2012


Les murs des prisons sont-ils faits pour empêcher les personnes qui y sont enfermées de sortir ou pour empêcher ceux qui n'y sont pas enfermés d'y entrer ?

dimanche 8 avril 2012


Pris d'un frisson frénétique
mes doigts s'agitent sur le papier
poussés par un souffle venu d'ailleurs

Début de chant révolutionnaire (les jeunes adorent ça !)



Patrie et famille
sont des infamies

Enfants de tous pays
soulevez-vous contre la tyrannie



Plus je rencontre d'écrivains
et moins j'ai envie d'écrire

mardi 27 mars 2012


Un mot une vie

Ahasvérus



Je suis perdu
dans un monde
qui n'est pas
le mien

Je suis triste
à mourir
mais il m'est
interdit
de mourir

Assis à une fenêtre
j'ai le regard vide
de ceux que
l'Amour a
quitté



Le Poète est avant toute chose un guerrier, un combattant œuvrant dans les sphères terrestres et supraterrestres.

dimanche 25 mars 2012


Il existe deux sortes d'écrivains : ceux qui veulent s'imposer au monde, et ceux que le monde vient prendre par la main.

dimanche 18 mars 2012


Nous vivons tous la même histoire
Perdus dans un paradis illusoire
Des âmes dansant sur le fil d'un rasoir

dimanche 11 mars 2012


Chaque livre possède une âme, une âme bien distincte de celle de celui qui l'a écrit et de celle de celui qui le lit.


C'est dans tes yeux d'un bleu céruléen
Dans la douceur de ton teint purpurin
Qu'est né enfin mon souffle cristallin

samedi 10 mars 2012

vendredi 9 mars 2012



L'Amour est
un feu
insaisissable
qui naît
sans raison
aucune
en nos poitrines

Et que nul
ne peut
maîtriser
une fois
qu'il est
allumé


jeudi 8 mars 2012



L’Amour est un ortolan.

***

L'Amour est un cerf-volant.

***

L'Amour est un cerf volant.

***

L'Amour est un serf volant.

***

L'Amour est un sentiment.


mercredi 7 mars 2012


Celui qui ne considère plus la poésie que comme un jeu a déjà perdu son âme.

vendredi 2 mars 2012



C'est dans tes bras
et dans tes bras
seulement

Que la lumière
naquit

Et c'est dans tes bras
dans tes bras
seulement

Qu'elle eût pu
naître




Au détour
d'une page
d'un grimoire
poussiéreux

J'ai cru trouver
le chaînon
manquant
de ma mémoire

Dans les méandres
de mon triste
cerveau
cette étincelle

Un instant
seulement
me fit sortir
du délire

Qui m'habite
et m'obsède
depuis la nuit
des temps

Je sortis
de son étui
un calame
endormi

Et gravai
dans la cire
une suite
de mots

Amphigouriques



C'est comme un rêve
Une étoile qui naît
Ou qui s'éteint

DIALOGUE de SOURDS



— Dans le fond, je l'aime bien, moi, Marine Le Pen. Je crois même que si j'étais français, c'est pour elle que je voterais...
— Mais enfin, tu n'y penses pas ! Cette personne est un monstre qui prône des valeurs totalement antidémocratiques...
— Je t'arrête tout de suite. Le propre de la démocratie n'est-il pas de permettre à tout un chacun d'exprimer ses idées et ses opinions aussi monstrueuses soient-elles ? Puis, une fois qu'elles ont été exprimées, n'est-ce pas à la populace de faire un choix parmi celles-ci, et de choisir celles qui correspondent le mieux à ses propres inclinations spirituelles ainsi que celles qui sont le plus à même de défendre ses intérêts personnels ?
— Mouais, ça se tient, c'est vrai... N'empêche que, comme on le dit à la télé, à la radio et dans les journaux, c'est une grosse méchante ! Voilà, na !
— Allez, on va dire ça ! Mais je voterais quand même pour elle si je le pouvais...


lundi 27 février 2012


Chaque jour est un nouveau combat
Une nouvelle angoisse à surmonter

samedi 18 février 2012



Je voudrais tant revoir
l'éclat disparu
des splendeurs
célestes




Cette nuit j'ai fait un songe

L'amour de ma vie
m'embrassait avec transports
sa bouche sensuelle
se penchant tendrement
vers la mienne
il me parut naturel
de lui rendre
ses baisers

Je sentais son esprit et mon corps
s'unir
à moins que cela ne soit l'inverse

Je ne sais plus
si nous étions
chez elle
ou chez moi
ou ailleurs

Ô mon Amour
je voudrais tant
vous confier
tous mes secrets
ceux qui sont cachés
au plus profond
de mon âme
les vestiges de
ma mémoire
ainsi que les moindres
détails de mon histoire

Comment faire autrement
que vous aimer
même si c'est seul
et en sueur
que je viens de
me réveiller
dans cette chambre
trop nue

Sur la table de nuit
"Les Caractères"
de La Bruyère
semblent se rire
de mon délire


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