vendredi 21 décembre 2012
lundi 17 décembre 2012
vendredi 7 décembre 2012
LE PRINCE DES TÉNÈBRES
À force d'être invoqué
l'Ange de Lumière
le grand Lucifer lui-même
m'est enfin apparu
Il m'a légué
ses pouvoirs et ses royaumes
parce que m'a-t-il
susurré à l'oreille
Il me trouvait seul digne
et qu'il était surtout trop las
que pour continuer
à gérer tout cela
Il m'a fait écrire et écrire
encore jusques à ce que
le texte de la Nouvelle
Alliance soit à son goût
Je me suis ainsi réveillé
un beau matin
avec un stock
de six milliards
D'exemplaires à écouler
trois jours plus tard
tous mes hangars
furent vidés
Le diable sourit
me fit un clin d’œil
et s'évanouit
dans un nuage
sulfureux
lundi 3 décembre 2012
mercredi 28 novembre 2012
Créer est vital
L'acte créatif s'accompagne d'une joie profonde, qui semble être la récompense de celui-ci.
Lorsque ce même acte se trouve absent ou muselé de quelque manière que ce soit, c'est l'inverse, un mal-être tout aussi profond qui s'installe.
Humilité
Plus on s'élève, et plus la tendance à mépriser ceux qui se trouvent dans des états antérieurement traversés est grande.
lundi 26 novembre 2012
mercredi 21 novembre 2012
Le principe de non-être
***
Si quelque chose n'existe pas, cette même chose ne peut donc pas, par nature ou essence, disparaître.
***
Je n'existe pas.
Quelque chose qui n'existe pas ne peut pas disparaître.
Je suis éternel.
***
Celui qui comprendra qu'il n'existe pas sera éternel.
***
Plonger dans le non-être libère de la souffrance.
***
L'angoisse existentielle n'a pas de prise sur un être qui a atteint l'état de non-être.
***
Accueillir chaque pensée, chaque sentiment, chaque émotion avec équanimité, voilà un des privilèges de celui qui sait qu'il n'existe pas.
***
Si l'on n'existe pas, l'on ne peut pas, par définition, souffrir non plus.
Une chose ou un être qui n'existe pas ne peut pas disparaître ou mourir.
Comprendre cela, c'est entr'ouvrir quelque peu les battants de la porte de l'éternelle félicité.
***
Celui qui existe peut douter de la nature éternelle de son moi propre.
Celui qui n'existe pas, non...
***
Hermétisme
Elle est la source originelle de toute chose.
Et pourtant, boire de son eau nous anéantit...
lundi 19 novembre 2012
vendredi 16 novembre 2012
PULSIONS morbides et érotiques
C'est comme un rêve
qui déchire le silence
de la nuit
Je me réveille en sueur
sans l'objet de tous
mes fantasmes
Incontrôlable
le désir
est là
J'espère trouver
dans les rues endormies
un exutoire
Mais tout cela
n'est qu'illusoire
la chaleur d'un corps
Jamais ne remplace
ceux que l'on a perdus
dans le brouillard
On songe alors
à la mort
comme on songe
À une porte de sortie
honorable
quelque chose
Au fond de nous
nous empêche pourtant
de franchir le pas
C'est au cours
d'un de ces délires
nocturnes
Que j'ai croisé
l'Ange des Ténèbres
qui m'a légué
tous ses pouvoirs
tous ses pouvoirs
mardi 13 novembre 2012
lundi 5 novembre 2012
Juste bon à être écrasé
Je pense à cet argent que l'on amasse
pour engraisser des coffres ou des banquiers
à cette fatigue qui nous assaille
après de trop longues heures de travail
À tous ces rêves qu'on sacrifie
pour faire bonne figure
dans la famille au boulot dans les
rues du quartier ou d'un peu plus loin
J'y pense surtout quand mes poches sont vides
quand mon ventre crie famine
quand mes chaussures commencent à prendre l'eau
quand les huissiers frappent à ma porte
Alors je me dis que j'ai vraiment été con
de ne pas jouer comme tous les autres
au grand jeu des masques et des apparences
que je l'aurais aussi ma maison
Que je ne serais pas obligé de me les geler
sous un pont ou de dormir sur un banc
quand il fait bon qu'on ne me regarderait
pas comme un chien ou un cafard
Juste bon à être écrasé
LA MÈRE DU MONDE
Il faisait froid, très froid...
Tout, autour de moi, n'était qu'une immensité déserte, une mer de glace impénétrable s'étendant à perte de vue, et dans laquelle aucune forme de vie n'était possible, du moins pour un de nos semblables.
Il fallait trouver une solution, et vite ! Dans cet environnement hostile, sans nourriture, mes chances de survie étaient minces, quelques heures tout au plus.
Je devais absolument retrouver l'astronef. Maudit sustentateur hyperbolique ! S'il n'avait pas été complètement déréglé, jamais je n'aurais percuté l'astéroïde XB-1947, et jamais je ne me serais trouvé dans cette situation...
Mes poumons commençaient à geler, et je m'effondrai. J'allais mourir, je le savais, et l'angoisse était à son paroxysme.
C'est alors que le miracle se produisit. Je revois encore son sourire attendri, ses yeux d'un bleu argenté, et ses longs cheveux blancs flottant dans le néant.
Elle embrassa mon front, agita et retourna un petit sablier qu'elle portait autour du cou, et je me retrouvai dix minutes avant l'impact...
lundi 29 octobre 2012
Brigitte
Berceuse de mes nuits je
Rêve d'un amour
Immortel auprès de
Gaïa notre mère
Insouciante de nos ébats
Tu es pour moi
Tout mon espoir toute mon
Espérance ma raison de vivre
jeudi 25 octobre 2012
mercredi 24 octobre 2012
Serai-je alors assez sage ?
Tout mon être
se consume
d'amour
Être loin d'elle
m'est
insupportable
Je voudrais
la couvrir
de chaînes
Pour que jamais
au loin
au loin
elle ne s'envole
Mais c'est mon propre
cœur
qu'ainsi j'enchaîne
Au déferlement
de la mer
de mes sentiments
Je sais qu'un jour
elle souhaitera
reprendre sa liberté
Mais serai-je alors
assez sage
que pour la lui accorder ?
lundi 22 octobre 2012
vendredi 19 octobre 2012
LE DAMNÉ
Cela fait bien longtemps
que je ne reconnais
plus les gens
Je vis dans un brouillard
entouré d'ombres
qui me sourient
Le temps qui passe
n'a aucune prise
sur moi
Ma vie est
un manège
qui tourne sans fin
Je vis et revis
inlassablement
les mêmes vicissitudes
Je ne trouve
de repos
nulle part
Même au sein
des couches
les plus moelleuses
Mourir
tout comme aimer
m'est interdit
Mes jours
et mes nuits
sont interminables
La peur et l'angoisse
nouent ma poitrine
à chaque instant
Je mange sans goût
je bois sans soif
sorte de Tantale moderne
Être insignifiant
perdu au milieu
des insignifiants
Je marche sans but
dans des villes
fantomatiques ou surpeuplées
J'arpente les mers
gravis les montagnes
chevauche les continents
Où que je sois
je suis seul
sans savoir pourquoi
Quelles atrocités
ai-je bien pu
commettre
Pour être ainsi
condamné
même le sort
De Prométhée
sur son rocher
me semble enviable
J'espère
un Héraclès
pour chasser
L'aigle assoiffé
qui me tourmente
et briser mes chaînes
En attendant
la course folle
continue
Et m'emporte
vers de nouvelles
souffrances
mercredi 17 octobre 2012
mardi 16 octobre 2012
La Dame du Bois
Elle est venue
vers moi
la Dame
du Bois
Elle a pris
mes lèvres
et guéri
mon âme
d'une trop longue
tristesse
Dryade logeant
au sein d'un bouleau
ou d'un peuplier
Elle s'est donnée sans compter
et vers la vie m'a emporté
lundi 15 octobre 2012
J'ai brisé tous les charmes tous les envoûtements
tout ce qui nous empêche d'être totalement vivant
ces nuages de fumées qui nous entourent
ceux qui nous disent à chacun son tour
ceux qui pensent qu'il n'y a pas d'amour
au fond des yeux des femmes qui se donnent
pleinement sans compter
et s'en vont au petit matin
sans le moindre chagrin
Je sais que tu es là
quelque part
au fond de mon cœur
Tu m'accompagnes où que j'aille
tu es mon feu ma chaleur
vendredi 12 octobre 2012
jeudi 11 octobre 2012
Le poète
se dresse
au sommet
d'une falaise
Il est
le gardien
entre
deux mondes
Il chante
dans l'obscurité
pour nos âmes
sauver
D'une chute
inévitable
due
à nos péchés
C'est lui
et lui seul
qui sonde
l'insondable
Sa voix
est celle
des anges
et des sages
Des fous
et des démons
qui veulent nous
voir sombrer
Il est témoin
et quand il parle
même le ciel
tremble
Car dans sa gorge
ce n'est pas
un simple individu
qui s'agite
Mais l'ensemble
des Juges
ceux de la Terre
et des Enfers
dimanche 7 octobre 2012
lundi 1 octobre 2012
L'INGÉNIEUR
En cette fin d'après-midi, alors que je me prélassais et prenais le soleil sur un banc dans un parc à Ostende, j'ai été abordé par un vieux SDF.
(J'aime bien côtoyer les pouilleux. Pas trop souvent, bien sûr, mais de temps en temps...)
Comme d'habitude, il a commencé à me raconter sa vie. Il a d'abord sorti de la poche de sa chemise défraîchie une vieille photo jaunie qu'il porte toujours sur son cœur ; il m'a montré avec fierté le visage illuminé qu'il arborait à un peu plus de vingt ans lors de la remise des diplômes.
INGÉNIEUR ! Il se voyait déjà au bord de la piscine de sa villa, ou encore au volant d'une luxueuse voiture de sport... Comme il avait déchanté, me raconta-t-il, lorsqu'il reçut sa première fiche de paye, ou lorsqu'il découvrit le bureau miteux dans lequel il allait devoir passer près de vingt années...
L'anecdote la plus amusante dont il me fit part fut la manière dont il débarqua sur son premier lieu de stage, non loin du canal de Panama : vêtu d'un costume rouge carmin et chaussé de mocassins vernis blancs et noirs, tout en s'écriant : "Oh, mon Dieu ! Mais il y a plein de boue ici !", ce qui fit bien rire tous les ouvriers présents... Ce n'est qu'au soir qu'on le retrouva ; il s'était caché dans les toilettes pour pleurer... C'est le contremaître qui réussit à l'en extraire en lu susurrant un subtil : "Allez, fils, on est tous passés par là !"
Après cette expérience décevante et peu concluante, il décida de se spécialiser dans l’ingénierie aéronautique.
Il fut rapidement engagé par un célèbre avionneur américain. Tout ce passa pour le mieux pendant quinze ans : il s'était marié avec une immigrée polonaise, et était sur le point de régler les dernières traites de leur superbe appartement de 38 m². Jusqu'au jour où 3 avions de compagnies différentes qui employaient le B-749 s'écrasèrent en moins de deux semaines, sans aucune raison apparente, emportant avec eux pas moins de six cents vies humaines. Tous les B-749 sillonnant les cieux du monde entier (on en comptait pas moins de 840 000) furent interdits de vol jusqu'à nouvel ordre.
L'enquête dura plus de cinq ans avant que l'on ne trouve ce qui avait causé ce drame. L'analyse des boîtes noires n'apporta aucun éclaircissement... Des centaines de spécialistes furent engagés pour examiner à la main les décombres rassemblés dans d'immenses hangars prévus à cet effet.
On finit par découvrir que la cause de ces trois accidents était un petit vérin hydraulique qui s'était rompu et avait endommagé un des réservoirs principaux qui était situé dans l'aile droite de chacun de ces avions.
À partir de là, la filière fut vite remontée, et, par un beau matin ensoleillé, des policiers fédéraux se saisirent de tous les documents et du matériel informatique se trouvant dans le bureau de notre malheureux infortuné... C'était lui, en effet, qui avait été chargé, à l'époque, du développement et de vérifier les calculs des tests de résistance de cette pièce minuscule.
- Ils leur fallait un coupable, et ce fut moi, vous comprenez ?
- Oui, je comprends qu'il soit difficile d'être considéré comme le bouc émissaire de toute cette affaire.
- Oh non, Monsieur, le plus dur dans cette affaire, me dit-il en sanglotant, c'est d'avoir envoyé à l'homologation ces foutus calculs une semaine plus tôt pour pouvoir partir en vacances dans le Montana...
Sur ce, il s'enfuit en courant...
jeudi 27 septembre 2012
J'ai déjà oublié ton nom
Tu avais les yeux bleus ou verts
Les cheveux blonds ou noirs
Tu dansais nue tous les samedis dans un cabaret
Ou tu les passais dans un vieux cinéma muet
Je t'aimais si fort, toi aussi ou peut-être pas
Nous nous sommes vus une nuit
À moins que ce ne soit toute une vie
Quoi qu'il en soit, j'ai déjà oublié ton nom...
mardi 25 septembre 2012
ANGOISSE ?
à contre-courant
contre la course
du temps
il faut savoir souffrir
si l'on veut écrire
sa légende
l'angoisse et le désespoir
qui nous assaillent
et nous déchirent
lorsque l'on s'éveille
sont des forces puissantes
pour celui qui survit
dimanche 16 septembre 2012
HIBERNATION
On est tous des paumés
on a tous le même vide
qui nous arrache le bide
cette sensation de n'pas être aimé
Cette solitude qui nous prend
au cœur de la nuit
qui nous réveille en sanglots
dans le matin gris
On finit par s'y habituer
et on trouve ça normal
de n'plus voir personne
qui nous sourie
samedi 15 septembre 2012
- Monsieur le Juge...
- Oui ?
- Nous avons enfin la preuve formelle qu'il est fou : nous allons donc pouvoir le faire interner !
- Ah, très bien... Dites-moi ?
- Et bien, vous n'êtes pas censé avoir oublié de nous avoir demandé de le mettre sur écoute...
- Non, bien sûr... Et qu'est-ce que cela a donné ?
- Et bien, nous avons enregistré une conversation où...
- Oui ?
- ... où il disait qu'il pensait avoir été mis sur écoute. Ce qui est une preuve manifeste de sa folie, comme tout psychiatre vous l'attestera !
- [long soupir...]
jeudi 13 septembre 2012
vendredi 7 septembre 2012
SYMPATHY FOR THE DEVIL
J'éprouve une tendresse particulière
pour ces êtres qui sont prêts à vendre
leur âme ou leur corps
pour une montre en or
ou un bonbon à la fraise
lundi 27 août 2012
jeudi 23 août 2012
"La souffrance enfante les songes"
Louis Aragon
C'était un soir d'octobre
comme nous en avions connu tant
Je t'ai embrassée
comme à l'accoutumée
tu dormais déjà
pensai-je
j'ai trouvé que tu avais un peu froid
je t'ai donc entourée de mes bras
pour te réchauffer
et me suis assoupi
Ce n'est qu'au petit matin
quand j'ai découvert
mon visage
dans tes yeux vitreux
que j'ai compris
que mon enfer
commençait
samedi 18 août 2012
samedi 14 juillet 2012
ORPHISME
Ce soir une nouvelle vie commence
L'Ange de la Mort a terminé son labeur
Quotidien
Il a clos du bout des doigts
Les paupières de l'être tant aimé
Qu'il accompagnait
Il a enveloppé son âme
Qui errait depuis trop longtemps
De ses douces et noires ailes
Des larmes coulent
Au long des joues
Du cadavre
Qui s'évapore
Instantanément
Illusion putrescente
Réceptacle impénitent
De la douleur coutumière
De cet esprit égaré
Combien de temps cela a-t-il duré ?
Une seconde une heure l'éternité ?
Aucune importance
Le temps lui-même
N'est plus
(publié dans le n° 43 des Chemins de Traverse - décembre 2013)
jeudi 12 juillet 2012
dimanche 8 juillet 2012
dimanche 1 juillet 2012
LE SABLIER
Le temps qui passe file s'égrène et nous ronge
glisse sur les parois fines du sablier
Une mouche qui semble l'ignorer se pose
sur celui-ci en me regardant fixement
Je l'envie inconsciemment et songe à la mort
qui m'attend lorsque chaque grain sera tombé
Je retourne le sablier en soupirant ;
la mouche effrayée s'envole à tire-d'aile...
Publié dans le numéro 320 des "Élytres du Hanneton"
L'ogre du Sart-Tilman
J'ai creusé
ce matin
une tombe
pour un
petit être
sans vie
une vie
que j'avais
prise...
mercredi 27 juin 2012
FAUST impression
La nuit était noire.
Un murmure imperceptible me fit sortir du lit.
Je descendis d'un pas feutré les escaliers... Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au milieu du salon un feu sans chaleur, qui semblait enveloppé d'une aura céruléenne.
Une étincelle, une odeur de soufre, et Il m'apparut, Lui, le Diable que j'avais tant prié, tant invoqué...
J'allais enfin savoir, tout savoir...
lundi 25 juin 2012
lundi 18 juin 2012
vendredi 8 juin 2012
lundi 28 mai 2012
L'OBSERVATEUR
Un jour ils m'ont appelé
Ils m'ont tout fait quitter
Pour que je sois leur témoin
J'ai dépassé malgré moi ce rôle de témoin
De témoin je suis devenu acteur
Et c'est là ma seule erreur
Je ne pouvais pas savoir
Je pensais que...
Je suis allé trop loin
Ils ont sous-estimé
La puissance de l'esprit
Qui m'habite
Voilà leur seule erreur
Je pensais être libre
Eux aussi...
mercredi 23 mai 2012
mardi 22 mai 2012
vendredi 18 mai 2012
vendredi 11 mai 2012
LA VIEILLE
Il faut la voir, la vieille, qui radote toute la journée dans son fauteuil, et que plus personne n'écoute...
Tout le monde n'attend qu'une chose : c'est qu'elle crève, pour pouvoir vider ses armoires, et surtout ses comptes bancaires... Et depuis hier, on rigole bien dans la petite famille bourgeoise modèle : son médecin a enfin cédé. Il a accepté de signer le rapport qui va l'envoyer définitivement dans un home pourri aux mûrs blafards et gris. Il faut bien avouer, tout de même, à sa décharge, qu'après un long et pénible entretien il lui a posé la question fatidique, celle qui dans tous les manuels de neurologie moderne permet de prouver indubitablement qu'une personne est atteinte de la maladie du pote Alois, et qu'elle a été bien incapable de répondre : quelle est la capitale du Swaziland ?
Adieu, la vieille ! On viendra te voir pour Noël. Enfin, s'il ne fait pas trop froid...
(Toute ressemblances avec des situations vécues par certaines personnes âgées serait évidemment purement fortuite...)
DÉSABUSÉ
J'ai vu dans les nuages
un serpent gigantesque
étendre ses squames scrofuleuses
Et ouvrir en grand
sa gueule démesurée
pour engloutir ce monde
Et je vous promets
que je n'ai pas versé
une seule larme !
lundi 7 mai 2012
Poésie avant-gardiste (essai de déstructuration ultime du langage et de ses composantes)
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jeudi 3 mai 2012
mardi 24 avril 2012
samedi 21 avril 2012
vendredi 20 avril 2012
DAEMON
J'ai une œuvre à créer
Un destin à accomplir
Une vie à combler
Tout ce qui se mettra
En travers de ma route
Sera irrémédiablement
Broyé
lundi 16 avril 2012
mardi 10 avril 2012
dimanche 8 avril 2012
Début de chant révolutionnaire (les jeunes adorent ça !)
Patrie et famille
sont des infamies
Enfants de tous pays
soulevez-vous contre la tyrannie
mardi 27 mars 2012
Ahasvérus
Je suis perdu
dans un monde
qui n'est pas
le mien
Je suis triste
à mourir
mais il m'est
interdit
de mourir
Assis à une fenêtre
j'ai le regard vide
de ceux que
l'Amour a
quitté
Je suis triste
à mourir
mais il m'est
interdit
de mourir
Assis à une fenêtre
j'ai le regard vide
de ceux que
l'Amour a
quitté
dimanche 25 mars 2012
dimanche 18 mars 2012
dimanche 11 mars 2012
vendredi 9 mars 2012
jeudi 8 mars 2012
vendredi 2 mars 2012
Au détour
d'une page
d'un grimoire
poussiéreux
J'ai cru trouver
le chaînon
manquant
de ma mémoire
Dans les méandres
de mon triste
cerveau
cette étincelle
Un instant
seulement
me fit sortir
du délire
Qui m'habite
et m'obsède
depuis la nuit
des temps
Je sortis
de son étui
un calame
endormi
Et gravai
dans la cire
une suite
de mots
Amphigouriques
DIALOGUE de SOURDS
— Dans le fond, je l'aime bien, moi, Marine Le Pen. Je crois même que si j'étais français, c'est pour elle que je voterais...
— Mais enfin, tu n'y penses pas ! Cette personne est un monstre qui prône des valeurs totalement antidémocratiques...
— Je t'arrête tout de suite. Le propre de la démocratie n'est-il pas de permettre à tout un chacun d'exprimer ses idées et ses opinions aussi monstrueuses soient-elles ? Puis, une fois qu'elles ont été exprimées, n'est-ce pas à la populace de faire un choix parmi celles-ci, et de choisir celles qui correspondent le mieux à ses propres inclinations spirituelles ainsi que celles qui sont le plus à même de défendre ses intérêts personnels ?
— Mouais, ça se tient, c'est vrai... N'empêche que, comme on le dit à la télé, à la radio et dans les journaux, c'est une grosse méchante ! Voilà, na !
— Allez, on va dire ça ! Mais je voterais quand même pour elle si je le pouvais...
samedi 18 février 2012
Cette nuit j'ai fait un songe
L'amour de ma vie
m'embrassait avec transports
sa bouche sensuelle
se penchant tendrement
vers la mienne
il me parut naturel
de lui rendre
ses baisers
Je sentais son esprit et mon corps
s'unir
à moins que cela ne soit l'inverse
Je ne sais plus
si nous étions
chez elle
ou chez moi
ou ailleurs
Ô mon Amour
je voudrais tant
vous confier
tous mes secrets
ceux qui sont cachés
au plus profond
de mon âme
les vestiges de
ma mémoire
ainsi que les moindres
détails de mon histoire
Comment faire autrement
que vous aimer
même si c'est seul
et en sueur
que je viens de
me réveiller
dans cette chambre
trop nue
Sur la table de nuit
"Les Caractères"
de La Bruyère
semblent se rire
de mon délire
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