mardi 1 juillet 2025

NAPOLÉON


À Christian Clavier

De tous les hommes tu es bien l’un des plus grands
Toi dont on disait que tu n’irais pas très loin
C’est à la force de ton esprit de tes poings
Que tu t’élevas pour contester les tyrans

Qui ne doivent qu’au sang leur histoire leur rang
Tu ne voulais que la paix nombre de témoins
Peuvent en attester Ils crachent néanmoins
Sur ta souvenance et celle des vétérans

Sans toi qui connaîtrait Eylau Borodino
La Bérézina les plaines de Waterloo
Mais ton plus beau succès c’est le Code civil

Qui est la base des lois des États modernes
Ta fin fut digne d’un tragique vaudeville
Sur une triste île à la lueur des lanternes

ANASTASIA


Mais où te caches-tu donc belle Anastasia
Si tu n’es pas au fond d’une nauséabonde
Fosse marécageuse et où le fiel abonde
As-tu vécu ta vie en une fantasia

Perpétuelle ou bien à l’ombre des thuyas
Trimant le jour durant comme une furibonde
Pour quelques pièces d’une humeur moribonde
As-tu connu l’amour celui des camélias

J’espère que tu as pu tracer ton chemin
Même si d’obscurs et poussiéreux parchemins
Nous disent que tu n’as point quitté la Russie

Un moine vérolé un peu libidineux
T’a-t-il emmené à Paris sans minutie
C’est ce que j’ai envie de croire soupçonneux

Nombre total de pages vues