À Jacques Brel
Ils en ont beaucoup des histoires à conter
Les bergers Avec des milliers de moutons
Parcourant le monde soumis au dur bâton
Il leur faut s’égayer au coin du feu bonté
Ultime de leurs soirs Quelle est leur volonté
Nul ne peut le savoir l’existence à tâtons
Nous traversons mais ils semblent bien moins gloutons
Que la moyenne Sont-ils des rois indomptés
Ou des clochards pouilleux Comment s’en assurer
En suivant les troupeaux dans le ciel azuré
Plongeant nos regards ou en buvant l’eau du puits
En souriant comme des tournesols en fleur
En retournant vers cet éden dormant depuis
Toujours au fond de nos cœurs de nos yeux en pleurs