À Honoré de Balzac et Gérard Depardieu
Ô triste colonel dans la rue mendiant
Après avoir donné tout à la nation
À la patrie Mais quelle abomination
Que d’en arriver là destin stupéfiant
Pour ta femme tu n’es qu’un fou insouciant
Perdu dans les vapeurs de l’obstination
Personne ne croyant tes déclarations
Que vas-tu devenir Un spectre un inconscient
Déclaré mort après la bataille d’Eylau
Comme des milliers de tes compagnons À l’eau
Et au pain sec durant de nombreuses années
Tu regagnas Paris enfin l’ingratitude
Du monde t’attendait pauvre ombre surannée
Condamnée à l’errance à la décrépitude