À Bourvil
Sans tendresse l’on n’est indéniablement rien
Ce de la naissance jusqu’au final trépas
Qu’on soit riche ou pauvre Partageons nos repas
Nos tristesses et nos amours épicuriens
L’on a vu tant de rois abandonner leurs biens
Pour quelques caresses d’illusoires appas
Tant de mendiants mourir sous les ponts pour ne pas
Avoir retrouvé les effluves aériens
Qui leur avaient brisé le cœur et la raison
Tous s’endorment avec la vue d’une maison
Celle de leurs rêves les plus inespérés
Oui sans tendresse nous sommes insignifiants
Aussi fragiles que dans un miséréré
Quand nous implorons la pitié de l’édifiant