Les enfants qui ont le malheur de naître au sein d'une famille toxique n'ont pas vraiment beaucoup de choix pour espérer s'en sortir : soit partir sans laisser d'adresse, soit se suicider, ou soit trucider l'ensemble de la susdite famille.
lundi 31 mars 2014
dimanche 30 mars 2014
Mon psy, la télé et moi
À Laurent Demoulin
(Le texte entre guillemets est le début du roman La télévision, de Jean-Philippe Toussaint, publié aux éditions de Minuit en 2002)
"J'ai arrêté de regarder la télévision. J'ai arrêté d'un coup, définitivement, plus une émission, pas même le sport. J'ai arrêté il y a un peu plus de six mois, fin juillet, juste après la fin du Tour de France. J'ai regardé comme tout le monde la retransmission de la dernière étape du Tour de France dans mon appartement de Berlin, tranquillement, l'étape des Champs Élysées, qui s'est terminée par un sprint massif remporté par l'Ouzbèke Abdoujaparov, puis je me suis levé et j'ai éteint le téléviseur. Je revois très bien le geste que j'ai accompli alors, un geste très simple, très souple, mille fois répété, mon bras qui s'allonge et qui appuie sur le bouton, l'image qui implose et disparaît de l'écran. C'était fini, je n'ai plus jamais regardé la télévision.
Le téléviseur est toujours dans le salon, il est abandonné et éteint, je n'y ai plus touché depuis lors." Il prend la poussière, tout comme avait pris la poussière le paquet de tabac de mon grand-père durant quinze ans, un paquet de tabac qu'il avait posé sur la cheminée juste après avoir pris la décision d'arrêter de fumer. Ma grand-mère nous racontait souvent cet épisode, en pensant à celui qui nous avait quittés bien trop tôt. J'avais six ans, ma sœur Éléonore quatre, tandis que Géry, mon frère, venait à peine de fêter son huitième mois. Nous vivions avec notre mère dans une banlieue assez chic de Buenos Aires.
- Maman, maman !
- Oui mon ange ?
- Qu'est-ce qu'il a papy ? Ça fait trois jours qu'il est couché... Et il ne se lève même pas pour dire bonjour à tous ces gens qui viennent le saluer.
- Oh, mon chéri...
- Mais pourquoi tu pleures ? C'est vrai, quoi, d'habitude il leur offre un café et leur parle pendant des heures, et là... Il est malade ?
- Je... je... Et si tu regardais les dessins animés à la télé, mon Charly ?
Notre père était représentant de commerce et n'était que rarement à la maison, voilà pourquoi je disais tout à l'heure que nous vivions avec notre mère. Il vendait des aspirateurs et des encyclopédies dans toute l'Argentine. Sans trop de succès, il faut bien l'avouer...
- Charly !
- Oui papa ?
- Viens un peu ici. Regarde : les coureurs vont bientôt passer dans le village où je suis né !
- Comme elles sont jolies ces montagnes ! Tu es né dans les Andes ?
- Ha ha ! Non, mon fils, je suis né dans les Alpes, en France, de l'autre côté de l'océan !
- Waow. De l'autre côté de l'océan... Vraiment loin d'ici, alors !
Je n'aime pas trop penser à ces années, sans doute mes plus belles. Au début, j'étais assez fier de moi. Maintenant, j'ai compris qu'il ne fallait pas trop fanfaronner si l'on ne voulait pas passer pour un extra-terrestre. Quand on me demande si je regarde la télévision, j'ai trouvé la parade pour éluder la question sans trop éveiller de soupçons : je réponds invariablement par un "Oh, pas tant que ça..." et un clin d’œil. Et pour me tenir au courant ? Je tends simplement l'oreille discrètement tout près de la machine à café vers dix ou seize heures, ou encore au bistrot du coin. Je me suis retrouvé à Berlin un peu sans le vouloir, au hasard des affectations. Mes parents m'avaient choisi l'allemand comme troisième langue au collège quand j'avais treize ans. Me voici ainsi aujourd'hui secrétaire de l'ambassadeur... Un boulot bien payé, tranquille, trop tranquille... Depuis que je ne regarde plus la télévision, je me suis remis à l'aviron. J'ai perdu douze kilos en trois mois, en ramant seulement une heure tous les soirs... Ils m'ont même demandé d'intégrer le quatre sans barreur pour le championnat national senior !
Berlin est une grande ville, très étendue, mais assez verte, avec de nombreux parcs, ce qui y rend la vie très agréable. Hier soir, à la tombée de la nuit, je me suis assis au pied d'un hêtre dans le parc de Treptov. Un petit écureuil gris, semblable à ceux que l'on peut rencontrer à Londres ou à New York, s'est approché de moi. Je lui ai donné quelques cacahuètes grillées qu'il est venu chercher dans ma main avant que de se sauver pour les cacher dieu sait où... J'habite non loin de là, dans un bel appartement de la Heidelberger Straße, que ma femme a décoré avec goût. Je me rends donc tous les jours, ou presque, à l'ambassade d'Argentine, qui se trouve à une dizaine de kilomètres de chez moi, sur la Kleiststraße. Je prends mon vélo vers huit heures et demie, pour arriver approximativement vers neuf heures et quart. Je prends ma douche (et oui, il y a des douches pour les employés à l'ambassade), puis je me rends dans mon bureau, au quatrième étage, pour commencer le travail. Ce que j'ai à faire me prenant environ une heure ou deux, tout au plus, je passe l'après-midi à jouer au solitaire et à la dame de pique sur mon ordinateur.
Je suis à la maison vers dix-neuf heures. Un souper délicieux m'y attend sur la table du salon, qui est disposée invariablement de la même façon depuis dix-sept ans, avec la serviette en papier à carreaux rouges et blancs pliée en quatre dans le verre à vin et les couverts en argent hérités de ma grand-mère. Ma femme, elle, n'a jamais aimé regarder la télévision. Quand j'étais devant le poste, que ce soit pour suivre les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde d'un quelconque sport collectif, une émission de variété ou un bon film, elle s'asseyait à mes côtés et se mettait à lire ou à coudre. Elle n'a rien dit, mais elle est heureuse, je le sens, que j'aie plus de temps à lui consacrer en soirée ou pendant les vacances. Nous sommes sortis plus souvent, je pense, durant les six derniers mois que durant les trois dernières années, que ce soit pour un petit week-end à Bad Driburg ou simplement pour boire un café en soirée dans le quartier.
- Tu sais...
- Oui mon cœur ?
- J'aurais vraiment voulu avoir des enfants...
- Oui, moi aussi. C'est dommage...
Des enfants ? Nous avons essayé, bien sûr, sans jamais y parvenir. Nous avons même tenté une insémination artificielle, une technique qui n'en était alors qu'à ses balbutiements.
- Tu te souviens de notre rencontre à l'Unif ?
- Évidemment ! tu portais un pull angora vert pomme, un jeans délavé, et...
- Mais non, pas du tout. Tu dois confondre avec une autre... Un pull angora ! J'ai toujours détesté ça.
- Hi hi ! Je te fais mousser. Tu portais ton petit chemisier en dentelle, celui que tu aimais tant et qui était échancré dans le dos. Par contre, pour le jeans délavé, ça, c'était vrai !
- J'adorais ce chemisier. Je me demande d'ailleurs où il est passé...
- Et quand nos regards se sont croisés, nous avons été incapables de dire un mot.
- En rougissant comme des gamins, que nous étions, du reste...
Bref, elle est heureuse que j'aie réussi à décrocher. Mais changer ses habitudes ne se fait pas en deux coups de cuillère à pot... Au tout début, avant de reprendre l'aviron, je me suis mis en tête, pour m'occuper, de retapisser notre chambre à coucher. J'ai profité d'un weekend où elle devait rendre visite à une de ses tantes qui venait d'être opérée de la cataracte pour me mettre au travail.
- J'ai une surprise pour toi, mon amour.
- Les fleurs dans le hall d'entrée ? Oui, j'ai vu. Comme tu es attentionné...
- Il n'y a pas que ça. Viens donc avec moi dans la chambre !
- Oh, ben toi alors...
Je pense avoir vécu là le plus grand moment de solitude de toute mon existence. Si vous aviez vu le regard qu'elle m'a lancé en découvrant mon œuvre. Trois secondes plus tard, elle se mit à rire, et couru chercher son appareil photo. À chaque fois que nous avons des invités, elle prend un malin plaisir à leur montrer la preuve de mon incapacité à faire quoi que ce soit de mes dix doigts. Le pire, c'est que j'étais vraiment fier de moi... Bon, j'avais bien vu que les raccords n'étaient pas tout à fait parfaits, que le papier peint débordait un peu sur les plinthes et le plafond, mais je pensais que cela ne se remarquerait pas. J'ai préféré ne pas être présent lorsque les ouvriers sont venus pour tout remettre en état...
Combien d'heures passais-je devant le petit écran ? Je n'en avais pas vraiment conscience, mais la première chose que je faisais en me levant ou en rentrant à l'appartement, c'était allumer la télé. Au bout du compte, cette machine infernale était branchée en moyenne près de six heures par jour pendant la semaine, et presque en permanence pendant les vacances.
- Mais qu'est-ce que tu fabriques, mon chéri ?
- Tu le vois bien, j'appuie sur le bouton de la télévision.
- Euh... Oui, oui, je vois. Elle est en panne ?
- Non. J'ai juste coupé le câble d'alimentation.
- Tu as... Mais pourquoi ? Depuis combien de temps es-tu comme ça ?
- Vingt ou trente minute. C'est la seule chose que j'aie trouvé pour calmer mes angoisses.
- Tu es fou ! Franchement, tu devrais consulter...
- Oui, tu as peut-être raison...
J'ai commencé à aller voir Günther, enfin je veux dire M. von Klautz, il y a trois mois. C'est mon médecin traitant qui m'a orienté vers lui. Je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt... Je me sens beaucoup mieux depuis que je parle avec lui de mes petits soucis, et je me rends compte à présent à quel point la psyché humaine est passionnante.
[Première consultation]
- Parlez-moi un peu plus de votre grand-père. Avez-vous d'autres souvenirs de lui, à part cet épisode ?
- Je me souviens qu'il jouait du violon. J'aimais beaucoup quand il jouait. Il avait monté un groupe avec quelques amis, du temps où il vivait en Europe. Il paraît même qu'ils eurent un certain succès au niveau régional, c'est du moins ce que ma grand-mère m'a raconté.
- Parlez-moi uniquement de vos propres souvenirs, des images mentales que vous avez conservées.
- Je me souviens qu'il me prenait sur ses genoux. Qu'il imitait les avions qui passent dans le ciel et les bombes qui tombent avec son violon. Il aimait la potée aux carottes et...
[Deuxième consultation]
- Vous entendiez-vous bien avec votre frère et votre sœur ?
- Oui, nous jouions beaucoup dans le jardin. On grimpait aux arbres, et on y construisait des cabanes. Nous rêvions d'être Robinson et d'avoir une île rien qu'à nous !
- Regardiez-vous beaucoup la télévision ensemble ?
- Oui, comme tous les enfants, je pense. Mais j'étais le seul à regarder le sport avec papa...
- Et avec votre père, justement. Vous disiez qu'il était régulièrement absent.
- Oui, maman s'en plaignait souvent. Ils se disputaient régulièrement à ce sujet, quand il était là...
[Troisième consultation]
- Vous me disiez que vous aimiez le football. Vous y jouiez ?
- Oui. J'étais même assez doué. J'ai fait mes classes à River Plate...
- Un grand club ! Intéressant...
- Vous suivez le foot ?
- Oh, comme tout le monde. Pourquoi avez-vous arrêté ?
- Je sortais avec une fille. Et je crois que je préférais être avec elle plutôt que de courir après un ballon... J'avais dix-sept ans et demi.
- Vous sortiez avec une fille. Bien. C'était votre première petite amie ?
- Oui. La seconde fut Maria, mon épouse.
- Pourquoi avez-vous rompu ?
- Parce que... Je ne sais plus trop... Enfin si... Mais...
C'est vrai que j'aimais le sport, et le football en particulier. Mon père m'avait affilié à River Plate dès mes huit ans. Je me débrouillais pas mal, et mes entraîneurs louaient mes qualités physiques et mon endurance. C'est pour ça qu'ils me plaçaient souvent au poste de milieu récupérateur. Ces aptitudes ne sont évidemment pas tombées du ciel : en complément aux entraînements, j'étais aussi inscrit dans un club d'aviron. J'en ai passé des heures dans le delta de Tigre... Quel pied, quand j'y repense !
[Quatrième consultation]
- Parlez-moi un peu plus de vos angoisses. Vous les associez donc au fait d'avoir arrêté de regarder la télévision.
- En effet. La première crise m'a saisi trois jours après.
- À quelle fréquence ces crises surviennent-elles ?
- Une ou deux fois par semaine, dirais-je. Mais je tiens bon. Il le faut.
- Avez-vous peur de mourir ?
- Euh... À vrai dire, je ne me suis jamais posé la question...
[Dixième consultation]
- Voilà, nous en sommes arrivés à la fin de votre thérapie brève.
- Oh, déjà...
- Oui. Vous avez très bien travaillé au cours des trois derniers mois, et vous n'aurez désormais plus besoin de moi. J'ai fait ce que j'avais à faire pour vous dans la mesure de mes compétences.
- C'est dommage. C'est vrai que je me sens mieux, mais je dois avouer que j'aime bien de venir vous voir. Ne pourrait-on pas...
- Non, cher ami. Le but de ce genre d'analyse n'est pas de fidéliser le patient, bien au contraire.
- Mais...
- Rassurez-vous, il est tout à fait normal que vous ayez envie de continuer à venir me voir. C'est même tout à fait logique, car vous vous sentez mieux, comme vous le disiez à l'instant, et vous associez ce mieux être à ma personne et aux consultations. Dites-vous que je n'ai fait que vous aiguiller, et que c'est vous, et uniquement vous, qui êtes responsables des progrès que vous avez effectués durant les dix dernières séances.
Je suis à la maison vers dix-neuf heures. Un souper délicieux m'y attend sur la table du salon, qui est disposée invariablement de la même façon depuis dix-sept ans, avec la serviette en papier à carreaux rouges et blancs pliée en quatre dans le verre à vin et les couverts en argent hérités de ma grand-mère. Ma femme, elle, n'a jamais aimé regarder la télévision. Quand j'étais devant le poste, que ce soit pour suivre les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde d'un quelconque sport collectif, une émission de variété ou un bon film, elle s'asseyait à mes côtés et se mettait à lire ou à coudre. Elle n'a rien dit, mais elle est heureuse, je le sens, que j'aie plus de temps à lui consacrer en soirée ou pendant les vacances. Nous sommes sortis plus souvent, je pense, durant les six derniers mois que durant les trois dernières années, que ce soit pour un petit week-end à Bad Driburg ou simplement pour boire un café en soirée dans le quartier.
- Tu sais...
- Oui mon cœur ?
- J'aurais vraiment voulu avoir des enfants...
- Oui, moi aussi. C'est dommage...
Des enfants ? Nous avons essayé, bien sûr, sans jamais y parvenir. Nous avons même tenté une insémination artificielle, une technique qui n'en était alors qu'à ses balbutiements.
- Tu te souviens de notre rencontre à l'Unif ?
- Évidemment ! tu portais un pull angora vert pomme, un jeans délavé, et...
- Mais non, pas du tout. Tu dois confondre avec une autre... Un pull angora ! J'ai toujours détesté ça.
- Hi hi ! Je te fais mousser. Tu portais ton petit chemisier en dentelle, celui que tu aimais tant et qui était échancré dans le dos. Par contre, pour le jeans délavé, ça, c'était vrai !
- J'adorais ce chemisier. Je me demande d'ailleurs où il est passé...
- Et quand nos regards se sont croisés, nous avons été incapables de dire un mot.
- En rougissant comme des gamins, que nous étions, du reste...
Bref, elle est heureuse que j'aie réussi à décrocher. Mais changer ses habitudes ne se fait pas en deux coups de cuillère à pot... Au tout début, avant de reprendre l'aviron, je me suis mis en tête, pour m'occuper, de retapisser notre chambre à coucher. J'ai profité d'un weekend où elle devait rendre visite à une de ses tantes qui venait d'être opérée de la cataracte pour me mettre au travail.
- J'ai une surprise pour toi, mon amour.
- Les fleurs dans le hall d'entrée ? Oui, j'ai vu. Comme tu es attentionné...
- Il n'y a pas que ça. Viens donc avec moi dans la chambre !
- Oh, ben toi alors...
Je pense avoir vécu là le plus grand moment de solitude de toute mon existence. Si vous aviez vu le regard qu'elle m'a lancé en découvrant mon œuvre. Trois secondes plus tard, elle se mit à rire, et couru chercher son appareil photo. À chaque fois que nous avons des invités, elle prend un malin plaisir à leur montrer la preuve de mon incapacité à faire quoi que ce soit de mes dix doigts. Le pire, c'est que j'étais vraiment fier de moi... Bon, j'avais bien vu que les raccords n'étaient pas tout à fait parfaits, que le papier peint débordait un peu sur les plinthes et le plafond, mais je pensais que cela ne se remarquerait pas. J'ai préféré ne pas être présent lorsque les ouvriers sont venus pour tout remettre en état...
Combien d'heures passais-je devant le petit écran ? Je n'en avais pas vraiment conscience, mais la première chose que je faisais en me levant ou en rentrant à l'appartement, c'était allumer la télé. Au bout du compte, cette machine infernale était branchée en moyenne près de six heures par jour pendant la semaine, et presque en permanence pendant les vacances.
- Mais qu'est-ce que tu fabriques, mon chéri ?
- Tu le vois bien, j'appuie sur le bouton de la télévision.
- Euh... Oui, oui, je vois. Elle est en panne ?
- Non. J'ai juste coupé le câble d'alimentation.
- Tu as... Mais pourquoi ? Depuis combien de temps es-tu comme ça ?
- Vingt ou trente minute. C'est la seule chose que j'aie trouvé pour calmer mes angoisses.
- Tu es fou ! Franchement, tu devrais consulter...
- Oui, tu as peut-être raison...
J'ai commencé à aller voir Günther, enfin je veux dire M. von Klautz, il y a trois mois. C'est mon médecin traitant qui m'a orienté vers lui. Je me demande pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt... Je me sens beaucoup mieux depuis que je parle avec lui de mes petits soucis, et je me rends compte à présent à quel point la psyché humaine est passionnante.
[Première consultation]
- Parlez-moi un peu plus de votre grand-père. Avez-vous d'autres souvenirs de lui, à part cet épisode ?
- Je me souviens qu'il jouait du violon. J'aimais beaucoup quand il jouait. Il avait monté un groupe avec quelques amis, du temps où il vivait en Europe. Il paraît même qu'ils eurent un certain succès au niveau régional, c'est du moins ce que ma grand-mère m'a raconté.
- Parlez-moi uniquement de vos propres souvenirs, des images mentales que vous avez conservées.
- Je me souviens qu'il me prenait sur ses genoux. Qu'il imitait les avions qui passent dans le ciel et les bombes qui tombent avec son violon. Il aimait la potée aux carottes et...
[Deuxième consultation]
- Vous entendiez-vous bien avec votre frère et votre sœur ?
- Oui, nous jouions beaucoup dans le jardin. On grimpait aux arbres, et on y construisait des cabanes. Nous rêvions d'être Robinson et d'avoir une île rien qu'à nous !
- Regardiez-vous beaucoup la télévision ensemble ?
- Oui, comme tous les enfants, je pense. Mais j'étais le seul à regarder le sport avec papa...
- Et avec votre père, justement. Vous disiez qu'il était régulièrement absent.
- Oui, maman s'en plaignait souvent. Ils se disputaient régulièrement à ce sujet, quand il était là...
[Troisième consultation]
- Vous me disiez que vous aimiez le football. Vous y jouiez ?
- Oui. J'étais même assez doué. J'ai fait mes classes à River Plate...
- Un grand club ! Intéressant...
- Vous suivez le foot ?
- Oh, comme tout le monde. Pourquoi avez-vous arrêté ?
- Je sortais avec une fille. Et je crois que je préférais être avec elle plutôt que de courir après un ballon... J'avais dix-sept ans et demi.
- Vous sortiez avec une fille. Bien. C'était votre première petite amie ?
- Oui. La seconde fut Maria, mon épouse.
- Pourquoi avez-vous rompu ?
- Parce que... Je ne sais plus trop... Enfin si... Mais...
C'est vrai que j'aimais le sport, et le football en particulier. Mon père m'avait affilié à River Plate dès mes huit ans. Je me débrouillais pas mal, et mes entraîneurs louaient mes qualités physiques et mon endurance. C'est pour ça qu'ils me plaçaient souvent au poste de milieu récupérateur. Ces aptitudes ne sont évidemment pas tombées du ciel : en complément aux entraînements, j'étais aussi inscrit dans un club d'aviron. J'en ai passé des heures dans le delta de Tigre... Quel pied, quand j'y repense !
[Quatrième consultation]
- Parlez-moi un peu plus de vos angoisses. Vous les associez donc au fait d'avoir arrêté de regarder la télévision.
- En effet. La première crise m'a saisi trois jours après.
- À quelle fréquence ces crises surviennent-elles ?
- Une ou deux fois par semaine, dirais-je. Mais je tiens bon. Il le faut.
- Avez-vous peur de mourir ?
- Euh... À vrai dire, je ne me suis jamais posé la question...
[Dixième consultation]
- Voilà, nous en sommes arrivés à la fin de votre thérapie brève.
- Oh, déjà...
- Oui. Vous avez très bien travaillé au cours des trois derniers mois, et vous n'aurez désormais plus besoin de moi. J'ai fait ce que j'avais à faire pour vous dans la mesure de mes compétences.
- C'est dommage. C'est vrai que je me sens mieux, mais je dois avouer que j'aime bien de venir vous voir. Ne pourrait-on pas...
- Non, cher ami. Le but de ce genre d'analyse n'est pas de fidéliser le patient, bien au contraire.
- Mais...
- Rassurez-vous, il est tout à fait normal que vous ayez envie de continuer à venir me voir. C'est même tout à fait logique, car vous vous sentez mieux, comme vous le disiez à l'instant, et vous associez ce mieux être à ma personne et aux consultations. Dites-vous que je n'ai fait que vous aiguiller, et que c'est vous, et uniquement vous, qui êtes responsables des progrès que vous avez effectués durant les dix dernières séances.
samedi 29 mars 2014
jeudi 27 mars 2014
lundi 24 mars 2014
dimanche 23 mars 2014
LE CLOCHARD
[I]
Le clochard couché de tout son long dans la chambre
Qu'il a louée pour le weekend se demande
Comment il va faire pour regagner l'Irlande
Sa terre natale car le vent de novembre
S'est levé et il craint de voir ses beaux yeux d'ambre
Geler après trois nuits passées dans les méandres
De cette ville dont il ne sait les légendes
Ni même le nom son esprit d'un coup se cambre
Mais son corps mal nourri n'a plus la force pour
Accomplir ses désirs ce n'est qu'au point du jour
Qu'il retrouva vigueur il put sortir du lit
Fouilla ses poches mais n'y trouva nul secours
Après sa toilette il prit sa veste en velours
Et retourna dans la rue l'air déconfit
[II]
C'est sous le Pont Neuf que le clochard me vendit
Son âme je promis à cet esprit perdu
Succès et richesse quand je voulus mon dû
Recouvrer il me fit le cauteleux bandit
Une proposition me laissant étourdi
Il me suggéra d'un chant puissant éperdu
Composer en l'honneur d'un des plus assidus
De tous les démons il travailla du mardi
Au lundi pour gagner sa liberté en une
Semaine son poème était si parfait qu'une
Larme perla même en mon cœur ce qui n'arrive
Pourtant pas très souvent donc devant la tribune
Je le défendis et grande fut sa fortune
Il put ainsi de son pays gagner la rive
C'est du morcellement du temps qui naissent de nombreux maux
L'humanité a commencé à se déshumaniser à partir du moment où elle a commencé à vouloir mesurer le temps et le morceler, tout d'abord en saisons et en années, puis en heures et en secondes, aujourd'hui en centièmes et en millièmes de seconde, et demain sans doute en nanosecondes.
samedi 22 mars 2014
O tempora, o mores
Je me suis souvent demandé quand tout avait basculé. Je veux dire à partir de quand l'écriture, qui était une activité réservée à une élite instruite, noble et cultivée, est devenue l'apanage de clochards, de malades mentaux et d'arrivistes de toutes sortes, voire d'illettrés assujettis à toutes les addictions possibles et imaginables. De Voltaire à Orwell, en passant par Kerouac, Baudelaire et Soljenitsyne, inutile de vous les citer tous... Mais la question mérite tout de même d'être soulevée. La fin du XVIIIe est une piste, renforcée par la révolution industrielle qui allait débuter au milieu du XIXe... Mais pourquoi diable ? Certains diront que cette même révolution industrielle obligea les états à apprendre à lire et écrire à tous et toutes, pour que tous et toutes soient capables de travailler dans les usines et d'utiliser correctement les machines et de remplir tout aussi correctement leur fiche de pointage, et que certains quotidiens eurent la bien mauvaise idée de rémunérer les auteurs à la ligne plutôt que pour la qualité de leurs textes... Bref, quelques pistes que nous tenterons d'exploiter un peu plus en profondeur plus tard.
Quand l'Ukraine nous donne une leçon de courage et la Russie une de lâcheté
Car il fallait bien en avoir, du courage, pour ne pas riposter après une agression territoriale et en manquer pour ne pas en profiter et rouler jusqu'à Kiev.
Renforcement sécuritaire
Pour la venue de Mister Obama en Europe. Une preuve de plus que ce garçon a des choses à se reprocher...
jeudi 20 mars 2014
Pragmatisme
L'intelligence ne résulte pas du fait d'être capable d'accumuler des connaissances, quelles qu'elles soient, mais bien plutôt d'être capable d'appliquer ces connaissances à la vie de tous les jours.
E-book, quand tu nous tiens...
Le livre tel que nous le connaissons actuellement, je ne vous apprends rien, est appelé à disparaître, au profit de son pendant numérique. Et ce ne peut être qu'une bonne chose, en ne pensant qu'au stockage des supports de la connaissance. Bien sûr, nous serons tous toujours un peu nostalgiques de l'objet, des aventures que nous avons vécues en les tenant entre nos mains... Une nostalgie que ne connaîtront sans doute pas les plus jeunes d'entre nous, qui sont, pour la plupart déjà les enfants du numérique et du virtuel.
Faut pas se prendre trop au sérieux...
Écrire n'est pas un jeu ni un divertissement. Au contraire, il s'agit là d'une des activités les plus sérieuses et les plus importantes qui soit, car c'est bien de la façon dont nous écrivons que le monde s'en trouve transformé.
mercredi 19 mars 2014
Les bouffeurs d'espoir
Frustrés qu'ils sont par leurs ambitions inassouvies, ils prendront un malin plaisir à tenter de déstabiliser ceux qui arrivent à faire un tant soit peu quelque chose de leur vie.
L'argent a ses limites
Si tout le monde était milliardaire, les pauvres seraient ceux qui ne sont que millionnaires.
Certains auteurs quelque peu agacés par les nombreux refus essuyés auprès des maisons d'édition ont trouvé la parade : ils ont créé leur propre maison, qui publie bien entendu tous leurs manuscrits, et, au passage, ceux de leurs amis les plus proches, tout en empochant de généreux subsides accordés, semble-t-il, par des administrations assez peu compétentes.
Je ne critique pas cette manière d'agir, mais j'aimerais faire taire ceux qui tentent d'en tirer une quelconque gloire, car il ne s'agit là, vous en conviendrez, que d'une querelle d'égo.
Aujourd'hui, tout le monde écrit des livres
Certains éditeurs, pour ne pas dire la plupart, ne prennent absolument pas en compte la qualité littéraire des textes qui leur sont proposés, se contentant de choisir les auteurs leur paressant les plus sympathiques.
Se faire éditer ?
Payer ou sucer, il faut choisir. À moins d'avoir papa ou maman qui dirige une quelconque collection, bien entendu !
mardi 18 mars 2014
18 mars : journée mondiale de ceux qui en ont marre des journées mondiales
Les jours se suivent et se ressemblent, ou presque.
N'êtes-vous pas fatigués, comme moi, du ballet incessant de ces journées consacrées à des causes ou des thèmes divers et variés, à grands renforts de battage médiatique ? Après la journée mondiale de l'eau, du diabète et de ceux qui ont mangé trop de chocolat en 1998, où cela s'arrêtera-t-il ?
La France dans de beaux draps...
Par notre envoyé spécial à Bruxelles
Un collectif composé de 57 Algériens et de 263 Maliens de Belgique vient de déposer deux plaintes distinctes pour crimes contre l'humanité au Palais de Justice de Bruxelles, qui a transmis à la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg, les jugeant recevables. Rien n'a cependant filtré sur l'identité de ces personnes, ni pour quels actes les autorités françaises étaient incriminées. Il se chuchote tout de même que François Hollande serait concerné directement dans le dossier malien. À suivre, donc...
lundi 17 mars 2014
Il n'existe aucune science ni technologie humaine. Tout ce qui pourrait s'apparenter à de telles choses a été importé et envoyé sur cette planète par des espèces étrangères à cette dernière, de l'aéroplane au bathyscaphe, en passant par l'énergie nucléaire ou les réseaux informatiques. Il est vraiment amusant de voir ces petits êtres insignifiants s'agiter dans tous les sens pour tenter de s'accaparer la gloire d'avoir développé tout cela. Ridicule, tout simplement !
Art poétique
Il n'est nulle poésie qui puisse naître sans la rime. Cette dernière se doit de s'insérer de la manière la plus naturelle que possible au sein du poème, et certainement pas être choisie uniquement par euphonie, sauf si, bien sûr, aucune autre solution n'était possible. Les assonances et les allitérations se devront évidemment d'être présentes pour que le texte poétique puisse prétendre à l'excellence, et que la recherche de perfection du poète soit assouvie.
dimanche 16 mars 2014
Petits souvenirs de la maison des fous
Les personnes qui sont passées par ces zones de non-droit que sont certaines prisons ou certains hôpitaux psychiatriques peuvent oublier beaucoup de choses, mais jamais les noms et les visages de ceux qui y ont laissé leur peau, et pas de manière volontaire, entendons-nous bien. Heureusement, quelque part, à leur sortie, ces visages et ces noms deviennent pour eux un moyen de pression énorme sur les états gérant ces établissements, ceux-là étant tétanisés par l'éventualité que leurs méfaits soient révélés aux tribunaux internationaux, leur permettant, ou presque, tous les excès et toutes les extravagances. Car tous savent pertinemment bien que ce qu'ils y font est passible des peines et des condamnations les plus lourdes... Auxquelles ils n'échapperont de toute manière pas, car la conscience est bien le pire des tourments !
L'Organisation des Nations unies ?
C'est vraiment n'importe quoi, et ça ne sert strictement à rien, si ce n'est à engraisser les bouffons qui y sont envoyés pour y faire les clowns (ou vice versa).
Mon psy ne va toujours pas mieux...
Après plus de quinze ans de thérapie, je dois bien m'avouer incapable de pouvoir encore faire quelque chose pour mon psy. Lors de notre dernier entretien, il était en effet dans un état de délabrement si prononcé que je vais être obligé de passer la main à un autre de mes confrères psychopathes. Sa troisième femme vient en effet de décider à son tour de le quitter, et l'hôpital qui l'employait l'a aussi remercié (c'est la cinquième fois que cela lui arrive en 26 ans de carrière). Je suis vraiment très inquiet, je crois même qu'il a recommencé à boire... Mais que peut-on faire ? Rien, dans ces cas-là, tous les experts cliniciens vous l'avoueront volontiers.
samedi 15 mars 2014
L'hypocrite serment d'Hippocrate
"D'abord ne pas nuire"
Quel médecin un tant soit peu honnête, compétent et lucide oserait affirmer aujourd'hui que la chimiothérapie ne tue pas plus et plus vite que le cancer en lui-même ?
Incompétence généralisée ?
Dans notre société, il est assez triste de constater que la plupart des entreprises, qu'elles soient privées ou publiques, ne choisissent pas leur personnel pour leurs compétences professionnelles mais bien plutôt pour le capital sympathie qu'elles dégagent. Ceci entraînant inévitablement un taux d'incompétence pour le moins extraordinaire, et ce à tous les échelons !
Portable Nuclear Weapons
La Renaud Lejeune Corporation vient d'annoncer officiellement qu'elle mettrait prochainement sur le marché, après plus de 25 ans de recherches, plusieurs versions d'armes tactiques nucléaires de très petite taille (on parle même d'un engin de la taille d'un téléphone portable capable de détruire un territoire équivalent à la superficie de Manhattan ou de Tel Aviv).
Hommage au peuple japonais
J'ai toujours beaucoup apprécié le peuple japonais, tant culturellement que pour leur capacité à surmonter les difficultés et les épreuves.
Songez simplement à Hiroshima et Nagasaki. D'autres auraient sans aucun doute pleurniché pendant des siècles avant de reconstruire, et probablement fait de ces terres arides et désolées un lieu de pèlerinage pour montrer à l'humanité tout entière comme les responsables de ces horreurs étaient de gros méchants...
Come on, Vladimir !
Je ne comprends vraiment pas ce qu'attendent les troupes russes pour envahir l'ensemble du territoire ukrainien. Ils ne rencontreraient qu'une très faible résistance de l'armée ukrainienne, la majorité des membres de cette dernière étant, de toute façon, pro-russes. Et jamais les troupes de l'OTAN ne se risqueraient à se frotter à la plus puissante des armées de la planète, surtout sur leur propre terrain de jeu...
vendredi 14 mars 2014
Euthanasie programmée
À partir de 2050, les Nations unies ont déjà entériné un vaste programme d'euthanasie systématique de tous les êtres humains âgés de plus de 75 ans n'ayant pas reçu le vaccin intégral de la Renaud Lejeune Corporation. Une raison de plus de le commander rapidement, car, ne l'oublions pas, ce vaccin ne sera distribué qu'en 100 000 doses, pas une de plus !
Menaces contre l'intégrité physique de M. Hollande
J'ai appris que plusieurs réseaux intégristes avaient mis à prix la tête du petit François en réponse aux agressions militaires françaises au Mali et dans d'autres pays. Je tiens à tempérer ces menaces. Nous savons tous que ce président n'est qu'un bouffon placé à ce poste par de grandes multinationales, tout simplement parce qu'il est manipulable à souhait, et qu'il fera toujours bien ce qu'on lui dit de faire, à l'image de son collègue américain. Je pense donc, en toute sincérité, qu'il n'est pas responsable de ses actes, et que l'éliminer ne serait donc pas une solution dans l'immédiat. Il serait plutôt judicieux de trouver les noms des personnes qui tirent les ficelles depuis de nombreuses années dans ce si beau pays, et de les traîner devant les cours pénales internationales pour qu'ils y répondent de leurs actes...
jeudi 13 mars 2014
mardi 11 mars 2014
LE RACISTE
Je ne supporte ni les bronzés ni les noirs
Et encore moins les jaunes mes héros sont
Le général Lee et les fils de la nation
Qui ont sacrifié leur vie au laminoir
Viêt-cong un conflit que je ne veux savoir
Perdu par le pays de ma vénération
Je cache dans le vent les abominations
Commises en son nom et rêve de revoir
Fleurir les croix de feu dans tout l'Alabama
Je ne voterai pas c'est sûr pour Obama
En oubliant que mes aïeux continentaux
N'étaient que le rebut de la terre des rois
Des âmes errantes condamnées au froid
Éternel et à la pitance des pourceaux
lundi 10 mars 2014
jeudi 6 mars 2014
À tous nos frères d'armes
Il est une chose que bien peu de gens savent sur cette planète. N'ébruitez donc pas trop ces quelques lignes si vous avez le malheur de les lire...
Voici ce petit secret bien gardé, surtout par les présidents français et américain : ces deux petits comiques n'ont en effet qu'un pouvoir assez limité sur leur armée, et absolument aucun pouvoir décisionnel sur le déploiement et l'utilisation de l'arme nucléaire, contrairement à ce que certains films de propagande voudraient laisser croire. Chut, donc !
mercredi 5 mars 2014
Le petit François
Mais pourquoi donc le petit François tient-il donc tant à jouer les justiciers en Afrique ? Tout simplement, une nouvelle fois, parce que les services d'immigration français (à l'image de beaucoup d'autres) n'ont pas fait leur travail correctement, obnubilés qu'ils étaient par la volonté de trouver de la main d'œuvre à très faible coût. Ce qui a malheureusement permis à de nombreux criminels assoiffés de sang de se refaire une virginité et de gravir patiemment un à un les échelons de la société. Ces sympathiques personnages sont donc maintenant capables de conseiller de manière fallacieuse ce brave garçon qui a l'air de prendre pour argent comptant tout ce que l'on lui raconte, et de le lancer dans des opérations militaires n'ayant absolument aucune raison d'être.
Mister Obama
The guy who wants to make war when his wife leaves him.
Bloody hell! Mister Poutine and Hollande are like him...
But don't worry: the Pentagone knows it!!!
But don't worry: the Pentagone knows it!!!
dimanche 2 mars 2014
J'invite cordialement mes collègues écrivains à ne pas dénigrer la rédaction d'articles encyclopédiques destinés à cet outil formidable qu'est internet, car il s'agit là sans aucun doute d'un travail encore plus important que l'Encyclopédie des potes d'Alembert et Diderot, et qui marquera bien plus encore les générations futures.
Mister Obama is not welcome in Belgium
Il est aux États-Unis un sujet aussi tabou que les Juifs en Europe, à savoir les Noirs, surtout depuis qu'ils s'en sont choisi un pour les représenter. Bon, vous me répondrez que Mister Obama n'est pas vraiment noir, qu'il est juste un quarteron, et vous aurez raison, mais ne nous écartons pas du sujet. Ainsi, l'offense absolue là-bas semble être de qualifier un Noir de "Nigger". Nous proposons donc à nos amis américain haineux et nostalgiques de remplacer le terme très affectueux de "Négro" par son équivalent anglicisé non moins affectueux, à savoir "Big Nose", comme ça plus personne ne sera offensé ou choqué.
Pour en revenir au titre de cet article, pourquoi Mister Obama n'est-il pas le bienvenu en Belgique ? Tout simplement parce que nous sommes une nation qui n'aspire qu'à vivre dans la paix, et qui aspire à ce que l'ensemble de la planète puisse aussi vivre dans cette même paix. Mais pourquoi diable associer Mister Obama à un danger pour la paix internationale, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que Mister Obama, à l'image d'un certain François Hollande que nos amis français connaissent assez bien, ou commencent à mieux connaître devrions-nous dire, n'est qu'un vulgaire pantin dont les actes et les décisions politiques sont dictées avant tout par les puissances commerciales du secteur de l'armement qui les poussent, plutôt inconsciemment que consciemment semble-t-il, tous deux à jouer les va-t-en-guerre de manière on ne peut plus ridicule semaine après semaine pour écouler le plus de Raptor ou de Rafale que possible à des pays qui n'en ont aucunement besoin, n'en déplaise à Mister Lockheed ou à Monsieur Dassault, dont j'apprécie par ailleurs beaucoup le travail.
Pour en revenir au titre de cet article, pourquoi Mister Obama n'est-il pas le bienvenu en Belgique ? Tout simplement parce que nous sommes une nation qui n'aspire qu'à vivre dans la paix, et qui aspire à ce que l'ensemble de la planète puisse aussi vivre dans cette même paix. Mais pourquoi diable associer Mister Obama à un danger pour la paix internationale, me demanderez-vous ? Tout simplement parce que Mister Obama, à l'image d'un certain François Hollande que nos amis français connaissent assez bien, ou commencent à mieux connaître devrions-nous dire, n'est qu'un vulgaire pantin dont les actes et les décisions politiques sont dictées avant tout par les puissances commerciales du secteur de l'armement qui les poussent, plutôt inconsciemment que consciemment semble-t-il, tous deux à jouer les va-t-en-guerre de manière on ne peut plus ridicule semaine après semaine pour écouler le plus de Raptor ou de Rafale que possible à des pays qui n'en ont aucunement besoin, n'en déplaise à Mister Lockheed ou à Monsieur Dassault, dont j'apprécie par ailleurs beaucoup le travail.
samedi 1 mars 2014
LA MOUJIK
La moujik a compris comment tournait le monde
À dix-sept ans elle a donc écarté les cuisses
La voilà maintenant bien établie en Suisse
Pour avoir été la maîtresse et la seconde
Épouse d'un fermier un peu niais la blonde
Hérita de tout sans que la famille puisse
Faire quoi que ce soit oui le démon s'immisce
Même dans les endroits les plus reculés gronde
Et montre les dents pour gagner des paysans
Les âmes la moujik fut retrouvée dans
Une mare de sang les veines lacérées
Car ce que le diable donne toujours reprend
Et la mort n'est que le début du châtiment
Décidément il sait choisir ses préférées
La peine de mort ?
Moi, je suis pour, en particulier pour ces gens qui ne ramassent pas les crottes de leur chien.
Soutenez le FELIS !
Chers citoyens, chères citoyennes,
La Coupe du Monde de football approche à grands pas, tout comme les élections européennes.
Voilà pourquoi, nous, le Front Européen pour la Libération de l'Intégrisme Sioniste, proposons le rétablissement de la peine de mort durant cette période pour toute personne se trouvant sur le territoire national ne soutenant pas l'équipe nationale belge.
Merci pour votre attention,
le FELIS
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