samedi 22 mars 2014

O tempora, o mores

 
Je me suis souvent demandé quand tout avait basculé. Je veux dire à partir de quand l'écriture, qui était une activité réservée à une élite instruite, noble et cultivée, est devenue l'apanage de clochards, de malades mentaux et d'arrivistes de toutes sortes, voire d'illettrés assujettis à toutes les addictions possibles et imaginables. De Voltaire à Orwell, en passant par Kerouac, Baudelaire et Soljenitsyne, inutile de vous les citer tous... Mais la question mérite tout de même d'être soulevée. La fin du XVIIIe est une piste, renforcée par la révolution industrielle qui allait débuter au milieu du XIXe... Mais pourquoi diable ? Certains diront que cette même révolution industrielle obligea les états à apprendre à lire et écrire à tous et toutes, pour que tous et toutes soient capables de travailler dans les usines et d'utiliser correctement les machines et de remplir tout aussi correctement leur fiche de pointage, et que certains quotidiens eurent la bien mauvaise idée de rémunérer les auteurs à la ligne plutôt que pour la qualité de leurs textes... Bref, quelques pistes que nous tenterons d'exploiter un peu plus en profondeur plus tard.
 

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