Ô toi Vincent l’homme qui se coupa l’oreille
Tu dois rire aujourd’hui quand tu vois se presser
Devant tes beaux tableaux le monde intéressé
Toi qui ne vendis pas même un quart de bouteille
Oui tes nuits ne furent que de très longues veilles
Et tes jours un enfer ô pauvre oiseau blessé
Je ne peux que penser à tout ce qu’encaisser
Tu as dû interné écarté des merveilles
Des maîtres flamands à ceux du profond Japon
Tu te nourris avec délectation fripon
Garnement étudiant bien plus que les couleurs
Je te vois à présent rendre ton dernier souffle
Après avoir voulu échapper aux douleurs
De l’existence qui sûrement nous boursoufle