Voici un thème qui mériterait bien d'être développé dans un des prochains spectacles de mon tout nouvel ami, Monsieur Dieudonné ! Osera-t-il pousser la provocation encore un peu plus loin ? L'avenir seul nous le dira, mais cela pourrait se révéler tout aussi drôle une fois tout ceci mis en scène...
Il faut en effet les voir, ces vieux papys tremblotants et ventripotents fiers comme des paons d'arborer une petite carte qui depuis plus de 70 ans semble de manière incompréhensible leur ouvrir, à eux ainsi qu'à leurs descendants, toutes les portes sous le simple prétexte d'avoir choisi le bon camp lors de la dernière hécatombe en date en Europe occidentale. Le pire dans cette supercherie est qu'ils ont l'air vraiment persuadés que leurs "actes de bravoure" aient d'une quelconque manière influencé le résultat des hostilités, tant est soi peu qu'ils y aient vraiment pris part, bien entendu, ce dont on peut légitimement douter la plupart du temps.
Parlons donc maintenant ici un peu de ces soi-disant "actes de bravoure". La résistance française était composée de groupuscules insignifiants et sans la moindre organisation, tout historiens compétent pourrait vous le dire. Leurs actions n'étaient structurées d'aucune manière et seraient considérées aujourd'hui comme des actes terroristes menées par des abrutis avinés n'ayant rien d'autre à faire pour faire passer le temps. La guerre est et restera toujours une affaire de militaires, et les seuls résistants que je reconnaisse étaient les hommes d'armes qui se sont battus de manière ordonnée et suivant les ordres et les instructions de leurs supérieurs, pas des débiles profonds qui faisaient sauter des ponts pour le simple plaisir d'emmerder leur monde. Je pense pouvoir affirmer sans trop de risques que les véritables résistants resteront toujours anonymes, et qu'ils ne leur serait jamais venu à l'esprit de se la jouer comme ces simplets sachant à peine tenir une arme mais manier si bien la langue, comme des Tartarins de Tarascon ou des Barons de Münchhausen, et qui s'enfuient en courant quand ils entendent un pétard au soir du Nouvel An trois rues plus loin. La notion de "véritable résistant" étant évidemment pour le moins subjective, puisque, nous le répétons, il s'agit là uniquement de combattants ayant choisi le bon camp lors du conflit armé susdit.
Et que l'on ne vienne pas nous bassiner une nouvelle fois avec des "c'est grâce à eux que vous pouvez vivre dans un monde libre", par exemple. Tout le monde sait que si l'Allemagne avait gagné la guerre, ce serait la photo du petit moustachu hystérique qui se trouverait dans les manuels d'histoire à la place des de Gaulle, Churchill et autres, et vice-versa, et que les "vrais résistants" seraient ceux qui pourraient montrer leur jolie carte des Jeunesses hitlériennes (qui ne sont rien d'autre, au passage, que l'équivalent de ce que nous appelons chez nous, dans le "monde libre", les Scouts) ou du NSDAP au lieu de celle du Front National pour la Sauvegarde des Oies sauvages de la Picardie du Sud.
La guerre est un art et une chose sérieuse, qui doit être menée par des gens sérieux, instruits, qui savent de quoi il en retourne et le prix d'une vie. Car il faut aussi se rendre compte et avoir le courage de reconnaître que ces "résistants" ont sans doute causé, que ce soit directement ou indirectement, la mort de nombreux civils innocents, que ce soit en faisant dérailler des trains sans aucune raison ni concertation, ou les massacres inutiles liés à la débâcle d'une armée en déroute totalement désemparée et ne sachant plus comment réagir face au agressions stupides menées par des personnes opportunistes sentant le vent tourner, se disant qu'en fin de compte ce serait pas mal d'en profiter, tout comme, menés par le même opportunisme, ils dénonçaient leurs voisins aux envahisseurs...
La guerre est une chose très sérieuse, disions-nous à l'instant, et ce sera notre conclusion, qui devrait être menée uniquement si cela s'avérait nécessaire par des gens sérieux, et certainement pas par des petits commerçants qui se mettent à comptabiliser en se frottant les mains et jubilant comme des possédés ce que pourrait leur rapporter chaque bombe tombée et la reconstruction engendrée par la chute de cette dernière, ni par des petits politiciens en mal d'ambition arrivés au pouvoir grâce aux commerçants susmentionnés.