À Clemens Brentano et Guillaume Apollinaire
Petite sirène des bords du très fier Rhin
Tu as avalé tant de pauvres mariniers
Du haut de ton rocher L’on ne peut calomnier
Ceux qui t’ont condamnée petit être chagrin
Entre deux méandres tu lances tes refrains
Aux oreilles de ceux aimant les taverniers
Ou les prêtres ou les soldats les douaniers
Les faisant s’échouer sur des parois d’airain
Bien impitoyable tu es à la mesure
De la souffrance qui te brisa à l’usure
Qui broya et ton cœur et ton peiné esprit
Que tous se souviennent de ta grande beauté
En lisant ces lignes et que tout a un prix
Que jamais ne s’oublie la moindre cruauté