Ah voir les grands vaisseaux qui s’éloignent au loin
Ou les véloces trains partir vers l’horizon
Transportant de bien obscures cargaisons
Voilà qui résonne comme un gros coup de poing
Dans l’esprit et le cœur Une odeur de benjoin
Ou de cardamome d’autres exhalaisons
Exotiques peuvent nous porter à foison
Vers des univers que nous ne soupçonnons point
Je m’assieds contemplant ces colosses d’acier
Qui s’agitent tels de surprenants balanciers
Et tous ces étrangers venus d’on ne sait où
Peut-être qu’un jour moi aussi je partirai
Vers d’inconnus pays en janvier ou en août
Sans le moindre sou ni rien à espérer