À Hannah Arendt
Il est partout le mal où qu’on tourne la tête
Aussi bien dans le cœur des méchants accusés
Que celui des juges fatigués presque usés
Par la médiocrité humaine si parfaite
Obéir aux ordres c’est vraiment une fête
Pour qui veut s’affranchir des actes fous posés
Par la hiérarchie En disant aux préposés
Qu’ils ne risquent rien ils évitent la tempête
Au sein de leur esprit et s’assurent de leur
Bonne exécution sur un ton enjôleur
Mais un jour paraît le temps des vrais jugements
Où le sombre ignorant n’est plus du tout capable
De voir et comprendre que le discernement
Lui a toujours manqué en être méprisable