À Victor Hugo
Ils ont beau l’encenser nul n’oublie les années
D’exil loin du pays repoussé comme un chien
En des contrées bien peu hospitalières Rien
Ne remplace un foyer sa douce cheminée
Peux-tu imaginer les très longues journées
Passées sur la route et dans le froid sibérien
L’angoisse du génie sans espoir pour demain
Ne sachant où dormir où noyer ses soirées
Ils étaient des milliers à son enterrement
Mais combien étaient-ils à ses côtés vraiment
Quand s’en faisait sentir le besoin à Jersey
À Guernesey ailleurs là où tout est hostile
Et inconnu où tout devient vite futile
Ces endroits qui furent de sa foi le creuset