À Théophile Gautier
Quand meurent les dieux les souverains vers restent
Gravés pour toujours en notre folle mémoire
Qui se souvient de tout bien mieux que les grimoires
Applique-toi à ton art et fuis comme peste
Tout ce qui pourrait t’en détourner Que tes gestes
Tous tendent vers ton but afin que dans les moires
De l’esprit tu puisses te plonger Que l’espoir
Ne te quitte jamais les soirs les plus funestes
Aux moments de tristesse et de mélancolie
Garnis ta chambre ou ta mansarde d’ancolies
Et d’autres fleurs fais-en germer sur le papier
La toile ou dans l’argile écarlate limon
Fertile pour les doigts agiles des drapiers
De la matière et tiens fermement ton timon