Cela fait maintenant quelques années que j'ai eu l'occasion d'étudier sur le terrain les traumatismes liés aux conflits armés et aux catastrophes naturelles. Comme tout le monde, n'étant ni meilleur ni pire que les autres, j'ai ainsi pu identifier deux catégories principales de réaction chez les sujets confrontés à ces stimuli : celle de ceux qui choisissent de rester et celle de ceux qui choisissent de partir. Le taux de survie à court, à moyen et à long terme étant bien entendu nettement plus élevé dans la deuxième...
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Face à une catastrophe indépendante de sa volonté lui ayant fait "tout perdre", l'individu ayant une force psychique supérieure et un instinct de survie plus développé rassemblera ses maigres affaires dans une petite valise et prendra la route vêtu de sa dernière chemise et de la grâce divine. Les autres resteront tétanisés sur place en s'apitoyant sur leur sort en attendant la mort ou une hypothétique aide extérieure.