Je trouve que l'on se focalise trop sur la souffrance des proches dans la maladie d'Alzheimer et pas assez sur le bonheur relatif des patients qui en sont atteints. Personnellement, je trouverais merveilleux d'abandonner toute forme de conscience, de ne plus savoir qui je suis ni, par conséquent, ne plus avoir aucune forme de souvenir des êtres que je croise. C'est même un privilège que je jalouse secrètement et un état que je recherche depuis bien longtemps. Ceci peut sembler rude ou étrange, mais je vois là un avant-goût des douces et calmes eaux du Léthé, qu'il nous faudra tous un jour ou l'autre boire avant que de tout recommencer ou, pour les plus chanceux, d'être enfin libéré des cycles infernaux...