Si je dois mon éveil poétique à Brel, je ne peux cacher (et pourquoi aurais-je à le cacher ?) que je dois mon éveil philosophique à Nietzsche, d'où, sans doute, un goût prononcé pour l'aphorisme et les courtes sentences. D'où, certainement également, des envolées lyriques teintées de narcissisme et de mégalomanie. D'où, aussi bien sûr, des espérances en une grande Europe unie sous une même bannière et fière de son identité, de ses identités devrais-je peut-être dire. Et le sarcasme, me demanderez-vous, d'où me vient ce goût parfois exagérément prononcé pour le sarcasme ? Mais de quelques illustres moralistes français, tout simplement : La Fontaine, La Bruyère, La Rochefoucauld, Montaigne et Montesquieu.