samedi 12 septembre 2015

Dose quotidienne de sadisme

 
Cela fait bien longtemps que je me demande s'il faut rire ou avoir pitié de ces gens qui ont de beaux diplômes, de belles maisons et de belles voitures, mais qui ne sont pas heureux. On les croise dans toutes les salles de congrès, de conférences ou de cours de la planète; la façade qu'ils se sont construite années après années est presque parfaite, mais ils ne peuvent tromper le regard entraîné de ceux qui comme moi les traquent. Un regard, un rictus, une poignée de main ou une parole insignifiante finissent toujours par les trahir... Car oui, il en faut du courage pour vivre une vraie vie et pour tenter de résister un tant soit peu à la pression sociale au lieu de se résigner comme un poney de foire condamné à tourner dans le même sens jusqu'à ce que mort s'en suive. Parmi tous mes sujets d'observation, il en est un qui est mon préféré. Je ne citerai pas de nom, car cela ne se fait pas, mais à chaque fois que je le croise, sachez que nous jouons tous deux le jeu des hypocrites, oui, ce jeu que vous jouez aussi tous les matins devant votre glace et au bureau ou ailleurs, car n'allez pas penser que je sois bien différent de vous, lui faisant semblant d'être satisfait de sa misérable existence et moi faisant semblant de ne pas savoir sa détresse et trouvant un certain réconfort à l'y laisser, voire à l'y plonger encore plus profondément. Peut-être est-ce cruel ou sadique de ma part de parler et d'agir ainsi, me direz-vous ? Vous aurez sans doute raison, mais c'est comme cela, et vous n'y pouvez rien changer...
 

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