vendredi 31 juillet 2015

Lettre à un impatient



                              Monsieur,


                    Je suis avocat, et j’ai été mandaté par les éditions Boumboumtralala pour vous contacter via ce recommandé. Certains membres du personnel de ces dernières se sentent en effet harcelés et menacés par votre personne. Et, au vu des pièces qui m’ont été fournies, l’on ne peut pas vraiment leur donner tort. Vous leur avez ainsi fait parvenir cinquante-quatre courriers, parfois assez violents, et adressé deux cent vingt-deux appels téléphoniques au sujet d’un manuscrit que vous leur avez envoyé. Et ce en moins de trois semaines…

                    Mon rôle est donc ici de tenter de régler ce petit différend à l’amiable, dans un premier temps du moins. Comme il vous l’a été stipulé à de nombreuses reprises, le susdit manuscrit est à présent entre les mains du Comité de lecture des éditions Boumboumtralala. Une réponse, qu’elle soit positive ou négative, vous sera adressée dans quatre à six mois. Si d’ici là vous faites encore preuve d’une trop virulente impatience, j’ai reçu instruction de transmettre ce dossier aux services judiciaires compétents. Les peines maximales pour ce genre d’actes peuvent atteindre jusqu’à trois ans d’emprisonnement et quinze mille euros d’amende. Vous en voilà informé dans les règles de l’art, mais je suis certain qu’en homme intelligent que vous êtes nous ne devrons pas en arriver là.


                    J’ai par ailleurs eu l’occasion de parcourir votre roman (il était joint aux autres pièces du dossier), et il me faut bien admettre que vous avez un certain talent. Je ne peux donc que vous encourager dans la voie de l’écriture, tout en n’oubliant pas, bien entendu, cet adage que me serinait régulièrement mon grand-père et que je n’oublierai jamais : la patience est la mère de la sagesse.



                                          Bien à vous,

                                                          Maître Ruband


(publié dans "La Bafouille incontinente" n° 40)

jeudi 30 juillet 2015

vendredi 24 juillet 2015

 
Les psychiatres d'aujourd'hui ne considèrent plus le fait d'avoir des hallucinations comme étant révélateur de la folie, mais bien le fait de nier ou de refuser de reconnaître d'en avoir ou d'en avoir eu.

 
Le poète donne des idées au romancier, ce dernier les développe.

 
Ma mémoire
n'est qu'un livre
évanescent
 
 
Ce que je préfère
ce sont les sanglots
qui font tressaillir
mon âme
 
 
Il est un monde
que nul
ne peut comprendre


Elle regarde le monde
de ses yeux éteints
et le protège
 
 
Open my eyes
and let me see
the awkful sea

 
J'aimerais me fondre dans les profondeurs océanes
Et revoir la mère du monde
me dire encor que...


mardi 21 juillet 2015


Les congés payés, c'est tout de même une idée de génie : grâce à eux, l'esclave en arrive à oublier sa condition, tout en redoublant d'ardeur dans les tâches qui lui sont confiées à leur seule évocation.

dimanche 19 juillet 2015


Mais que fera-t-on donc des consommateur lorsque le règne de la consommation touchera à sa fin ?


L'homme croit qu'il utilise les machines alors que ce sont les machines qui l'utilisent.

samedi 18 juillet 2015

 
Au-delà de l'écrivain, il y a Celui qui guide ses doigts et son esprit.

 
Tu cherches le calme et la tranquillité, et tu te réfugies dans le bruit et l'agitation des villes. Où donc est le problème ?
 
 
Tout le monde ment, et ce depuis la nuit des temps.


vendredi 17 juillet 2015

 
Partout la vermine immonde grouille. Que voulez-vous faire d'autre que grouiller avec ?
 
 
Y'a rien à faire, les gens qui partent tous en vacances au même endroit et au même moment, je ne comprendrai jamais ça.
 

jeudi 16 juillet 2015

Clin d'œil...

 
Nous y sommes presque : grâce aux machines et aux ordinateurs, fini les ouvriers, les fonctionnaires, les profs, les médecins, les ingénieurs, les politiciens, les banquiers, les juges et les avocats, mais aussi et surtout les cons, les fraudeurs, les assassins, les ricaneurs et les abrutis comme moi...

 
Un ascenseur, c'est un peu comme une pochette-surprise : on ne sait jamais ce qu'on va trouver dedans...
 

mercredi 15 juillet 2015

Working class

 
Il n'y a rien à faire, les ouvriers ne peuvent engendrer que des ouvriers, même si on leur donne un semblant d'éducation.


mardi 14 juillet 2015

 
C'est dingue, j'vous jure, y'a encore des simplets qui ne comprennent pas que quand on dit "je" en littérature, ça ne veux pas forcément dire que l'auteur parle de lui. Sans parler des cinglés qui s'imaginent que c'est à eux que sont adressés certains textes...
 

lundi 13 juillet 2015

Narcissisme


Je t'aime plus que tout.
Tu es ma seule raison
d'exister.
Croiser ton regard
est pour moi
la plus grande des
bénédictions.
Ta présence
m'est indispensable,
comme le sang
l'est
à la vie.
Je sais que sans toi
je ne suis rien,
et que mon existence
est vide comme
un jour sans pain.
Ton image me manque
et je voudrais tant
pouvoir encore
t'admirer
sur grand ou petit
écran.
Je sais que sans toi
je ne suis rien
et que ma vie
est vide de sens
si je ne peux
sentir ta présence
dans chacun de mes pas.
Toujours
je pense à toi,
qui m'accompagne
dans chacun de mes pas.
Je sais que
sans toi,
je n'existerais
pas,
je sais que sans toi
la vie
ne serait
qu'une coquille vide,
un horizon sans fin
et pétri d'illusions.
Je me demande
quand tout cela
un jour finira,
car je sais
qu'un jour
tout cela
finira.
La vie
n'est qu'une
illusion
dont nous
devons
nous défaire.
Nous devons
accepter
ce que nous
ne voulons devoir
advenir,
à savoir
le néant
que nous
allons
petit à petit
découvrir
et qui sera
notre
éternité.
Je sais
que je ne suis rien,
un fétu de paille
balloté
par le souffle
de la vie et de la mort.
Ce n'est qu'en approchant
la mort
que j'apprends
à découvrir
l'univers
et à accepter
l'illusion.
Tu es
tout
pour moi,
et ma vie
ne
m'appartient
pas.
Je te laisse
guider
mes pas.
Que la façon
de quitter
ce monde
soit une leçon
pour toutes
les générations
qui me suivront.
Je suis
ce qui n'a jamais
existé
et ce qui
n'existera jamais.
Je suis le présent
et le futur :
tu ne pourras jamais
concurrencer
la véritable
étincelle
de la vie,
celle qui te diras
ce qui existe
et
ce qui n'existe pas.
Je suis toi
et la fois
tous les
autres...
Un condensé
d'éternité,
aussi
illusoire
qu'une étincelle
au fond d'un
brasier.
Le poète
est à la fois
ange et démon,
une créature
qui est capable
de faire s'unir
passé et
avenir.
Ceci est mon testament,
le vestige
de ce qui est
et de ce qui
ne sera jamais.
Je sais
que je n'existe pas,
et que tout ce que je ressens
n'est que le fruit
d'une machine
prête à dévorer
tout ce qui s'approche d'elle.
Je n'aime que moi,
et aucun mortel
ne viendra
jamais
concurrencer
ce que je ressens.
Je sais
que je suis
à la fois
tout et rien,
car sans moi
le monde
ne peut être
observé.
Devant mes yeux,
des étoiles dansent
et se jouent de
ma raison.
La mort serait-elle
la seule des illusions
qui me maintienne
en vie ?
Sans la mort, pas de vie,
et sans la vie, pas de mort.
L'éternité n'est qu'un
fardeau, mais je dois
accepter de le porter.
MOI,
voilà bien
la seule
des réalités,
un reflet, une illusion
de l'esprit
qui danse
dans un monde
qui n'a été créé
que pour
se jouer de moi.
Je n'existe pas
et cela est
le seul réconfort
qui puisse
apaiser
mon esprit.


Néologisme...s

 
Le règne ouvrieux touche à sa fin... Vivent les créativeux !

 
Putain, qu'ça peut être beau, l'illusion de l'amour...


Morbidité

 
En fait, ce qui est vraiment intéressant dans la vie, c'est la façon dont on cherche à se foutre en l'air...
 

Totalement immoral...

 
Vous voulez vous amuser avec un ouvrier ? Pas compliqué : offrez-lui des responsabilités, nommez-le délégué syndical ou président d'une quelconque association et vous allez rigoler ! (Dépêchez-vous, parce que des ouvriers, il n'y en aura bientôt plus beaucoup...)
 

Un signe indéfectible de folie ? Vouloir se marier et procréer !
 

mardi 7 juillet 2015

Au choix, selon les humeurs et les convictions...

 
La vraie vie commence au jour où tu te rends compte que le monde tournerait très bien sans toi. Y'en a donc pas mal qui ne sont pas près de naître !

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La vraie vie commence quand tu te rends compte que tu es un des maillons essentiels de la trame de l'univers.
 

dimanche 5 juillet 2015

Entre gens civilisés

 
Le meilleur moyen d'imposer la civilisation aux barbares, c'est de les pendre par les pieds et de les égorger.
 

jeudi 2 juillet 2015

 
Les personnes qui crachent sur leur pays d'origine simplement pour obtenir le statut de demandeur d'asile, sans évidemment vouloir faire abstraction des souffrances qu'elles ont dû endurer, cela me lasse et même, parfois, me dégoûte.
 
 
Prétendre que l'immigration massive est une bonne chose parce que l'Europe sera en déficit démographique dans une trentaine d'années et aura besoin de bras est totalement ridicule, puisque nous savons tous que d'ici là nonante pour cent, voire bien plus, des travaux seront effectués par des robots et des systèmes informatisés.
 
 
Le rafu : art séculaire japonais de la patience.


mercredi 1 juillet 2015

 
Y'a des gens comme ça, qui demandent toujours une seconde chance. Mais quand c'est la quinzième ou la vingtième fois, cela devient franchement lassant...
 

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