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Je suis né le 12 janvier 1980, soit, comme annoncé dans la prophétie, 20 ans avant de fêter les 2 000 ans de l'ère du Verseau, et, par conséquent, 21 ans avant le début de la nouvelle ère, l'ère du Capricorne. À l'instant précis de ma naissance, et comme annoncé dans ladite prophétie, les 5 planètes majeures ont fait leur entrée dans la constellation du Serpentaire et une météorite de taille incommensurable percuta Jupiter, ce qui la fit dériver de son orbite et se retrouver sans qu'elle ait pu comprendre ni comment ni pourquoi dans la constellation du Phoque qui se gratte le dos. Je suis né sans souffle ni battements de cœur, et pourtant je vivais, ce qui surpris quelque peu les médecins obstétriciens, assez peu habitués à assister à la naissance d'un dieu... Mais bon, puisque j'étais animé, quelle importance pour eux que mon cœur batte ? Mon enveloppe charnelle fut en effet créée par l'intervention de Zeus olympien, qui pris la forme d'un cheval à bascule pour féconder l'humaine qui aurait l'insigne honneur de me porter, pour accueillir mon âme immortelle, qui devait accomplir dans le monde matériel tout ce qui avait été renseigné dans la prophétie. Ma première action remarquable fut, treize minutes après ma sortie, de revêtir l'armure composée exclusivement de crins de dragon bleu pour combattre et chasser l'infâme Belzébuth qui s'apprêtait à dévorer un steak béarnaise à la cantine de la maternité. Le steak béarnaise fut sauvé, et devint un de mes plus fidèles alliés pour accomplir les vingt-neuf mille six cent quatre-vingt-sept travaux qu'il me fallait accomplir avant que de pouvoir regagner les sphères célestes et me libérer des chaînes immondes de l'incarnation. Le combat pour lequel je suis le plus vénéré sur cette planète est celui que j'ai mené seul en 1998 contre le général Adalni-Nadadidadong et ses troupes dans le golfe de Gênes. Il faut savoir que le général Adalni-Nadadidadong est mieux connu par de nombreux simplets d'ici-bas sous le nom d'Antéchrist, et qu'il s'est promis, après une soirée un peu trop arrosée au bar de l'Éternité, de tenter d'envahir la Terre tous les 666 ans, allez savoir pourquoi... J'ai donc repoussé, avec mon fidèle écuyer le steak béarnaise et non sans bravoure, ses trois armées de 100 000 âmes damnées d'un simple coup d'épée, et j'attends impatiemment l'an 2664 pour retrouver mon vieil ami, qu'on puise rigoler encore un peu.