J'ai laissé mon âme au fond d'une bouteille un
Soir de juin j'ai vidé désespérément celles
Qui se mettaient sur ma route ayant goût de sel
Avec l'espoir de l'y retrouver même à jeun
Mon corps me réclame toujours plus de parfums
Vaporeux et mes mains tremblent quand il ruisselle
Au long de mes tempes au creux de mes aisselles
Le désir cruel et tyrannique commun
À tous ceux qui ont eu le malheur d'un jour boire
Au calice de la bêtise ma mémoire
N'est plus aujourd'hui qu'un champ de bataille sur
Lequel quelques ombres se disputent la gloire
De m'entraîner encor plus bas dans de plus noires
Vallées auxquelles m'enchaînent mes blessures