Les portes personne ne sait si Dieu les a
Créées pour qu'elles soient fermées ouvertes
Entrebâillées leurs gonds tournent en grinçant
Ou dans le plus grand des silences sans que nul
N'ait soupçon de ce qui derrière l'attend
Tout comme ne savait pas le guerrier Saül
Ce qui l'attendait sur la route de Damas
Il va de même pour notre mémoire certes
Certains souvenirs sont flous d'autres plus présents
On se demande qui de Faust ou de Satan
Les fait claquer à moins que ce ne soit le vent
Qui seul en s'engouffrant dans les couloirs du temps
Les fasse résonner ou tristes ou riants
Les portes ne sont que des gardiennes d'instants