Être perpétuellement amoureux, n'est-ce pas là le secret du bonheur ?
vendredi 31 mai 2013
Les grands artistes
Les grands artistes ne sont pas ceux qui vendent le plus de disques, de tableaux ou de livres.
Non, les grands artistes sont ceux qui ont réussi à se fondre dans la source éternelle de la création.
jeudi 30 mai 2013
LE JOURNALISTE ET LE PRIX NOBEL
LE JOURNALISTE
Tout d'abord, Monsieur le Prix Nobel, toutes mes félicitations !
LE PRIX NOBEL
Allons, allons, nous sommes ici entre amis...
LE JOURNALISTE
Vous restez modeste, mais, tout de même, il n'est pas donné à tout le monde de recevoir une telle distinction.
LE PRIX NOBEL
J'entends bien, il s'agit de la consécration de toute une vie de labeur acharné vouée à la plus noble des causes...
LE JOURNALISTE
Justement, comment vivez-vous l'attribution de cette récompense au grand homme que vous êtes ?
LE PRIX NOBEL
Modérez-vous, cher ami, recevoir ce prix ne signifie en rien que l'on soit un grand homme. Vous n'êtes pas dupe, pas plus que ne le sont le téléspectateur et moi-même.
LE JOURNALISTE [embarrassé]
Que... que voulez-vous dire, au juste ?
LE PRIX NOBEL
Allons, allons... Réfléchissez un peu. Je suis sûr que vous m'avez bien compris.
LE JOURNALISTE
Oui, bien sûr, mais, en général, ce sont des choses qui ne se disent pas.
LE PRIX NOBEL
Et bien, cher ami, pour une fois osez les dire !
LE JOURNALISTE
Si je vous comprends bien, et comme je vous ai bien lu, vous pensez qu'il s'agit là d'un vaste produit de propagande capitaliste ?
LE PRIX NOBEL
Oui, vous m'avez bien lu, tout comme les personnes qui ont eu le courage de m'attribuer ce prix...
LE JOURNALISTE
Mais, dans ce cas, pourquoi l'avoir accepté, pourquoi ne pas l'avoir dignement refusé ?
LE PRIX NOBEL
Et, oh, il est pas marqué Jean-Paul, là !
L'argent dirige le monde, même le dernier des abrutis sait cela. Et il faudrait vraiment être le dernier des abrutis pour refuser un chèque d'un million d'euros. [rire sardonique]
LE JOURNALISTE
Mais alors, la question que tout le monde se pose est de savoir ce que vous allez faire de cet argent.
LE PRIX NOBEL
Et bien je vous assure que je n'en sait strictement rien. Vous savez, j'ai déjà un certain âge, et j'ai assez vécu. Je pourrais, comme tant d'autres, créer un fondation à caractère philanthropique, ou que sais-je d'autre encore... Mais, je dois bien vous l'avouer, je n'ai jamais vraiment cru en toutes ces conneries.
LE JOURNALISTE
Seriez-vous communiste ?
LE PRIX NOBEL
Non, absolument pas, pas plus que je ne suis capitaliste.
LE JOURNALISTE
Expliquez-vous. Si vous n'êtes pas communiste, c'est que vous êtes automatiquement capitaliste. Et vice-versa...
LE PRIX NOBEL
Mais non, pas du tout. Il s'agit là de deux notions totalement abstraites et ne signifiant, comme toutes les notions abstraites d'ailleurs, absolument rien. Un enfant de trois ans comprendrait cela, je veux dire un enfant de trois ans n'ayant pas encore été contaminé et conditionné par son entourage proche et la pression étatique imposée à son esprit par le système éducatif en place.
LE JOURNALISTE
Vous êtes donc un anarchiste, alors ?
LE PRIX NOBEL
Vous commencez à me fatiguer. Je ne suis rien, et je n'existe pas. Voilà !
[il se lève, et quitte le plateau la tête haute]
LE JOURNALISTE [hors antenne]
Quel vieux con !
SYLVIE
S œur de cœur il
Y a dans tes yeux
L e soleil et les étoiles
V ers toi je suis allé
I l y a peu
E t j'espère secrètement te revoir
mercredi 29 mai 2013
LOUANGE à ma LANGUE
De toutes les langues le français est la plus
Noble car elle seule est capable de nous
Faire vibrer au son du bel alexandrin
Cette musique qui coule presque sans fin
Au plus profond de nos mémoires qu'il est fou
Celui qui méprise cette langue absolue
Qui seule peut faire frémir nos souvenirs
Le français est bien le langage des dieux
Qu'ils soient de l'Olympe ou d'ailleurs qu'ils aient leur nom
Gravé dans les sphères d'or ou sur les menhirs
C'est bien lui qui résonne au jour de nos adieux
Pour nous accueillir au royaume du sang bleu
Qui nous attend après la barque de Charon
Dans les éternelles plaines du grand renom
mardi 28 mai 2013
La bibliothèque de l'éternité
Assis dans la bibliothèque de l'éternité
Il contemple jusques à la fin des temps
L'évolution de l'humanité
POOR RICH MAN
L'homme
le plus
riche
du monde
Ne possède
rien
il est
partout
Chez lui
et dort
aussi
bien
Sous un
pont que
sous un
baldaquin
Il se
délecte
des mets
les plus
Fins
comme
des plus
grossiers
Trinque
avec
les dieux
comme
Avec les
pouilleux
il se vêt
de soie
Ou de
charpie
gagne
son pain
En tuant
ou bénissant
les gueux
comme
Les plus
puissants
les ors
ne sont
Pour lui
pas plus
attirants
que les
Marais
malfaisants
et purulents
où croupissent
Les âmes
déchues
il n'aime
ni les
Hommes
ni les
femmes
et encore
Bien moins
le genre
humain
car il
Voit tous
les jours
ce que
pour quelques
Pièces
de métal
ils sont
prêts à
Faire
à leurs
semblables
il détient
Entre
ses mains
les clefs
du ciel
Et pourrait
sur un
coup de
tête
Tout
effacer
éradiquer
RECOMMENCER
lundi 27 mai 2013
dimanche 26 mai 2013
LES STEPPES ROUGES
À Isabelle Bielecki,
en hommage à son dernier recueil, portant le même titre
Les eaux de l'Amour de la Neva comme celles
D'autres fleuves sont bel et bien d'un rouge sang
Père regarde pour la dernière fois en
Pleurant la terre de ses ancêtres Dieu qu'elle
Va lui manquer là-bas au loin dans la patrie
Qui voudra bien de lui dans laquelle sa vie
Il finira l'exil est sans doute la pire
Des condamnations pour un homme il respire
À grandes bouffées l'air si particulier
Ne se rencontrant qu'au sein des steppes et plaines
Russes porté par un souffle régulier
Balayant tout sur son passage sans pitié
Pour les cœurs qui comme le mien ont tant peine
À continuer de battre FATALITÉ
jeudi 23 mai 2013
HESTIA
Hestia des déesses tu es la plus discrète
C'est d'ailleurs sans doute pour cela que je t'aime
Tu veilles à ce que le foyer ne s'arrête
Jamais et que brûle pour toujours le poème
Qu'en des temps anciens je t'écrivis tu penses
À moi de temps en temps je le sais par les larmes
De sang qui parfois des cieux tombent tes charmes
Et tes appas sont si doux en ma souvenance
Que nulle mortelle ne pourra égaler
Ta tendresse et ta fougue il y a au cœur des
Foules marchant j'en suis certain une de tes
Incarnations prête à tout pour me retrouver
Mais ne serait-ce point ce à quoi j'ai rêvé
Depuis le jour béni où je t'ai rencontrée
mercredi 22 mai 2013
AVERTISSEMENT ?
Les médecins et les personnes se cachant derrière les firmes pharmaceutiques sont de véritables génies. Ils ont en effet réussi au cours de l'histoire récente à inventer des maladies qui n'existent pas et à faire dépenser des fortunes à des malades imaginaires persuadés qu'ils sont atteints des dites maladies. Chapeau bas !
Tiens, je me demande d'ailleurs si je ne vais pas en faire autant... Ça n'a pas l'air très compliqué !
LE PÉDOPHILE
Le pédophile s'est retranché dans son petit studio du 4e étage.
Les forces de l'ordre sont à sa porte, et leur bélier va exploser la serrure de sa porte...
Il a 3 secondes pour analyser la situation : et oui, les victimes ont grandi, et les langues se délient. La vie de roi qu'il menait avec ses complices du rez-de-chaussée est terminée. Les images de ce qui l'attend en prison défilent devant ses yeux. Une seule issue : la fenêtre de la terrasse. Une seule solution : sauter.
Malheureusement pour lui, mourir n'est pas si simple que l'on croit, et c'est en chaise roulante qu'il se présente face à la Cour...
Réussite ?
Certains réussissent grâce à leurs relations, leur argent ou en couchant.
Bien peu par leur mérite ou leurs capacités.
SILENCE
Quand on ne connaît rien à un sujet ni à un milieu, on a la décence de se taire.
***
Les maîtres savent se taire.
Certains disciples en sont incapables.
L'amour est mort entre nous
L'amour est mort entre nous oui c'est bien fini
Mon cœur ne palpite plus quand je pense à toi
C'est plutôt la haine qui s'empare de moi
Lorsque ton image mon esprit envahit
Au sein des rues de la ville je ne veux
Plus te croiser je pense ainsi à d'autres jeux
À toutes ces filles qui te remplaceront
D'ici quelques heures quelques jours ou saisons
Que Dieu pardonne ta folie mais sauter
A juste fait de toi une âme condamnée
À une longue errance et la libération
Que tu obtiendras après moult libations
N'est pas pour demain il te faudra m'oublier
Tout en arrivant à ne pas me détester
lundi 20 mai 2013
Je suis
Je suis une mare au fond d'un bois
Je suis l'inconnu qui dort en tes bras
Je suis une statue de pierre
Je suis un dieu un esclave ou un chien
Je suis un chêne entouré de lierre
Je suis une rime en fin de quatrain
Je suis une pieuvre au fond d'un lac
Je suis un porte-clés au fond d'un sac
Je suis la main qui caresse tes hanches
Je suis le temps qui passe sous un pont
Je suis le refrain d'une chanson
Je suis une vieille qui fait la manche
Je suis un elfe au cœur d'une fable
Je suis le fantôme dans ton miroir
Je suis d'ébène comme d'ivoire
Je suis un ange un démon ou un diable
POINT de VUE
Seul
au bar
de la
mélancolie
J'observe
le monde
qui s'agite
sans répit
***
Doucement comme le sang qui en nous s'écoule
Naître et mourir
Mourir,
c'est enfin
s'unir
avec la divinité,
toucher du bout des yeux
l'éternité.
Naître,
c'est se savoir voué
d'avance
c'est se savoir voué
d'avance
à la souffrance,
se déchirer face à tant de beauté,
et espérer...
Ça n'existe pas !
Le SIDA et le cancer, ça n'existe pas, pas plus que la mort ou la bombe atomique !
Et même si c'est pas vrai, il serait plus que temps pour l'humanité de se libérer de ses peurs les plus profondément ancrées...
El cèrvol
Au son
d'une vielle à roue
un cerf danse
dans la forêt
impénétrable
et immense
Une croix d'or
marque son front
ses bois
sont si grands
qu'il doit bien
avoir cent ans
Le voici maintenant
dans une clairière
il se couche
à l'intérieur
d'un cercle magique
et devient brume
dimanche 19 mai 2013
Dieu et le parieur
Mettons-nous pour quelques instants dans la tête d'un parieur, quel qu'il soit, lorsqu'il gagne grâce à la performance d'un quelconque canasson.
Se dit-il qu'il a un don évident de clairvoyance, et qu'il a bien lu dans la course des nuages les signes divins, ou pense-t-il plutôt que c'est uniquement parce qu'il a misé sur ce cheval que celui-ci s'est imposé, que s'il avait misé sur un autre ce serait ce dernier qui l'aurait emporté ?
vendredi 17 mai 2013
Un créateur, une créature...
Le créateur, pensif, observait avec dégoût sa créature en train de couper du bois.
Un frisson le parcourut : il venait de comprendre que la Terre ne serait jamais assez grande pour qu'ils puissent y cohabiter.
Il l'avait créée certes simplement parce qu'il voulait tromper sa solitude morne et glacée, mais maintenant qu'il était grisonnant il savait qu'il était trop tard, que c'était lui qui était condamné à disparaître.
Le néant qu'il avait toujours redouté depuis des millénaires lui tendait ce jour-là les bras et même les lèvres.
Il ne fut même pas surpris quand son regard hagard croisa celui de sa créature abattant sur lui sa hache luisante...
The Great Renaud
Chacun détient son destin entre ses mains.
Ceux qui disent que l'on n'a pas toujours le choix sont des lâches et ne méritent pas de fouler cette terre.
jeudi 16 mai 2013
Les Sirènes
Les femmes semblent n'avoir qu'un seul rôle sur cette terre : détourner les hommes de leur destin.
Tout recommencer
Et oui
il faudra
bien tout
recommencer
qu'on le veuille
ou non
c'est ainsi
une nouvelle
fois pousser
son premier
cri
réapprendre
à marcher
courir
sauter
aimer
tuer
mourir
et oui
c'est cela
l'éternité
Le souvenir
Je ne suis
qu'un souvenir
une illusion
une ombre
qui s'efface
dans les vapeurs
de la nuit
mercredi 15 mai 2013
Les Esclaves
Les esclaves resteront toujours à la fois amusants et désespérants.
Depuis la nuit des temps, nous faisons tout pour les libérer de leur servitude et, à la première occasion, ils viennent eux-mêmes se remettre la corde autour du cou. Certains d'entre eux sont même prêts à se battre pour défendre leur condition...
Amusants et désespérants, je vous l'avais dit !
***
Il n'y a rien à faire, un esclave restera toujours un esclave.
***
Esclaves et hommes libres ne sont pas faits pour se côtoyer, même de très loin.
The Black Curtain
A black curtain is falling down on my eyes
My frozen broken heart is stopping to beat
I know now what dead is
lundi 13 mai 2013
LE POÈTE
Le poète puise son inspiration
Dans les excréments et la fange qui l'entourent
Tant qu'il le peut il va droit au but sans détours
Faisant bien fi de toute convention
Il n'est point de ceux qui enrobent leurs idées
Dans des drapés flottants ou d'autres faux-fuyants
Comme la pensée se perd dans un roman
Elle se fortifie au contact décidé
De quelques vers rimés ou non laissant surgir
La source éternelle de toute vérité
Le Verbe à l'état pur le seul des élixirs
Qui puisse guérir une âme Frivolités
Pour certains axiomes pour d'autres que donc dire ?
Nul ne pourra jamais le poète cerner
dimanche 12 mai 2013
mercredi 8 mai 2013
APPARENCES
Nous vivons dans un monde d'apparences. Nous le savons tous, tentons donc de paraître au mieux et en toutes circonstances.
Le "Je" littéraire
Certaines personnes semblent avoir bien du mal à comprendre que le "Je" littéraire n'est pas forcément le "Je" de l'auteur.
dimanche 5 mai 2013
samedi 4 mai 2013
FAUST
Le docteur Faust voulait et conquérir le monde
Et tout savoir Il put séduire Marguerite
Méphistophélès lui offrit la terre ronde
En échange de son âme qui devint vite
Sa favorite C'est lui qui le fit descendre
Pour la première fois aux Enfers Faust vit donc
Ce qu'avant lui aucun mortel n'avait vu onc
Il revint et la belle Hélène se fit prendre
Par son charme fou et sa docte érudition
Il régna sur la Grèce et l'Europe entière
Attendant son heure tapi sous un faux nom
Il devait penser que pour tromper le Démon
Cette ruse serait suffisante Hélas non
Un beau jour Méphisto prit son âme altière
De l'imposition
Il est tout à fait juste et normal de payer des impôts, quel que soit le pays dans lequel on vit ou réside, pour autant, bien sûr, que cet argent soit utilisé en vue du bien-être et de la qualité de vie de l'ensemble de la population.
Le rôle de ma vie
Je joue
le rôle
de ma
vie
Je suis
le script
à la
lettre
Sans pouvoir
changer
un seul
mot
vendredi 3 mai 2013
Le Trille du Diable
Un jour le Diable aux yeux de braise est apparu
À Tartini Il lui a joué un tel trille
Si fougueux que jamais oublier il ne put
Le pauvre homme passa ainsi toute sa vie
À la recherche des notes qu'il entendit
Oh il en coucha des milliers sur le papier
Aucune n'atteignant ce qui l'abasourdit
Au cœur de cette nuit trop courte et sans pitié
Ses sonates et ses compositions connurent
Pourtant un beau succès auprès du grand public
Après chaque concert toutefois le critique
Créateur en larmes fondait Face à un mur
Ses proches se trouvaient Était-il excentrique
Ou alors émotif Folie lunatique
jeudi 2 mai 2013
DELPHINE et Hippolyte
C'est Hippolyte ou Delphine qui parle, peu importe...
Je renvoie le lecteur à un, à mes yeux, des plus beaux et des plus réussis poèmes des Fleurs du Mal, de l'ami Beaudelaire
Elle bouge son corps
sur la piste de danse
je la regarde
elle le sait
ça lui plaît
je m'approche d'elle
elle sourit
je lui touche la joue
elle est ravie
son mari est là
il s'en fout
il n'est pas jaloux
il me caresse la main
il est libertin
on se retrouve
tous les trois
dans le même
lit
champagne
jusques au
petit matin
puis un adieu
un baiser
un signe
de la main
un baiser
un signe
de la main
Je ne partage pas la philosophie de ceux qui pensent que la poésie est destinée à être lue et partagée entre amis.
La poésie est un art réservé aux âmes les plus fortes, les plus solitaires, et les plus nobles... Et pas aux bouffons ne respectant rien qui ont la fausse prétention de se dire poètes, ou encore ceux qui pensent qu'il suffit d'afficher leur joli minois dans divers cercles littéraires pour se dire écrivains.
mercredi 1 mai 2013
Tu ne sauras jamais mon nom
De tous les démons je suis bien le plus habile
Siècle après siècle j'ai tissé ma fine toile
Au cœur des campagnes et des plus grandes villes
Je vais vers ceux qui se perdent sous les étoiles
Mon boulot c'est chasseur d'âmes Nuit après nuit
J'arpente les rues des cités endormies
À la recherche de sang jeune et bouillonnant
Des désirs les plus fous En les satisfaisant
Je gagne mon pain et un peu d'éternité
Pour eux par contre c'est la chute sans pitié
Dans la géhenne Je ne comprends pas à qui
Ni à quoi peut servir toute cette énergie
Que je passe tout mon temps libre à collecter
Ce que je capture n'est que médiocrité
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