[Part I - L'amertume]
Ô dieu Soma
Je me souviens de toi
Et de la vie éternelle
Que tu m'accordas
Plutôt éternelle
Errance tu m'apportas
Odieuse Amrita
Qui me tendis les bras
Moi qui ne demandais
Que de l'âme le repos
Si j'avais su jamais
Je n'aurais bu de ton eau
Une vie de souffrance
Est assez lourde à porter
Pour mon humaine essence
Que dire alors de cette éternité
Du corps que tu m'allouas
[Part II - L'ivresse]
Immortel enfin me voilà !
Tout m'est donc désormais permis
Aucune de vos lances ne m'atteindra
Aucune de vos épées mon cou ne tranchera
Oui dieu Soma
C'est bien de toi
Que dans cette coupe
Je me suis repu
Oui cette force indicible
Qui m'habite c'est bien toi
Qui me l'as fournie
J'ai tranché les têtes
De ceux qui m'ont trahi
Et celles de ceux qui
Ne l'ont pas fait
Fait taire à jamais
Les langues qui ont un jour osé me défier
Tout m'est donc désormais permis
Aucune de vos lances ne m'atteindra
Aucune de vos épées mon cou ne tranchera
Oui dieu Soma
C'est bien de toi
Que dans cette coupe
Je me suis repu
Oui cette force indicible
Qui m'habite c'est bien toi
Qui me l'as fournie
J'ai tranché les têtes
De ceux qui m'ont trahi
Et celles de ceux qui
Ne l'ont pas fait
Fait taire à jamais
Les langues qui ont un jour osé me défier
[Part III - La décadence]
Oui dieu Soma
Qui me fit indestructible
C'est bien à cause de toi
Que j'ai goûté à tous les vices
Gourmandise et luxure
Ont fait de moi
Ce rondouillard ventripotent
Aux yeux rieurs et moqueurs
Je méprise la vie des autres
Puisque je sais qu'ils vont
S'évanouir dans le néant
Que j'envie parfois à présent
Je me joue des femmes
Et m'amuse à briser leur cœur
La mort qui est si proche pour elles
Saura bien assez vite apaiser leurs souffrances
Mais qui donc viendra soulager ma tristesse ?
[Part IV - Résilience]
Oui dieu Soma
Tout ceci n'était bien
Qu'un songe je n'ai bu
Qu'un peu d'eau et de vin
Avant que de m'endormir
Comme tous les autres
Je sais que je peux mourir
Demain j'ai rêvé si fort
Que j'en suis arrivé à croire
En cette chimère qui a
Égaré mon esprit pendant
Si longtemps j'ai peur
À présent de ce néant
Qui m'attend oui j'ai peur
Mais oui j'accepte enfin mon destin
Le destin de tout être humain
Je peux marcher sur la Terre la tête haute...