C'est au Citoyen à offrir à la Cité, et non l'inverse... L'idéal étant d'arriver à un juste équilibre entre ce que la Cité peut offrir comme avantages au Citoyen et ce que chaque Citoyen peut apporter à la Cité.
samedi 31 juillet 2010
vendredi 30 juillet 2010
samedi 24 juillet 2010
vendredi 23 juillet 2010
jeudi 22 juillet 2010
mardi 20 juillet 2010
dimanche 18 juillet 2010
ANDROGYNE
ANDROGYNE
[Part I]
Si j'étais un homme
Si j'étais une femme
Quelle importance
En somme ?
J'aimerais être les deux à la fois
Pour ne plus avoir
À courir comme un fou
De par le monde
Pour trouver
Cette moitié
Qui me rejettera au loin
Un jour ou l'autre
Comme Philémon et Baucis
Je voudrais être fondu en un seul corps
Pour trouver enfin
L'amour et la paix
ANDROGYNE
[Part II]
Maintenant que je ne suis plus ni homme ni femme, que je suis enfin redevenu un, que j'ai atteint la perfection aux yeux de certains, le goût et la saveur de la peau de l'autre, je veux dire de celle ou celui, je ne sais plus, qui me semblait si différent(e) me manque...
Les rares instants de bonheur fulgurant après des siècles de souffrance relèguent le calme qui habite mon âme aux oubliettes. Cette paix n'est plus pour moi qu'une longue mélancolie.
On s'habitue à tout, cette sensation d'orgasme permanent s'atténue avec le temps, comme l'oreille oublie d'entendre le son de la voix du muezzin qui chante depuis 1300 ans au sommet de ce minaret que plus personne ne voit.
Et oui, même le bonheur et la perfection nous lassent... Ainsi doit être le destin de l'Homme, de ne pouvoir jamais être heureux qu'une infime partie de sa vie, le reste étant partagé entre le calvaire, l'indifférence et la folie...
ANDROGYNE
[Part III]
J'ai maintenant appris à changer d'apparence à volonté, en quelques mois au début, en quelques heures aujourd'hui ; en quelques secondes demain sans doute...
Je rentre dans un bar, je suis homme ; j'en sors femme avec trois mâles pendus à mon cou.
Je multiplie les partenaires, j'essaie tout ce qui est possible et imaginable en ce domaine... La lassitude, pourtant est toujours là ! J'ai besoin d'amour, on ne m'en offre que l'illusion, ou un peu d'argent à l'occasion.
Je ne veux plus être un homme, je voudrais à présent être un ange !
Publié dans le n° 40 des "Chemins de Traverse" (juin 2012)
Publié dans le n° 40 des "Chemins de Traverse" (juin 2012)
jeudi 15 juillet 2010
mercredi 14 juillet 2010
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Il faisait nuit... Pierre découvrait pour la première fois les rues de son quartier quand celui-ci était plongé dans l'obscurité.
Il avait peur... Son père était encore rentré saoul du bistrot d'en-bas. Ce soir, Pierre avait réussi à fermer la porte de sa chambre de l'intérieur. Quand il faisait ça, il savait que les coups seraient destinés à sa mère. Il n'en pouvait plus depuis si longtemps !
À chaque fois, elle lui promettait qu'ils partiraient le lendemain, quand il serait encore endormi. Est-ce par manque de courage ou par amour qu'elle acceptait de subir cela plusieurs fois par mois ? Un peu des deux, sans doute...
Il s'était enfui par la fenêtre, mais où aller ? Son coeur battait à se rompre... Il ne connaissait personne. Pour apaiser son coeur, il s'était mis à courir, et il courut, courut... Et plus il courait, plus les rues se faisaient vides, plus les maisons se faisaient rares...
Combien de temps cela dura-t-il ? Une heure, une nuit, toute une vie, quelle importance ?
Quand son corps fut vidé de toutes ses forces, il s'effondra au pied d'un grand chêne et s'endormit...
Il se réveilla au lever du soleil, marcha un peu, et poussa la grille d'un jardin où quelques pommes l'attendaient... Un vieillard en fureur sortit de nulle part armé d'un mousqueton en hurlant : "Mort aux Allemand ! Mort aux enfants des Allemands qui viennent voler mes pommes depuis quarante ans !"
Pierre se mit à rire, et reprit son chemin le coeur léger...
Il se décida à rentrer chez lui, ayant tout oublié... Au pied de leur immeuble, tous les habitants du quartier étaient assemblés...
- Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il ?
- C'est la dame du cinquième, mon petit ! Elle a poignardé son mari durant la nuit, lui répondit Mme Henrotay sans le reconnaître.
Il eut à peine le temps de croiser le regard de sa mère, menottée et entourée de quatre gendarmes, tout juste avant de se remettre à courir...
mardi 13 juillet 2010
"Ô misérables vermisseaux, tremblez devant ma puissance !
L'heure de mon règne est venue...
Je ne tolère votre présence depuis si longtemps
que parce que vous êtes en train de bâtir mon empire !
Quand il sera construit, vous disparaîtrez aussi soudainement que vous êtes apparus !
Masse infâme et grouillante, vous ne pourrez désormais plus m'arrêter !"
Ainsi parla le faux chômeur... (euh... le faux dieu, bien sûr !)
lundi 12 juillet 2010
jeudi 8 juillet 2010
Peu importe l'or, les diamants ou les trésors qui dorment dans tes coffres d'argent...
La vraie richesse est dans les doigts de cet homme qui dort sous ce pont et que tu ne remarques même pas, car, crois-moi ou non mon frère, un de ces hommes est celui-là qui les a remplis pour toi...
Il t'observe jour après jour, souriant de te voir te démener, que ce soit pour les remplir encore plus, ou pour empêcher qu'ils ne se vident...
La vraie richesse est dans les doigts de cet homme qui dort sous ce pont et que tu ne remarques même pas, car lui seul sait comment en fabriquant des coffres d'argent on peut en remplir où que l'on soit...
Amusons-nous avec quelques proverbes...
Petit pays, petit zizi.
Petit à petit, l'oiseau fait cui-cui.
Bus qui roule dépasse le pousse-pousse.
Le faux dieu prit alors la parole :
Préférez-vous un faux dieu lâche cloué sur une croix, ou un faux dieu jaloux, vengeur et destructeur ?
Personne dans l'assemblée n'osa parler.
Avez-vous besoin d'un dieu ?
Silence...
Me choisiriez-vous comme votre dieu ?
Toujours le silence...
Puisqu'il en est ainsi, prosternez-vous devant votre nouveau dieu !
Et tous, sans trop savoir pourquoi, se jetèrent à genoux et plongèrent la tête dans la poussière...
lundi 5 juillet 2010
dimanche 4 juillet 2010
La tristesse de Cassandre
Ô Cassandre, je sais ta douleur !
Quel être au monde pourrait souffrir plus que toi ?
Ton savoir, ta parole ou ton silence ne sont que torture...
Quoi que tu fasses, où que tu soies, tes yeux voient ce que nul autre ne peut voir !
Tu écris, et ce que tu écris prend vie...
Tu penses, et ce que tu penses devient réalité...
Tu t'es refusée à Apollon, voilà ton seul malheur, ta seule erreur...
Quelques secondes de douleur ou de plaisir auraient fait de toi une reine ou encor une déesse !
Oui, car tu aurais dominé le monde des vivants...
Au lieu de cela, on te moque, te crache à la figure ou te chasse à coups de pierre loin de tes semblables !
Ah, que les hommes sont cruels...
Sans doute est-ce parce que les dieux ont voulu les créer à leur image...
Je te vois à présent au bord d'une rivière.
Même le saumon s'écarte de toi en disant que l'ours qui l'attend en amont est mort depuis deux mille ans...
Oui, Cassandre, je sais ta douleur !
Publié dans le n° 40 des "Chemins de Traverse" (juin 2012)
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