Il y a quelques mois, Jean-Claude Baudet nous quittait dans l'indifférence quasi générale, celle qui est réservée aux incompris de l'Histoire et à la quasi totalité d'entre nous.
Sa fin de vie fut douloureuse, tant sur le plan physique que psychique, ses derniers écrits sont là pour en témoigner. Jusqu'au bout, il a lutté, fidèle à ses convictions qui n'étaient pas forcément les miennes mais que je respectais, bien entendu.
Se souviendra-t-on de son œuvre dans quelques siècles ? Peut-être que oui, peut-être que non, vraisemblablement non. Pas plus que l'on ne se souviendra du dernier poète à la mode ou du politicien qui vient de remporter un quelconque scrutin. Mais ce brave homme nous a laissé quelque chose de précieux, quelque chose que l'on ne pourra jamais lui enlever : quelques mots.
Quelques mots, certes, mais des mots utiles, vraiment utiles, contrairement à l'écrivain commun qui n'est qu'écrivain et rien d'autre, des mots qui vont servir d'une manière ou d'une autre à de nombreux étudiants, à de nombreux chercheurs, à de nombreux penseurs... En bon historien des sciences, il a en effet su nous transmettre simplement l'état de nos connaissances actuelles et passées dans de nombreux domaines, de la physique aux mathématiques en passant par la chimie et la cuisine. Des connaissances qui paraîtront sans doute ridicules et insignifiantes pour les générations futures, mais qui seront la base des leurs. Ou pas, peu importe, en fonction de l'évolution des paradigmes et des doxas...
Quelques mots que vous pourrez découvrir dans la quarantaine d'ouvrages qu'il nous a généreusement transmis.