Je suis revenu du monde dont l'on ne revient pas. Je me souviens de leurs danses, de leurs rires et de leurs chants. J'étais parti, oui, c'est vrai, de moi-même, sans demander mon reste. Ils m'ont accueilli comme s'ils m'attendaient depuis toujours. Quand je suis reparti, ils n'ont pas pleuré. J'espère avoir ramené de là-bas un peu de leur force et de leur joie de vivre. Je sais qu'ils m'attendent et qu'ils me protégeront, quoi que je fasse. Je pense que c'est parce qu'ils m'ont reconnu comme un des leurs, c'est la seule explication rationnelle que je puisse trouver au fait que je sois revenu de là-bas, du monde dont l'on ne revient pas.