mardi 29 janvier 2013


Réussir...
Voilà bien
un mot
qui ne veut
strictement
rien dire !

mercredi 23 janvier 2013

Petit Précis de Littérature moderne



[Un homme sans âge et d'apparence sérieuse arrive et s'installe face aux caméras. Il porte un complet gris anthracite relevé d'une cravate rouge du meilleur effet, de grosses lunettes à montures noires, tout en arborant une petite moustache parfaitement taillée]


— Comme nous venons de le voir, la souffrance reste, à mes yeux, et à ceux de l'histoire littéraire, le moteur créatif le plus puissant qui soit.
En effet, seuls les êtres torturés ou fous (car qui a dit que les fous ne souffraient pas ?) sont capables d'aller pisser sur la table d'un roi, de devenir pédés et de tirer sur l'objet de leur amour, ou encore de quitter leur femme pour la sœur de celle-ci.
Et, qu'on le veuille ou non, c'est cela que l'histoire littéraire retient en premier (à la seule condition, bien sûr, d'avoir laissé quelque chose de plus ou moins publiable au fond d'une poubelle ou d'un coffre) et hisse au rang de génie dans l'inconscient collectif du citoyen lambda comme de l'analyste littéraire, qui n'est comme chacun d'entre nous qu'un citoyen lambda, ne l'oublions pas, et ce bien avant les milliers d'alexandrins composés à la lueur d'une bougie, et sans même une goutte de sueur, par un bon père de famille ayant vécu il y a plus de trois cents ans, et dans lesquels le mot "clitoris" (je dis juste ce mot, rassurez-vous, pour réveiller notre ingénieur du son [rires]) n'apparaît tout au plus que deux ou trois fois, et encore dans des manuscrits fragmentaires dont nous ne sommes pas sûrs de l'origine.

Vous savez donc maintenant ce qu'il vous reste à faire, chers téléspectateurs qui pensez que passer à la postérité serait un remède au puissant feu qui vous ronge...


[Son "À bon entendeur..." se fond dans le générique final d'une émission proposée par le service public d'une nation quelconque à la suite de la projection d'un documentaire sur la vie de quelques écrivains tout aussi quelconques]



Écrivain, un métier dangereux ?
Uniquement pour l'écrivain paranoïaque,
bien sûr...

PHILOSOPHIE ?



Par principe,
            je ne travaille
                       que quand
      J'ai besoin
                       d'argent


BRÛLER, BRÛLER, BRÛLER



À Jack Kerouac,
un homme chanceux
que la route
implacable et tentaculaire
a régurgité






Je ne veux pas être quelqu'un de normal
et encore moins côtoyer des gens normaux
des gens qui travaillent
qui suent du soir au matin sang et eau
pour amasser des bouts de papier sans valeur
sous le lit sur lequel
ils pleureront
passé septante ou soixante-dix ans
les années perdues
qui élèvent des enfants
à coup de larmes de sang
qui engendreront eux-mêmes
d'autres enfants
qui viendront immanquablement
cracher ou pisser
sur leur tombe
qui possèdent ou du moins le croient
un abris, une belle maison
sans savoir qu'elle deviendra
plus oppressante qu'une cellule de prison

Non, ce que je veux
c'est brûler, brûler
mais entendons-nous bien
non pas brûler
jusques au trépas
jusques au tombeau
mais brûler, brûler
pour l'éternité






mardi 22 janvier 2013

Pourquoi je n'aime pas les syndicalistes



Je me souviens de ma première rencontre avec les syndicalistes...
Je devais avoir 16 ou 17 ans (j'étais alors simple apprenti...), et mes collègues et moi-même nous affairions dans la joie et la bonne humeur à notre labeur quotidien.
C'est alors qu'ils sont arrivés, les syndicalistes, avec leurs gros yeux rouges, réprobateurs et vindicatifs, leur petite casquette, leur sifflet et leur petit foulard. Et ils nous ont gentiment demandé de nous arrêter immédiatement, les syndicalistes, et ce au nom d'une quelconque solidarité, dont, il faut bien l'avouer, nous n'avions strictement rien à cirer !
Nous avions bien l'intention de leur expliquer notre façon de penser, quand notre patron apeuré (il n'avait pas de crainte pour nous, entendons-nous bien, mais pour le stock de ses marchandises...) nous a fait comprendre d'un simple coup d’œil qu'il fallait s'écraser et rentrer chez soi jusqu'à ce que ces messieurs aient décidé qu'il serait temps de reprendre le travail.
Depuis ce jour, je ne peux m'empêcher de sourire amèrement lorsqu'au JT du soir on nous montre une de leurs saintes et justes processions.


mercredi 16 janvier 2013


Depuis le jour où Ponce Pilate s'est lavé les mains,
certains trouvent judicieux d'arpenter les rues
en criant : "Que Dieu soit cloué !"

mardi 15 janvier 2013

Ophélie



Je rêve d'Ophélie
de ses blanches
mains serrées
sur sa poitrine

L'onde noire
qui l'aspire
vers le néant
ressemble

au fiel qui coule
en mon sang



Quel serait donc
le poète
qui aurait
l'outrecuidance

De réclamer
des droits d'auteur
tout en sachant qu'il n'est
qu'un simple messager ?


D'après une idée de Jean Dumortier...

On a souvent tendance à penser que trouver l'amour est une fin en soi, alors qu'il ne s'agit en fait que d'un commencement...

vendredi 11 janvier 2013

Ironie ?


Plus je fréquente les milieux littéraires, et moins j'ai envie d'écrire...

mercredi 2 janvier 2013


Où sont donc les chants et les ris de notre enfance ?

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