mardi 26 octobre 2010

Confessions d'un tueur en série


Depuis l'âge de trois ans, c'est plus fort que moi, il faut qu'à chaque pleine lune je boive le sang d'une jeune vierge...

Une denrée de plus en plus rare, croyez-moi, ce qui fait que je dois parfois me contenter de ce que je trouve !

Comme je n'ai jamais été très fort en math, je vous laisse le plaisir de calculer le nombre de mes victimes... Et puis, vous savez bien que, quand on aime, on ne compte pas. Avant de passer professionnel, comme je le suis maintenant, j'ai commencé à tuer pour le plaisir, en véritable amateur, et je n'aurais jamais pensé que ma passion eût pu devenir mon métier... Évidemment, ce statut de professionnel m'impose une certaine hygiène de vie : par exemple, pas question de passer une soirée de pleine lune avec des amis... Ma femme me reproche d'ailleurs souvent de ne penser qu'au boulot... Vous pensez bien qu'il demande beaucoup de préparation. La plupart des gens que je croise s'imaginent que je ne bosse qu'un jour ou deux par mois, mais ils ne se rendent pas compte de la somme de travail à domicile que cela représente...

Il faut d'abord sélectionner une proie, voir si nos agendas correspondent, trouver une plage horaire, souvent la nuit...
Une fois ceci fait, il faut faire preuve d'une grande imagination pour trouver une technique d'abattage originale, pour que la victime ait pleinement le sentiment de faire partie de l'œuvre. Ah, si vous voyiez l'étincelle qui pétille au fond de leurs yeux quand elles comprennent que c'est le grand moment, le moment d'entrer dans la grande histoire de l'humanité ! Il y en a qui sont si humbles qu'elles me supplient de les épargner. Je trouve toujours le moyen de leur rendre confiance, en leur disant que si je les ai choisies, c'est que Dieu lui-même les a choisies. Et il faut voir leur mine réjouie lorsque je leur tranche la gorge...

C'est donc ainsi que j'ai compris bien avant les autres que la mort n'existe pas, car je peux vous assurer, pour vous réconforter, qu'une fois ma petite besogne accomplie, je les vois toutes repartir comme si de rien n'était, sans jamais savoir qu'elles ne sont plus vivantes...

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