samedi 7 août 2010

GENEVIÈVE


 
GENEVIÈVE


Geneviève à demi nue rêvassait au fond de son jardin. Des pétales de roses commençaient à couvrir son corps de rêve.
Son regard triste scrutait le ciel et les nuages que le vent charriait, ce même souffle qui faisait durcir la pointe de ses seins.

- Où donc es-tu, mon aimé, qui depuis si longtemps m'a abandonnée pour t'en aller rejoindre le royaume des esprits ?
- L'autan qui berce ton corps et la cime des arbres est ma réponse, toi que je chéris plus que mon âme. Je veux te crier que nos deux cœurs sont liés pour l'éternité, et que nous nous reverrons un jour. Mais en attendant ce magique instant, pourquoi donc ne veux-tu pas accorder une chance à ces garçons beaux comme des dieux que je mets sur ta route pour panser quelque peu ton coeur brisé mais toujours vivant ? Leur tendresse et leur amour feraient de toi une femme plus belle et forte encore... Un coeur vivant a besoin de battre de temps en temps !
Tu penses peut-être qu'ils sont trop jeunes, ou toi trop âgée ? L'âme est éternelle, ma chérie, et c'est ton âme qu'ils voient lorsque leur regard croise le tien, et te disent qu'ils sont prêts à t'aimer comme tu as toujours mérité de l'être depuis mon départ.

Geneviève se relève... Les larmes qui coulent au long de ses joues contiennent toute la souffrance des hommes et soulagent son esprit perdu dans la brume des Limbes. Un jour, oui, un jour, ils se retrouveront, comme se retrouveront tous les amants que la mort a séparés !
 

Nombre total de pages vues