Misérable
Sa vie fut bien étrange...
Éclairé par un ange,
Il espérait chaque jour
Et la lumière, et pour toujours...
Son âme errant dans l'autan
Te contemplait à travers vents :
Il était seul, il était perdu,
Les yeux d'amour éperdus.
Chercheur plein d'espoir,
Condamné parmi ses semblables,
Futile marchand d'ineffable
À l'aube de t'entr'apercevoir,
Celui qui marchait avec les esprits
S'enfonça à jamais dans l'oubli,
Raillé par l'univers qui l'entourait,
Poignardé d'avance par le monde qu'il choisirait...
(1998)