DÉSENCHANTÉ
Que d'amours éphémères,
Que de mortels suaires,
Que bien peu de consistance
Dans cette piètre existence.
Un nouvel amour vient de s'envoler
Et pourtant n'en garde que peu de traces.
Tel est donc le destin de ma race,
Que de vivre seul dans la piété.
Mon cœur suit toujours le sien
Sous l'anxieux regard des saints.
Je sais que je l'aime encore,
Mais pourquoi toujours être fort ?
Je me retrouve de nouveau seul,
Seul au sein de mon linceul ;
Cette lueur qui brillait en mon ciel
Est une nouvelle fois devenue fiel.
Hommage à toi, mon Amour,
Car en mon cœur, pour toujours
Et à jamais, resterai envahi
Par l'image de ton âme ravie !
(1998 - publié dans le n°37 des "Chemins de Traverse")