Je suis le spectateur du monde et suis assis
Au bord de l'océan sur une vieille chaise
En osier tressé qui pour moi n'est point fichaise
Loin de là Mais voici le temps où s'obscurcit
Le ciel La tempête fait rage et épaissit
Le cœur des hommes que jamais rien n'apaise
Immobile et serein plus fort qu'une falaise
J'observe leurs tourments leurs joies et leurs soucis
D'un œil magnanime mais tout aussi sévère
Car je devrai rendre compte de leurs travers
Au Jour du Jugement dernier Oui je suis
Le spectateur du monde et au diable vauvert
Mes rapports peuvent vous mener Quand par-devers
Dieu vous comparaîtrez je serai là sans bruit