Honnêtement, avez-vous déjà lu le poète Arthur Haulot ? Pour ceux qui ne le connaîtraient pas (et ils sont nombreux, heureusement), il s'agit d'un petit poète régional d'une mièvrerie et d'une platitude insondable, ce qui n'est pas un crime en soi, moi qui suis encore bien plus médiocre poète que lui.
Ce n'est donc pas cela qui va nous intéresser ici, mais bien plutôt le fait que son nom soit associé à une maison internationale de poésie, remettant tous les 2 ans un Prix qui est, pour certains, la dernière ligne droite avant le Nobel tant attendu et ambitionné, le prix de la propagande occidentalo-capitaliste s'il en est, et, chose encore plus grave à mes yeux, qu'il soit cité comme représentatif de la poésie belge francophone du XXe siècle auprès de nos jeunes étudiants, qui avalent, il faut bien l'avouer également, tout et n'importe quoi, et qui iront sans nul doute le répéter partout de bonne foi.
Comment cet homme en est-il arrivé à cette "notoriété" littéraire alors, me demanderez-vous ? Et bien tout simplement pour avoir eu le plaisir et l'insigne honneur de passer quelques vacances récréatives dans des camps de travail durant la 2nde guerre mondiale, n'en déplaise même aux personnes que ces propos pourraient, j'en conviens (ce qui est de toute manière volontaire), choquer. Il avouera lui-même, venant appuyer mes propos, qu'il n'a jamais regretté d'y être passé... Surtout pour les séances de douche collectives à Dachau, à n'en pas douter, et la saine camaraderie qui y était développée, encore plus assurément !