Le décès de Nelson Mandela souligne une nouvelle fois le pouvoir écrasant, manipulateur et perversif d'une certaine presse et de certains médias, étant eux-mêmes le jouet de quelques idéologues dont les seuls desseins et désirs sont de nous faire penser comme eux.
Mon but n'est pas ici de remettre en cause les qualités de cet homme, mais plutôt de dénoncer à nouveau une forme d'oppression et de manipulation des masses populeuses pour le moins scandaleuse et, par là, la bêtise insondable et le total manque d'esprit critique de ces personnes, qui sont menées de gauche à droite par le bout de leur nez, il n'y a pas d'autres mots, par quelques vendeurs de vent et de soi-disant bons sentiments.
L'implication émotionnelle excessive suscitée aux quatre coins du monde par cet événement chez des individus n'ayant jamais rencontré ni même parfois, dans certains cas, jamais entendu parler auparavant de cet ex-dirigeant sud-africain semble une nouvelle fois dictée par un principe assez simple à mettre en place, exposé de manière magistrale par Serge Halimi, actuel directeur du Monde diplomatique, lorsqu'il nous parle de sa relation privilégiée avec Lady Di pour illustrer certains passages de ses Nouveaux Chiens de garde, un phénomène qui se rencontre fréquemment quand, par exemple, on nous montre un groupe de Philippins sauter de joie après l'élection d'un quelconque président vénézuélien, ou encore quand on consacre une émission à un adolescent de quinze ans se passionnant pour les conditions de la mort d'un tout aussi quelconque Kennedy ou Lumumba.
L'implication émotionnelle excessive suscitée aux quatre coins du monde par cet événement chez des individus n'ayant jamais rencontré ni même parfois, dans certains cas, jamais entendu parler auparavant de cet ex-dirigeant sud-africain semble une nouvelle fois dictée par un principe assez simple à mettre en place, exposé de manière magistrale par Serge Halimi, actuel directeur du Monde diplomatique, lorsqu'il nous parle de sa relation privilégiée avec Lady Di pour illustrer certains passages de ses Nouveaux Chiens de garde, un phénomène qui se rencontre fréquemment quand, par exemple, on nous montre un groupe de Philippins sauter de joie après l'élection d'un quelconque président vénézuélien, ou encore quand on consacre une émission à un adolescent de quinze ans se passionnant pour les conditions de la mort d'un tout aussi quelconque Kennedy ou Lumumba.
Posons-nous ici enfin la vraie question : qu'a donc fait ce Nelson Mandela pour mériter autant d'attention médiatique (une véritable sanctification avant l'heure, dirons-nous), à part se trouver au bon endroit au bon moment et, surtout, ne nous voilons pas la face, avoir fait partie d'une des familles et ethnies les plus influentes de son pays ?
Je me souviens, pour ma part, de ma première rencontre avec lui : j'avais dix ans, je regardais paisiblement la télé, et ne voilà t'y pas que l'on interrompt les programmes pour nous faire part d'une nouvelle et d'un événement exceptionnel : la sortie d'un homme de prison, le tout en direct live ! Je trouvai cela bizarre, sans plus, mais sans pour autant être capable de me l'exprimer de manière claire et précise, comme pour de nombreuses choses tout aussi bizarres que l'on peut voir à la télévision à cet âge (ne parlons ici que de ces documentaires où de pseudo-scientifiques se perdent en de ridicules démonstrations pour tenter de prouver au monde entier que leurs théories absurdes sur le comportement animalier ou la création de l'Univers sont celles que nous devrions croire et accepter sans broncher).
Bref, le temps passant, le nom de Nelson Mandela m'est devenu familier, et j'ai pu ainsi suivre par différents médias interposés les aventures d'un homme qui, comme des milliers d'autres chaque jour de par le monde, a la chance de pouvoir quitter un établissement pénitentiaire sans que l'on sache ou veuille savoir pourquoi il y était entré. Osons aller un peu plus loin, au risque de déplaire un peu plus encore : Nelson Mandela, pour moi, n'était à l'époque de son incarcération qu'un agitateur politique extrémiste mettant gravement en péril l'ordre et la paix de la nation et de la société dans laquelle il vivait, tout comme l'était, par exemple, un certain Gandhi quelques années plus tôt, et son emprisonnement se trouvait donc alors totalement justifié. Son véritable prénom xhosa, Rolihlahla, ne signifie-t-il d'ailleurs pas "tirer la branche d'un arbre", autrement dit, selon une expression de cette langue bantoue, créer des problèmes ? Étrange prédestination, en tout cas, vous en conviendrez...
La boucle est-elle bouclée ?