© Renaud Lejeune |
Émile Kesteman (6 juillet 1922 - 21 décembre 2011)
"Depuis des décennies
J'ai cherché
Mon identité
Et ne l'ai trouvée
Nulle part
Peut-être
Lorsque je fermerai
Les yeux
Et encore
IL n'y a
Que dans l'au-delà
Quand tout sera
Fini
Que j'atteindrai
Mon accomplissement
Humain
Il faut mourir
Pour vivre"
Émile Kesteman, La poésie est ouverture, p. 20, 2008
C'est avec tendresse et émotion que je me souviens d'Émile Kesteman. Notre première rencontre fut pour le moins pittoresque : je me prélassais dans un bon bain bien chaud, quand le téléphone se mit à sonner...
- Non de .... ! Quel est donc l'emmerdeur qui m'appelle maintenant ?
Cet emmerdeur, c'était Émile... Je lui avais envoyé quelques textes peu de temps auparavant, et il m'invitait à venir les partager à Bruxelles avec un groupe d'auteurs dont j'ignorais tout...
Mon dernier souvenir restera à jamais le salut et le sourire qu'il m'adressa lorsque je refermai sur lui, et pour la dernière fois (ce que je ne savais évidemment pas...), la porte de "La Fleur en Papier Doré", ce lieu qui lui était si cher, le samedi précédant son décès...
Entre ces deux souvenirs, je me rappellerai aussi du présent qu'il me fit lors de la dernière Biennale de Poésie de Liège : le recueil dont est extrait le texte repris ci-dessus, preuve que, même s'il savait parfois se montrer très critique et très sévère, c'était avant tout un homme profondément généreux.
J'ai cherché
Mon identité
Et ne l'ai trouvée
Nulle part
Peut-être
Lorsque je fermerai
Les yeux
Et encore
IL n'y a
Que dans l'au-delà
Quand tout sera
Fini
Que j'atteindrai
Mon accomplissement
Humain
Il faut mourir
Pour vivre"
Émile Kesteman, La poésie est ouverture, p. 20, 2008
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C'est avec tendresse et émotion que je me souviens d'Émile Kesteman. Notre première rencontre fut pour le moins pittoresque : je me prélassais dans un bon bain bien chaud, quand le téléphone se mit à sonner...
- Non de .... ! Quel est donc l'emmerdeur qui m'appelle maintenant ?
Cet emmerdeur, c'était Émile... Je lui avais envoyé quelques textes peu de temps auparavant, et il m'invitait à venir les partager à Bruxelles avec un groupe d'auteurs dont j'ignorais tout...
Mon dernier souvenir restera à jamais le salut et le sourire qu'il m'adressa lorsque je refermai sur lui, et pour la dernière fois (ce que je ne savais évidemment pas...), la porte de "La Fleur en Papier Doré", ce lieu qui lui était si cher, le samedi précédant son décès...
Entre ces deux souvenirs, je me rappellerai aussi du présent qu'il me fit lors de la dernière Biennale de Poésie de Liège : le recueil dont est extrait le texte repris ci-dessus, preuve que, même s'il savait parfois se montrer très critique et très sévère, c'était avant tout un homme profondément généreux.
© La Fleur en Papier Doré