dimanche 23 février 2025

LE FEU ARDENT


La nuée qui m’entoure est un grand feu ardent
Que nul ne peut éteindre ou juste traverser
Elle est si épaisse que même un cuirassé
Est bien plus mal blindé que même le trident

De Poséidon ne peut l’inquiéter Mordant
Les ennemis qui trop s’approchent insensés
Elle suit les desseins du Seigneur offensé
Par tous les manques de respect outrecuidants

La nuée qui m’entoure est l’expression ultime
Du Verbe une alliée puissante amie intime
Toujours présente pour moi gardant mes talons

Nombre se sont risqués à lui donner l’assaut
Aucun n’en est sorti vainqueur les colossaux
Héros comme les plus hypocrites félons

LE BUISSON SCINTILLANT


Le buisson scintillant un jour se montrera
À nouveau à celui qui en est vraiment digne
Sur une montagne ou bien au cœur d’une vigne
Offrant ses divins fruits au fond d’un alhambra

Il faudra alors se montrer sur l’agora
Des différents peuples afin de tous les signes
Transmettre Toi aussi qui lis ces quelques lignes
Un important rôle à jouer tu recevras

Car il faudra être nombreux pour le royaume
Du Seigneur édifier parmi tous les fantômes
Errant sur la Terre Mais de toute manière

N’oublie pas non plus que tout cela se fera
Avec ou sans toi nul comme en un opéra
N’étant essentiel pour ce moment charnière

vendredi 21 février 2025

LA SYMPHONIE DES ANGES


Tends l’oreille si tu veux entendre des anges
La symphonie elle qui résonne partout
Dans l’univers et au-delà non point le cou
Ses légères notes comme de vraies mésanges

Viendront se lover en ton sein Que tes louanges
Soient alors intenses cela en vaut le coup
Car elles ne feront leur nid toujours surtout
Si tu n’écoutes pas leur chant certes étrange

Imagine-toi un orchestre gigantesque
Un chœur si grand que nul ne pourrait peindre en fresque
Ce titanesque ensemble où règne le céleste

Ferme maintenant les yeux Sens-tu ce fin souffle
Se poser sur ton front comme en un champ agreste
Choient des plumes ou la neige qui emmitoufle

jeudi 20 février 2025

L’ART


À Théophile Gautier

Quand meurent les dieux les souverains vers restent
Gravés pour toujours en notre folle mémoire
Qui se souvient de tout bien mieux que les grimoires
Applique-toi à ton art et fuis comme peste

Tout ce qui pourrait t’en détourner Que tes gestes
Tous tendent vers ton but afin que dans les moires
De l’esprit tu puisses te plonger Que l’espoir
Ne te quitte jamais les soirs les plus funestes

Aux moments de tristesse et de mélancolie
Garnis ta chambre ou ta mansarde d’ancolies
Et d’autres fleurs fais-en germer sur le papier

La toile ou dans l’argile écarlate limon
Fertile pour les doigts agiles des drapiers
De la matière et tiens fermement ton timon

mercredi 19 février 2025

UNE FILLE DE FEU


À Céline Sciamma et Adèle Haenel

La torride chaleur qui se peut nous saisir
En face d’un portrait est bien inexplicable
Nous ne choisissons pas l’amour inextricable
C’est lui qui nous choisit oh quel divin plaisir

Je me souviens toujours avoir vu tant rosir
De joues innocentes de façon implacable
Qu’il m’est difficile de rendre mes vocables
Vraiment saisissables esclave du désir

Une vraie rencontre est une bénédiction
Qui nous accompagne sans aucune affliction
Durant toute notre vie lui donnant un sens

Je sais que toi aussi tes rêves sont très purs
Que ton regard est sans nulle concupiscence
Rejoins-moi donc dans le plus joli des azurs

INTRODUCTION


(au futur recueil 100 sonnets à lire dans le train [titre provisoire])

Depuis toujours j’aime à lire dans les transports
Faisant ainsi le corps et l’esprit voyager
De concert dans d’autres dimensions Partagé
Entre réalité et fiction dans les ports

Je me promène tout comme à l’aéroport
Dans les gares avec mes livres ouvragés
Sous le bras ou dans mes malles Les naufragés
De l’existence ont des particuliers rapports

Avec les choses et les gens Toi cher lecteur
Je crois que tu pourras en véritable acteur
Plonger en ces quelques textes je t’y invite

De tout cœur et vivre de belles aventures
Dans des univers fort différents où gravitent
Monstres ou héros faits frères par l’écriture

mardi 18 février 2025

LA PERTE DES ILLUSIONS


À Honoré de Balzac et Xavier Giannoli

Un poète honnête perdu dans la cruelle
Ville où les lumières attirent les méchants
Et les éphémères tous les faux sentiments
Ne peut que se corrompre et livrer un duel

Phénoménal contre l’âme spirituelle
Qui l’habite depuis toujours Face aux marchands
Des temples et des cours bordels infiniment
Disgracieux faisandés le mal habituel

Ricane et jubile certain de sa victoire
Oui le jeune homme pur fera son purgatoire
En ce monde hostile et si méprisant devant

Toutes les bassesses les pires injustices
S’il cède aux tentations un bref souffle de vent
Se saisira de lui le sortant des coulisses

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