À Jacqueline Harpman
Ils passent leur vie à nos côtés éphémères
Compagnons dont nous ne connaissons le pouvoir
Eux qui sont éternels et qui ont grand savoir
Les siècles s’écoulent et nombre de chimères
Peuvent s’évaporer comme l’eau de la mer
Sous un ardent soleil Nous devons recevoir
Leurs enseignements sans jamais nous émouvoir
Mais nous laissons trop nos sentiments rendre amère
Notre divine âme Cette belle étincelle
Qu’ils nous offrent est un sourire universel
Et peut-être qui sait une simple recette
Pour guérir tous nos maux et vaincre cette mort
Qui semble inévitable oui et pour les ascètes
Et pour les débauchés purs ou pleins de remords