J’ai cru voir un dieu vivant un beau matin
Il était devant moi assis dans sa splendeur
Cette lumière qui dans tout mon intérieur
Éclatait et rendait le moindre brin de thym
Brillant et mystérieux comme si un lutin
De couleur l’avait peint malicieux et rieur
Il ouvrit la bouche et des mots tout en rondeur
Enrubannés de miel légèrement mutins
Inondèrent l'esprit qui était le mien
Et ouvrirent une porte dont le gardien
Espérait depuis si longtemps de s’employer
Quelle stupeur face à celui que j’attendais
Sans oser y songer Mes genoux ont ployé
Devant toute l’ardeur d’un simple farfadet