À Arvo Pärt
Quel plus bel effet qu’un miroir dans un miroir
Des notes répondant oh à tant d’autres notes
Calmement posément sans que rien ne dénote
Sans que rien ne trouble ni nos jours ni nos soirs
Sur une partition cachée dans un tiroir
Depuis des siècles elles dorment ces notes
T’attendant patiemment faisant trembler quenottes
Des démons en herbe bien plus qu’un encensoir
Parcourant les plaines de la belle Estonie
Et de la terre entière oui sans ignominie
Elles se livrent sans vraiment aucun calcul
À celles et ceux qui savent bien écouter
Qui savent observer le monde avec recul
À tous ces êtres qui n’ont rien à redouter