mardi 24 août 2010

 
Le plus difficile dans une rupture n'est pas de penser aux choses que l'on a vécues ensemble, mais bien à celles que l'on ne vivra pas ensemble.
 

mercredi 18 août 2010

 
Qui rit coud, et qui rit bâtit.
 

THE ANGEL




Good Angel


J'ai réussi ! Je suis enfin immortel (je le sais car j'ai essayé toutes les méthodes possibles et imaginables pour se donner la mort), et je connais la raison de ma présence ici-bas : aider ceux qui n'ont pas encore atteint ce même état à déployer leurs ailes.
J'ai rencontré Dieu, Il m'a fait part de ses attentes, et de son amour des hommes qu'Il a créés à son image. Qui ne s'aimerait pas soi-même, me suis-je dit tout bas...
J'ai eu accès aux connaissances les plus secrètes, je connais maintenant le grand dessein du Créateur de la Terre et des Cieux, ce pour quoi nous travaillons tous ! Aucun mot n'est possible pour le décrire. Heureusement, d'ailleurs... Le grand Livre des Âmes est écrit en un langage que nul mortel ne pourrait déchiffrer.
Je peux maintenant sonder l'insondable, et lire en moins d'une seconde dans le regard de ceux que je croise leurs espoirs et leurs souffrances (bien plus de souffrances, d'ailleurs... Comment les hommes font-ils pour se rendre si tristes alors qu'ils ont bien plus que ce qu'il leur faut pour être heureux ?). Quel bonheur pour moi que de pouvoir leur tendre la main sous les multiples formes qu'il m'est permis d'employer. Quel plaisir que de les voir sourire et s'ouvrir à la vie... Grâce à MOI !

Bad Angel


Dieu est un idiot, un hypocrite et un lâche sanguinaire... Ça fait longtemps que je ne l'ai plus croisé maintenant, mais c'est la seule conclusion que je puisse tirer après avoir observé les hommes qu'Il a pris tant de soin à façonner...
J'en ai assez d'eux ! Ils crachent sur ma main dès qu'ils n'ont plus besoin qu'elle soulève leurs épaules pour leur permettre de garder la tête hors de l'eau et de lever les yeux vers l'astre de Lumière.
Et je ne suis pas le seul... Nous faisons tout pour eux, mais à la première occasion, ils replongent dans leurs travers... Ils ne demandent notre aide ou nos conseils que quand quelque chose ne va pas comme il leur conviendrait qu'elle aille...
Ils détruisent leur planète à chacun de leurs pas, ils scient eux-mêmes la branche de l'évolution sur laquelle ils se tiennent... Ils commettent les mêmes erreurs de génération en génération, et ce serait à nous de réparer leurs erreurs ? Non ! Il est temps que cela finisse, que l'on raye leur présence de ce monde... Une autre espèce, façonnée à l'image d'un autre Dieu moins brouillon les supplantera ! N'agissons plus, frères Anges. Un petit siècle ou deux, et on ne parlera plus d'eux... Même le meilleur d'entre eux ne mérite pas sa place dans ce monde qu'il fallut des milliards de millénaires à construire, pierre après pierre... Donnons-leur même un petit coup de pouce pour accélérer le processus !

Fallen Angel


Dieu m'a fait mordre la poussière et brisé les ailes pour avoir osé Le braver.
Je suis maintenant obligé de me traîner parmi ces dégénérés qui ne savent pas que sa force et sa puissance ne viennent que du respect et de la déférence qu'ils Lui portent. Ils se prosternent pour un peu de pain ou de vin, pour une villa en Floride que le vent emportera...
Si j'avais comme eux courbé l'échine, baissé mon regard devant Sa Face, Il m'aurait pardonné dans sa bienveillance mielleuse propre à tous ceux qui se plaisent à briser les êtres pour montrer à tous le bien qu'ils leur feront pour les sortir de la misère dans laquelle ils les ont plongés...
Oui, Dieu, tu ne veux régner que sur des ignorants, car comment un ignorant pourrait-il comprendre tes desseins ? Un ignorant ne se soulèvera jamais, sauf s'il ne recevait plus ni pain, ni vin, ni jeux... Oui, encore un adage ancestral bien exploité... Bravo !
Ma dernière carte, je ne croyais pas que Tu accepterais de me l'accorder, ce qui  montre une fois de plus Ta stupidité infinie comme le monde et le temps que Tu as créés. Comme châtiment, j'aurais pu choisir d'être enchaîné pour l'éternité, mais non, je T'ai demandé d'accepter de me rejeter sur Terre... J'aurais pu Te demander qu'un seul homme détourne son regard de Toi et m'offre sa foi ; non, je t'ai demandé toute l'éternité moins une minute pour convertir toute l'humanité... Tu as bien ri, Tu as pensé que jamais cette race inférieure que Tu as créée à ton image, je Te le rappelle de nouveau non sans une certaine jubilation amère, ne tournerait jamais dans sa totalité son cœur vers les Ténèbres. Tu te disais sans doute que, dans le lot, il y aurait bien un million d'idiots plus idiots que les autres qui garderaient foi en Toi... Des idiots assez idiots pour ne pas se lancer dans la quête illusoire de plaisirs appelant d'autres plaisirs encore plus illusoires... Et pourtant, je Te vois maintenant  suer de crainte sur ton trône ; les larmes qui perlent de ton front te glacent le sang. Tu es en train de te rendre compte que la partie est perdue, mais pas non seulement la partie, la guerre aussi. Oui, tu ne crains pas de perdre tous les hommes, ce que tu crains, c'est de perdre ta vie, de devenir mortel comme ces chiens à qui tu as offert bien plus que ce qu'ils ne méritaient, car voilà bien ce que tu avais oublié au jour de notre petit défi : chaque fois qu'un homme détourne son regard de Toi, que ce soit pour de l'or, une femme, ou que sais-je encor, c'est une partie de ton immortalité que ton père t'avais léguée en même temps que ce monde que tu décidas jadis de peupler de ces créatures qui allaient le détruire pour te divertir de ta mélancolie qui s'envole... Et oui, toi aussi tu eus un père, tu sembles l'oublier, depuis ce jour où tu décidas de le tuer pour prendre sa place et endosser cette fonction qui plait tant à l'égo démesuré de tous ceux qui veulent se faire appeler Dieu.
Je te vois trembler de plus belle, car toi-même commence à ne plus croire en TOI !
Lorsque TU rédiges tes ordonnances, tu commences même à ne plus mettre de majuscules à tous les JE qui les jalonnent...
Oui, la vie est une grande roue qui tourne inlassablement, même pour ceux qui s'imaginent l'avoir domptée ! Tu ne trembles plus à présent de peur, mais parce que TU sens le souffle de la mort parcourir TON échine... Combien te reste-t-il de fidèles à présent, dis-moi ? Tu n'avais plus baissé ton regard hautain vers eux depuis quelques millénaires célestes, et que découvres-tu ? Dis-moi, parle-moi ! Tes forces t'abandonnent, je le vois ! Ils ont brisé tes croix, détruit tes temples, incendié tes cathédrales pour s'emparer des objets auxquels ils donnent tant de valeur... pour les placer dans d'autres temples, dans d'autres cathédrales, édifiés en mon nom...
Même envoyer ton Fils n'arrangerait plus rien comme à la dernière révolution des temps, tu le sais ! Voilà bien longtemps qu'il radote tout seul dans une vieille chambre de l'hospice dans lequel on l'a placé...
Je ne serai pas aussi magnanime que toi lors de ton jugement devant la Cour des Dieux, car même les dieux doivent rendre compte de leurs actes un jour ou l'autre, tu le sais.
Oui, tu pouvais, et devais selon les Lois promulguées par ta propre personne sur tous les êtres mortels peuplant notre monde, ne pas me laisser la vie sauve. Tu pensais que le demi-dieu, le dieu adolescent en formation que j'étais alors, ne réaliserait jamais ce qu'il s'était promis de réaliser.

Où sont-ils ? Montre-les-moi, J'attends...


 
La seule vraie richesse est celle qui se trouve à l'intérieur de nous-mêmes.
 

samedi 14 août 2010

 
Il faut toute une vie pour créer un chant parfait. Après, il nous reste l'éternité pour le décliner en millions de thèmes...
 

vendredi 13 août 2010

 
Pour être un homme, il faut avoir voir vécu la vie de tous les hommes.
 

dimanche 8 août 2010

 
Pour construire une pyramide, il faut un dieu et trente mille esclaves, pas l'inverse, dit le faux dieu...
 

samedi 7 août 2010

GENEVIÈVE


 
GENEVIÈVE


Geneviève à demi nue rêvassait au fond de son jardin. Des pétales de roses commençaient à couvrir son corps de rêve.
Son regard triste scrutait le ciel et les nuages que le vent charriait, ce même souffle qui faisait durcir la pointe de ses seins.

- Où donc es-tu, mon aimé, qui depuis si longtemps m'a abandonnée pour t'en aller rejoindre le royaume des esprits ?
- L'autan qui berce ton corps et la cime des arbres est ma réponse, toi que je chéris plus que mon âme. Je veux te crier que nos deux cœurs sont liés pour l'éternité, et que nous nous reverrons un jour. Mais en attendant ce magique instant, pourquoi donc ne veux-tu pas accorder une chance à ces garçons beaux comme des dieux que je mets sur ta route pour panser quelque peu ton coeur brisé mais toujours vivant ? Leur tendresse et leur amour feraient de toi une femme plus belle et forte encore... Un coeur vivant a besoin de battre de temps en temps !
Tu penses peut-être qu'ils sont trop jeunes, ou toi trop âgée ? L'âme est éternelle, ma chérie, et c'est ton âme qu'ils voient lorsque leur regard croise le tien, et te disent qu'ils sont prêts à t'aimer comme tu as toujours mérité de l'être depuis mon départ.

Geneviève se relève... Les larmes qui coulent au long de ses joues contiennent toute la souffrance des hommes et soulagent son esprit perdu dans la brume des Limbes. Un jour, oui, un jour, ils se retrouveront, comme se retrouveront tous les amants que la mort a séparés !
 

lundi 2 août 2010

 
Ce qu'un homme doit savoir, il l'apprendra au moment où il doit l'apprendre.

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