mardi 4 novembre 2025

HÉLIOS ET ÉOS


Quand Hélios et Éos par bonheur se rencontrent
C’est pour la lumière nous donner à nouveau
Faire naître le jour prisonnier du caveau
Alors que tout semblait oui aller à l’encontre

De la volonté des dieux Leur passion démontre
Eux qui sont frère et sœur que les plus saints travaux
S’accomplissent dans la bonne humeur cela vaut
Bien plus qu’une leçon oh oui cela nous montre

Que les secrets de la vie dans le quotidien
Résident et qu’il ne faut trop aux comédiens
Accorder confiance eux qui cherchent à tromper

Notre vigilance en se masquant le visage
Dans le simple but de notre foi estomper
Et des plus grands mythes faire mauvais usage

lundi 3 novembre 2025

HAREM


À Sarah Brightman

Oh quelle grande joie de t’accueillir ici
Dans le secret harem de mon limpide esprit
Pour toi je donnerais oui n’importe quel prix
Et j’écrirais tant de si merveilleux récits

Que mon être serait à jamais adouci
En espérant te voir toi mon ange chéri
Au détour d’un couloir Me voilà attendri
En écoutant ta voix dissipant mes soucis

Te savoir si proche est mon seul médicament
Même si je sais que nous ne serons amants
Que dans un autre temps que dans un autre monde

Il se fait tard voici la nuit et ses espoirs
Pour qui des hymnes ont été chantés la ronde
Des étoiles ceignant un instant ma mémoire 

LES DIEUX ONT SOIF


À Anatole France et Camille Desmoulins

Les dieux ont soif de sang depuis la nuit des temps
Rien ne les apaise ni les bombes ni l’or
Qui fait perdre raison Qu’espérer donc alors
Nos frères cesseront-ils leurs jeux rebutants

Chasserons-nous de nos yeux l’enfer révoltant
Qui s’offre à nous matin et soir presque indolore
Habituel commun oui en technicolor
En stéréophonie dans un bruit exaltant

Les dieux ont soif de sang depuis la nuit des temps
Tu sais bien maintenant vraiment ce qui t’attend
Ami lecteur ayant encore un peu d’esprit

Ne sois point étonné quand ils voudront trancher
Ton trop maigre cou et te mettre au pilori
Pour avoir trahi leurs travers t’être épanché

SCHÉHÉRAZADE


À Nikolaï Rimski-Korsakov

Ô fière princesse des Mille et Une Nuits
Raconte-moi encore une de tes histoires
Une de celles qui sont dans ton répertoire
Fais-moi donc rêver et efface mon ennui

Oui j’ai beau tout avoir l’or l’argent et leurs fruits
Oh l’effroi me glace tel un réquisitoire
Chaque fois que vient le soir c’est mon purgatoire
Je sens parfois la mort qui approche sans bruit

Seul le son de ta voix parvient à soulager
Mes tristes angoisses Je suis un passager
Entre tes mots tes doigts montre-moi le chemin

Je ne veux rien d’autre moi qui suis grand sultan
Qui fais trembler les rois comme de vils gamins
Pris la main dans le sac par leur père titan

dimanche 2 novembre 2025

LE BEL ENDYMION


Oh quand s’éclipse la Lune c’est bien pour toi
Bel Endymion étant pour toujours assoupi
Dans une grotte dont les murs sont décrépits
Elle vient contempler ta splendeur s’apitoie

Quelquefois sur ton sort fortement discourtois
Mais se console très vite de son dépit
En regardant tes traits d’ange aux cheveux d’épi
Et ta pureté oui ne laissant que pantois

Voir Séléné danser avec toutes tes filles
Tu ne le peux point mais sois conscient qu’elles brillent
Dans le ciel en ton nom immuable pasteur

À moins qu’au royaume des rêves et des songes
Vous ne vous retrouviez Ô dieux rédempteurs
Laissez-moi donc y croire avant d’autres mensonges

COMME TOI


À Jean-Jacques Goldman

Les verts pâturages n’avaient aucun secret
Pour toi jeune pâtre pour toi jeune insouciant
Qui ne connaissait rien des guerres inconscient
Des dangers des tranchées dont nul ne se soustrait

Tu croyais que l’herbe toujours subsisterait
Sur cet océan de pierres très impatient
De tout dévorer et tout espoir asphyxiant
Oh oui tu y croyais aussi fort qu’au progrès

Comme toi j’y ai cru comme toi j’ai souffert
Comme toi j’ai vécu le véritable enfer
Celui qui est créé par nos frères les hommes

Comme toi je les ai vus détruire la Terre
Comme si c’était un jeu un simple péplum
Il faut le dénoncer ou à jamais se taire

samedi 1 novembre 2025

MÉLEK


À Pierre Loti

Désenchantée parmi oh les désenchantées
Je pense à toi Mélek qui dansais au harem
Pour satisfaire non point le Dieu suprême
Mais un banal sultan durant quelques nuitées

J’aurais aimé pouvoir oui te réconforter
Plus que je ne l’ai fait de ta tristesse extrême
Mais que faire face aux siècles et un système
Tellement bien ancré t’aider te supporter

L’on ne peut dire que tu y étais captive
Ou vraiment maltraitée toi belle enfant chétive
Qui ne connaissais du monde que quatre murs

Et qui aurais voulu tant en voir beaucoup plus
Mais tu étais là nue seule et sans nulle armure
Pour te protéger des flammes Ô Angélus

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