Ah infâme boisson qui des plus grands poètes
A pris possession les conduisant vers la mort
Une mort assez lente et pleine de remords
Où sont-ils tous les vers ruinés dans tes tempêtes
As-tu songé à ces lecteurs pourtant honnêtes
Que tu as privés de ce simple réconfort
Deux ou trois mots pouvant avec très peu d’effort
Embellir ou sauver une vie pas très nette
Oui toi que l’on nomme la petite fée verte
Tu peux être fière l’on te doit bien la perte
D’âmes sensibles et de parfaits inconnus
Ton savant mélange que seuls les herboristes
Maîtrisaient a trompé tellement d’ingénus
Que nul pardon ne peut t’être accordé Sois triste