lundi 14 avril 2025

RIDERS ON THE STORM


À Jim Morrison

Nous qui avons été jetés en ce bas monde
Sans avoir demandé rien à qui que ce soit
Nous devons l’affronter Jamais ne te déçois
Des tempêtes sur ta route troublant les ondes

Car ce sont elles qui sont bien le plus fécondes
Après leur explosion voici que l’on s’assoit
Que l’on contemple les dégâts autour de soi
Alors que là-bas au loin le tonnerre gronde

C’est le bon moment pour compter ce qu’il nous reste
Une chemise des chaussures une veste
Ô grandes puissances ô purificatrices

C’est vous et vous seules qui nous rémunérez
Qui à nos corps offrez nombre de cicatrices
Et qui de bienfaits ou de malheurs nous couvrez

DRACULA


De toute l’Histoire il ne fut vraiment autant
D’homme assoiffé de sang que le grand Dracula
Empaleur d’Ottomans Onc il ne recula
Devant l’ennemi et les horreurs de son temps

Il perdit son âme en suivant dans les autans
Celle de son aimée Il ne se consola
Que dans la rage et la guerre Le consulat
Du démon son fier cœur devint en pur sultan

Celui qu’on appelait le seul fils du Dragon
Sera donc pour toujours du mal le parangon
Alors qu’au départ il ne voulait que défendre

Son honneur son bonheur et sa belle patrie
Sans nullement penser à tant de crânes fendre
Ni à s’abandonner à tant d’idolâtrie

jeudi 27 mars 2025

LE CASINO


Elles dansent cartes et très sombres roulettes
Au cœur du casino Les génies facétieux
Qui décident de qui le succès minutieux
Va rencontrer tournent autour des tables nettes

Leur ronde est sans pitié et aucune amulette
Ne peut immuniser les êtres audacieux
Qui osent les défier pernicieux ambitieux
Tuant plus sûrement qu’un coup de baïonnette

Si tu crois pouvoir les dompter c’est illusion
Car ils sont maîtres du sort en toute occasion
Ne laissant aux joueurs que quelques piètres miettes

De grands hommes ont vu se dissoudre fortunes
Et royaumes sous leur joug voués à la diète
Jusqu’au tombeau priant les heures opportunes

jeudi 20 mars 2025

LE PRINTEMPS


Ça y est les frimas se sont enfin effacés
Et le soleil brille de nouveau sur la ville
Et la campagne s’en est fini de l’hostile
Hiver de ses vents froids étant fort courroucés

Oui adieu à nos airs tristes et compassés
À ces chaînes glacées faisant de nous serviles
Déneigeurs cherchant la chaleur simple et fragile
Voici le temps des fleurs des amours épicés

Le printemps est le bon moment pour rendre hommage
À la création tout entière aux verts ramages
Renaissant comme par magie dans les forêts

Émerveillons-nous donc devant tous ces miracles
Chantons-les gaiement au sommet des minarets
Ou des montagnes au sein de tous les cénacles

mardi 11 mars 2025

TROIS SŒURS


Aux sœurs Brontë

Seules dans les landes elles ont bien erré
C’est là que les voix ont commencé à souffler
À leurs oreilles dans leur esprit constellé
Cherchant l’amitié ou l’amour parfois terré

C’est au cœur de ces grands espaces aérés
Que sont nés leurs talents qu’ils se sont dévoilés
Là où hurlent les vents les lutins potelés
Sous les auspices d’un père droit et lettré

Leur vie fut courte mais intense et romantique
Faisant de chaque instant un moment authentique
Pour cette raison nul ne les oubliera

Quel que soit leur prénom les unes dépendant
Des autres cédant aux malheurs au choléra
Peu de leur joie et de leur sourire obsédant

dimanche 9 mars 2025

LES ÉFRITS


Dansant et souriant au milieu du feu
Les éfrits regardent se déchaîner les hommes
Avec délectation sous la forme de gnomes
De puissants guerriers ou de monstres squameux

Leur générosité leurs présents sont fameux
De pierres précieuses ils ne sont économes
Ayant plus de rubis qu’un verger n’a de pommes
Ils sont très fidèles réalisant les vœux

Mais faites attention vous ne serez leur maître
Que s’ils sentent que vous pourriez une proie être
Et que votre âme n’est point fermement ancrée

Ils ont en effet peu de respect pour les lois
Divines ne suivant que dans leurs simagrées
Leurs envies du moment sans perdre leur aloi

LE MOINE


À Matthew Gregory Lewis

La vie du moine était régie par la luxure
C’était donc une proie facile pour le Diable
Ses appétits étaient si forts si insatiables
Qu’il était indigne de porter la tonsure

Son choix lui infligea de nombreuses blessures
Tant au corps qu’à l’âme Son sort fut peu enviable
Simple jouet de ses désirs inexpiables
Tout s’acheva mal pour lui dans la flétrissure

Il aurait pu être pardonné c’est certain
Mais il voulut jusqu’au bout être libertin
Maculant de sang ses mains fières et froides

Ne faut-il pas après tout que la faim perverse
Soit étanchée afin que la nuque très roide
Du Créateur puisse calmer les controverses

Nombre total de pages vues

202,952